[Chapitre 30]

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Je suis affreusement stressée. C'est aujourd'hui qu'on laisse tout tomber et qu'on recommence notre vie. J'ai peur de l'inconnu, j'ai peur de m'ennuyer des garçons, ce qui arrivera forcément. Tout ça me donne mal au ventre. 

Niall, Harry, Liam et Louis viennent nous aider à déménager, puisque je ne suis pas d'une grande aide. Je vais surtout éviter les garçons d'avoir Zia dans les pattes. 

***

Le premier camion de déménagement arrive dans la nouvelle maison vide tandis que Zia et moi y sommes déjà. Les garçons et les déménageurs placent tout, étant donné que la peinture a été faite une semaine auparavant. Même la chambre du bébé est toute prête. Elle est peinte d'un joli vert avec des animaux que Zia a soigneusement choisi, ce qui explique sûrement pourquoi on retrouve sur le mur des baleines et des girafes... 

Pour me déstresser, je repense aux noms que nous avons choisi. J'en suis à trente-six semaines et c'est pour bientôt. Thomas et Aiden sont noms prénoms masculins préférés tandis que Violette et Ella sont nos prénoms féminins favoris. En fait, j'aime bien Violette, surtout parce que c'est Zia qui m'a inspiré avec sa pouliche et sa guitare. 

J'ai encore mal au ventre, beaucoup. Je vais devoir me résigner, je crois que je vais bientôt accoucher. Je vais juste attendre que les déménageurs aient terminé leur travail. Je ne vais pas faire la même erreur deux fois. C'était déjà assez gênant la première fois, il n'y en aura pas une deuxième. 

***

J'ai décidé, puisque le réfrigérateur est placé, que j'allais préparer des sandwichs aux garçons. Ça me calmera et je me sentirai mieux. Je prépare donc des sandwichs aux tomates, d'autres au jambon et certains au beurre de cacahuètes. 

Lorsque les garçons prennent leur pause, ils viennent donc à la cuisine pour dévorer mes petits triangles. 

"Wow, merci Angie, c'était délicieux!"

Je reçois des compliments sur mes sandwichs de tous les garçons et ils reprennent leur travail. C'est très long, un déménagement, surtout avec des contractions à chaque quart-d'heure. 

Comme j'ai de la difficulté à m'endurer moi-même, je vais déposer Zia dans son lit, déjà dans sa chambre, pour qu'elle fasse un petit somme. 

Je dis ensuite aux cinq déménageurs d'un jour de ne pas entrer dans la salle de bain, puisque je vais me laver. En réalité je veux seulement aller me reposer dans l'eau chaude, il paraît que ça fait des miracles. 

Après plusieurs minutes passées dans le bain, je remarque effectivement que ce qui tirait dans mon dos ne tire plus du tout, ce qui fait extrêmement de bien. Je ne me suis pas sentie reposée à ce point depuis un très long moment.

Ça fait une heure que je suis dans le bain quand on cogne à ma porte.

"Oui?"

"Tout va bien Angie, on a déjà terminé, ça fait des heures que t'es dans la salle de bain?"

"Oui, tout va bien, j'arrive!"

Je descends doucement du bain. La dernière chose que je voudrais qu'il m'arrive est une chute à trente-six semaines de grossesse. 

Je me rhabille de mes vêtements de la journée, faute de ne pas en avoir emmener de rechange et sors de la salle de bain. 

Zia dort toujours, par miracle, et les déménageurs ont quitté il n'y a pas longtemps.

Je veux profiter des garçons au maximum tandis qu'ils sont encore là. Mon bébé, par contre, ne pense pas de la même façon, car en entrant dans la cuisine, là où les garçons sont réunis, je perds les eaux. Devant eux, près d'eux, à côté d'eux... Tout ce que je ne voulais pas qu'il arrive. Comme d'habitude, mes enfants n'en font qu'à leur tête, même s'ils ne sont pas nés.

"Oh mon dieu, Angie, t'as perdu les eaux!", crie Niall.

"Chut, tu vas réveiller Zia! Oui j'ai perdu les eaux, j'avais remarqué."

Zayn se lève pour être près de moi. 

"Tu es sûre que ça va?"

"Oui, mais on devrait aller à l'hôpital, si tu ne veux pas avoir à accoucher ton enfant une deuxième fois", dis-je en riant. Vaut mieux en rire qu'en pleurer.

Harry et Louis se portent volontaires pour garder Zia tandis que nous allons à l'hôpital. Je crois qu'ils n'ont pas beaucoup apprécié leur expérience il y a plus d'un an. Liam et Niall, eux, veulent venir avec nous et attendre dans les couloirs, ce qui est un peu absurde puisqu'un accouchement peut prendre plus de vingt-quatre heures. Au moins, je sais que mes enfants ont tendance à arriver rapidement et quand ce n'est pas le temps. 

Liam nous conduit tous à l'hôpital, où nous sommes accueillis par deux gentilles infirmières qui nous aide à nous installer et qui nous débarrasse de nos bagages (oreillers, sac pour le bébé, etc).

La soirée est longue et nous jouons tous les quatre aux cartes, jusqu'à ce que mes contractions deviennent trop fortes et que Niall soit totalement terrifié, comme d'habitude. 

Zayn est très présent. Il tient ma main lorsque j'en ai besoin, il me flatte les cheveux et semble aussi excité, si ce n'est pas plus, que moi de voir notre enfant. 

Je finis par m'endormir, lorsque l'épidurale (qui, j'approuve, fait énormément de bien, contrairement à mon premier accouchement naturel) fait effet. 

C'est vers deux heures du matin que mon enfant décide qu'il veut se pointer. Je ressens l'envie de pousser, sans que ça ne fasse nécessairement mal. 

Plusieurs personnes entrent dans ma chambre habillés de bleu et de rose. Ils semblent tous déjà prêts à ce que j'accouche tandis que je viens de me réveiller et me rendre compte que je crois être prête.

Je reçois des ordres de mon médecin, tandis que Zayn s'occupe de me réconforter. Il est vraiment mignon à essayer de me réconforter, mais un melon qui passe par une narine, ça fait mal...

Je pousse, j'arrête. Je recommence lorsqu'une contraction arrive, je respire. C'est le même tralala jusqu'à ce que j'entende le médecin dire qu'il voit la tête du bébé. À ce moment, je n'ai qu'une envie et c'est d'avoir mon bébé dans mes bras. Alors je pousse et je fais tout en mon pouvoir pour que le bébé sorte complètement, ce qui arrive après cinq poussées. 

J'entends un cri perçant, le cri le plus sécurisant que j'aie entendu, et j'entends aussi Zayn crier que c'est une petite fille, les joues pleines de larmes. 

Le cordon ombilical est coupé par Zayn et ma fille se retrouve dans mes bras. Je n'aurais jamais pu espérer être plus joyeuse un jour.

  Je suis affreusement stressée. C'est aujourd'hui qu'on laisse tout tomber et qu'on recommence notre vie. J'ai peur de l'inconnu, j'ai peur de m'ennuyer des garçons, ce qui arrivera forcément. 

Oui en effet, j'ai peur, mais les petits yeux bleus qui me fixent pour la toute première fois me font oublier toute cette angoisse. 

Parce que cette nouveauté et cet inconnu, c'est le sentiment de pur bonheur.   

Mommy...Where stories live. Discover now