Tout comme son ami, durant les weekends aussi Hamdel n’utilisait aucun gadget ayant trait avec le travail. Lui qui avait de longues journées chargées en semaine, n’aspirait qu’au calme plat. Pour se vider l’esprit et de prendre soin de soi-même, il pratiquait beaucoup de sport durant ses jours de repos. Pratiquer une activité physique lui permettait d'évacuer le stress, de relâcher toutes les tensions accumulées pendant la semaine et le  détendre vraiment grâce à la production d'endorphines, ces hormones du bien-être qui nous font nous sentir bien. Ainsi, il était apaisé et avait la qualité de sommeil améliorée.

Contrairement aux gens qui ne jurent que par des grasses matinées  ou restent chez eux lors du weekend, Zahra elle avait une manière bien particulière de passer un bon weekend. Bien qu’elle meure d’envie d’avoir un gras mat qui était devenu un luxe depuis qu’elle travaillait, son amour pour la liberté était bien plus fort.  Comme elle avait enfin le temps, la première chose qu’elle faisait c’était d’aller voir ses copines pour discuter autour d’une bonne tasse de thé ou d'un repas convivial pour flâner dans la ville pour du shopping ou du lèche vitrine. Pour ces deux dernières options, il était hors de question de se la jouer solo pour elle. Pour un shopping, plus on est entre copines, plus elles riaient et plus elles passaient un bon.

Avec Titi, Aicha et Mamy presque chaque weekend sur deux, elles allaient aux soirées sénégalaise en boite de la grande famille griotte et percussionniste sing-sing de la médina. A force d’être des habituées en plus de Titi  qui connaissait l’un d’entre eux, on les chantait. Dès qu’on citait l’un de leurs noms, la concernée allait sur scène gratifier de l’argent au chanteur. La plus folle de toutes était bien évidemment Titi qui s’y ruinait. Lors de ces soirées elle pouvait donner 100.000 francs ou plus à Baye Demba et le lendemain allait emprunter de l’argent pour son petit déjeuner.

Le weekend était le moment où ne jamais d’en profiter pour Zahra, Elle ne pensait plus au travail qui lui rappelle son grincheux Boss. Ses semaines de travail étant un véritable calvaire, c’était un challenge de rester stoïque face à l’attitude de son méchant patron qu’il fallait relever. Alors les weekends elle se transformait en véritable touriste local. Elle profitait à fond de ces deux jours pour parcourir la capitale par des activités. Malgré leurs routines pour passer une bonne fin de semaine et débuter la semaine sur un bon pied, pour ce premier weekend du mois Septembre leurs habitudes allaient être chamboulées.  

Ce dimanche tous comme les autres dimanches, elle s’était levée tôt mais pas pour les même raisons. D’habitude les week-ends elle se levait la première afin de s’affairer en cuisine pour un succulent petit déjeuner pour toute sa famille,  ranger la penderie de ses enfants, trier le linge sale. Lorsque tout le monde était debout, elle devait faire prendre son bain et habiller son cadet. Les week-ends étant l’occasion de prendre le petit déjeuner en compagnie de tout le monde, avec son époux, elle jouaient à l’arbitre. Tantôt il fallait imposer le silence, le calme à table, tantôt séparer les enfants qui se chamaillaient pour un mets. Puis elle s’affairait aux repas de la journée selon la volonté de chacun. Le soir, il fallait surveiller les enfants à la piscine, dès fois aussi ses neveux et nièces venaient profiter de leur piscine et il ne fallait pas les laisser sans surveillance. Le dimanche aussi rebelote sauf que c’était le grand ménage. Elle n’avait que le dimanche pour dépoussiérer tous les recoins de sa chambre, leur dressing et salle de bain de fond en comble.

Si les weekends c’était fait pour se détendre, elle n’en savait pas grand-chose. En tant que mère elle s’amusait oui avec ses enfants mais ces derniers l’épuiser tout  aussi. Plus le temps passait vite, plus elle se perdait dans les tâches ménagères et  ne se reposait pas tant que ça malgré qu’elle ait une femme de ménage et une cuisinière. Si ça ne tenait qu’à David, la maison serait remplie de femmes de ménages, de cuisinière. Elle-même se surprenait à s’opposer à cela. Elle qui avant était fainéante, elle qui chez ses parents ne faisait rien de ses mains rien à part la cuisine que sa mère lui imposer de force tous les dimanches. Il fallait croire que son séjour chez les Mbaye ne lui fit bénéfique que de ce côté-là à ne plus être inactive coté travaux domestiques. Maintenant malgré l’aide qu’elle avait chez elle, Nassira ne pouvait s’empêchait d’apporter sa touche à tout. Pour elle se sentir bien chez soi était quelque chose d’important. Et un espace de vie propre et bien rangé influe positivement sur le moral. Alors les week-ends, elle terminait par du nettoyage et du rangement. Désencombrer, plier le linge, dépoussiérer, nettoyer les pièces qui ont en besoin, ou mettre de l’ordre dans la paperasse qui traine sur la bibliothèque et le bureau.
Elle était surbookée du lundi au vendredi par son travail à la clinique. Et puis quand arrivait enfin ces deux jours de liberté, elle se mettait à faire des tâches ménagères. Il y avait vraiment de quoi être frustré !

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