Chapitre 13

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C'est bientôt la fin des cours, on est à la fin du mois de mai, pendant la période des examens du second semestre, et je suis vraiment pressé de les terminer, et après ce sera enfin les vacances. Aujourd'hui c'est le jour de la dernière épreuve de ces partiels du second semestre, l'épreuve d'histoire moderne. Je me rends alors à l'université, il est 7h quand je prends le bus, l'épreuve débute à 8h. J'angoisse à l'approche du moment de rentrer dans l'amphithéâtre, d'autant plus que cette matière est celle où j'ai eu le moins de « réussite » cette année.

Au bout de quatre heures d'épreuve intense, je sors de la salle, quelque peu dépité car le sujet était vraiment compliqué mais aussi quelque peu soulagé d'avoir terminé l'année universitaire, sauf catastrophe et rattrapages éventuels. Je me dirigeais donc vers la sortie de l'université quand je croisai alors Léo qui lui semblait vraiment beaucoup plus enjoué.

-Hey Antoine, ça va ? Ça s'est bien passé le partiel ? me demanda-t-il, arborant un grand sourire sur son visage.

-Ça va, je ne pense pas que ça se soit super bien passé, mais bon ça ne devrait pas être catastrophique non plus et toi ça s'est bien ?

-Oui je pense plutôt avoir bien réussi, et surtout c'est enfin terminé, dit-il tout en rigolant un peu. Et du coup tu veux toujours changer d'université ?

-Oui d'ailleurs ma demande a été acceptée par l'autre université donc l'année prochaine, si je valide ce deuxième semestre, je suis dans une autre université.

-Ah cool c'est super que tu ais été accepté dans ta nouvelle université. Bon bah je dois y aller, à une autre fois Antoine.

-A plus Léo, lui répondis-je alors qu'il me regardait droit dans les yeux avant de s'éloigner de moi.

Je me dirigeais donc vers la sortie de l'université quand je sentis une main attraper mon épaule. Je me retournais quand tout à coup je me pris un coup de poing dans la tête. Puis ce coup laissa place à des coups dans le ventre puis une balayette qui me fit tomber à terre. J'aperçus alors une bonne dizaine de personnes autour de moi. Des personnes qui me donnaient pour la plupart des coups de pieds tandis que d'autres s'occupaient de filmer la scène. Je reconnus, parmi les personnes me donnant des coups, le gars qui s'en était pris à Léo il y a quelques temps, les autres portant soit des foulards, soit des sortes de cagoules. Tandis que les coups s'intensifiaient, j'entendais des paroles provenant de ces mêmes personnes, que des insultes d'ailleurs, qui jaillissaient de tous les côtés :

-Pédale !

-Tafiole !

-Tu n'es qu'une erreur de la nature, tu ne mérites pas d'exister !

-Tu es une honte pour les gens normaux !

-On ne veut pas de tapettes ici !

-Petite salope, retourne te faire enculer, tu adores ça n'est-ce pas, pauvre tafiole !

Les paroles continuaient de jaillir sans s'arrêter, tandis les crachats s'abattaient également sur moi. Je sentais mon ventre et mes côtes me faire horriblement mal, je voyais du sang devant moi, devant mon visage, j'avais très mal au niveau du visage, je recevais également des coups de pieds au niveau du visage, mais en général sur tout le long de mon corps. D'un coup, tous ces coups s'interrompirent, des personnes me relevèrent. Une fois que je fus debout, les coups reprirent, des coups de poings dans le ventre et dans le visage, tout le monde passait devant moi pour me donner des coups, chacun son tour, pendant que d'autre me retenaient, me tenaient pour éviter que je m'échappe mais également pour éviter que je tombe à terre. Je remarquais alors que le nombre de personnes qui me donnait des coups avait largement augmenté, des personnes avaient dû s'agglomérer aux autres, il devait y avoir approximativement une trentaine de personnes autour de moi.

Ce que je suisWhere stories live. Discover now