[Chapitre 3]

7.4K 311 43
                                    

[Chapitre 3]

Je suis épuisée et m'endors finalement, pour la première fois depuis mon accouchement.

Je me réveille quelques heures plus tard. Zayn a Zia dans les bras et elle est toute recroquevillée dans sont cou. Elle a son petit bonnet rose et les poings fermés. Elle est magnifique, il est magnifique...

Il voit que je suis réveillée et me tend mon bébé.

Je la prend tendrement dans mes bras et nous nous fixons longuement elle et moi. On se parle déjà, même sans les mots.

Elle commence à pleurer et je veux lui donner le sein mais les garçons sont encore dans la chambre. Zayn remarque mon inconfort.

-On doit y aller nous, Angie. On doit enregistrer Fireproof, une de nos nouvelles chansons, dit-il.

-D'accord, dis-je.

-J'ai laissé mon numéro de cellulaire ainsi que ceux des garçons dans ton cellulaire et une petite surprise dans ton manteau. À bientôt!

-Bye...

À bientôt? Il prévoit me revoir? Il doit être plus qu'épuisé!

Je fais boire Zia et l'admire. Ses grands yeux bleus aux longs cils et ses joues roses, toutes froides et douces, le son de son souffle et ses petite bouclettes me font fondre.

Comment ai-je créé une perfection comme elle?

Je la change et l'endors en chantant une berceuse. Ses petits yeux se ferment tranquillement, sa suce la sécurisant.

Je repense aux paroles de Zayn.

"Une petite surprise dans ton manteau..."

Je dépose Zia dans son petit lit et vais chercher mon manteau.

Dans la poche gauche, j'y trouve deux billets. Il est écrit VIP sur ces billets pour un concert de One Direction.

Je souris. Ils sont tellement gentils. Seulement , j'ai un bébé...

C'est dans trois semaines. Peut être que j'y trouverai une gardienne? Non, elle est trop jeune.

Je ne sais plus. Je suis une mauvaise mère. Je ne sais rien du rôle d'une mère.

Je regarde mon bébé. Ses grands yeux sont ouverts et me fixent. Sa main est enroulée à mon doigt et elle le tient de toutes ses forces. Elle a besoin de moi. Même sans le père de mon enfant je vais y arriver, sans Joe, Zia sera plus heureuse.

Je me couche finalement et m'endors, ma petite fille à mes côtés.

Le lendemain, nous pouvons enfin sortir de l'hôpital mais je n'ai pas de banc d'auto pour mon bébé. Je n'ai rien.

Plusieurs larmes coulent sur mes joues. Je veux être à la hauteur pour ma fille.

J'appelle la seule personne qui peut m'aider même si j'en ai aucunement envie.

Il répond après trois coups de sonnerie.

Zayn- Angie?

Moi- je suis désolée je sais que tu es en studio et que tu viens de partir mais j'ai vraiment besoin d'aide! Je n'ai pas de voiture et encore moins de bancs pour bébés. Je ne sais pas quoi faire.

Zayn- Ok respire Angie. Tu veux que je vienne te chercher? Je n'ai pas de banc de bébé!

Moi- oh... Je ne sais pas quoi faire...

Zayn-oh j'ai une idée! Attend moi a l'hôpital j'arrive dans une heure!

Moi-ok... A tantôt merci

Zayn- A tantôt Angie.

J'attend... Longtemps. Et il arrive enfin. Il a une coquille dans les mains, des couches, un biberon, des suces, des pots pour bébé et une couverte dans l'autre. Il est trop mignon.

Zayn- Désolé ça a été long. Lou notre maquilleuse m'a prêté sa coquille et je suis allé acheter des trucs pour le bébé. Je me suis dit que tu ne prévoyais pas vraiment accoucher devant nous, au beau milieu d'une interview et que tu n'aurais pas amené ton sac non?

Moi- T'as pas tort. Merci beaucoup c'est très apprécié... T'avais pas à faire ça pour moi, on ne se connait même pas.

Zayn- Je crois qu'accoucher un inconnu rapproche, non?

Moi-Peut être bien...

Zayn-Où est ton bébé?

Moi- Dans le petit lit. Tu veux la prendre?

Il ne dit rien et avance vers elle. Il la prend alors comme si c'était une poupée en porcelaine, tout doucement, si délicatement pour un homme. Elle bouge un peu et se rendort sur son épaule, agrippant la manche de son chandail. Il lui chante une berceuse à l'oreille et la berce.

Elle dort profondément.

Comment a-t-il fait?

Il la garde sur lui et me dit en la contemplant:

«C'est un trésor que tu dois toujours protéger Angie, un trésor à ne pas briser...»

Mommy...Where stories live. Discover now