[Chapitre 1]

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[Chapitre 1]

Je joue avec mes cheveux nerveusement pensant à la date de mon accouchement. Le 2 février. Dans deux semaines...

Je ne suis pas prête à être mère et j'ai à peine les moyens de subvenir à mes propres besoins. Comment vais-je garder cet enfant vivant? J'ai tellement peur pour sa vie.

Je regarde mon ventre arrondi inquiète et me prépare à aller au travail.

Je suis interviewer depuis le début de ma grossesse et par chance, ils m'ont accepté car je n'aurais pas pu survivre. Je ne suis pas très bien payée car c'est dans un grand établissement et ce n'est pas une chaîne de télévision.

Je met un chandail qui fait trois fois ma taille habituelle, ce qui me décourage un peu et enfile des pantalons lousses qui ne me serrent pas trop.

Je mange une banane en chemin car j'ai déjà mangé mon dîner et me rend à l'établissement en autobus.

Depuis deux semaines, je suis inconfortable et mes pieds me font très mal. Disons qu'en interview, ça peut être assez déplaisant.

En arrivant, je marche (j'essaie) vers l'accueil, là où je parle à Lucy, la secrétaire âgée. Elle me dit aujourd'hui que je pourrai partir en congé dans une semaine, c'est à dire dans sept jours. Enfin!

Je me rend vers ma chambre, là où les interviews ont lieu, et m'assoit un moment, mes pieds étant douloureux.

Je me calme avant l'arrivée des prochaines célébrités avec mon cellulaire en main, car j'enregistre, je ne filme pas.

J'entends cogner et me lève, accueillant non pas une célébrité mais bien cinq, suivies de leurs gardes du corps.

J'ai soudainement honte, devant eux. J'ai 22 ans et je suis enceinte... Ils doivent me trouver irresponsable.

Le blond me regarde avec un air intimidé ce qui me met encore plus mal à l'aise.

Un grand frisé arrive vers moi et me salue en me donnant un bec sur chaque jour et me donne un câlin. Il est vraiment aimable.

Le grand châtain avec la casquette me serre la main et les deux autres me saluent de la tête.

-Enchanté, je m'appelle Angie, leur dis-je.

Le frisé répond:

-Moi c'est Harry, le châtain c'est Liam, le blond c'est Niall, le tatoué c'est Zayn et le brun c'est Louis.

-enchanté les garçons.

Je leur pose quelques questions sur leur vie professionnelle, d'autres sur leur vie un peu plus personnelle.

Pendant que je demande aux garçons lequel est le plus âgé, le bébé décide de le donner des coups de pieds et ça fait mal. Je suis malheureusement debout et ne veut pas montrer malaise. Je continue les lèvres un peu plus pincées, en massant un peu mon abdomen.

Je sais que l'un d'eux à remarqué, c'est le beau garçon aux mille et un tatous. Il me lance un regard interrogateur et je le dévie.

Pendant que je leur demande s'ils prévoient sortir un quatrième album, une douleur encore plus intense me traverse.

Je ferme les yeux quelques secondes et respire par le nez.

Je continue, les écoutant toujours mais Zayn me demande si je veux m'asseoir, ce qui me libère énormément. Je ne voulais pas le faire sans leur demander.

Harry s'approche de moi et m'aide jusqu'au canapé. Il est craquant.

C'est ainsi que se passe l'interview jusqu'à la fin, où je suis déçue car ils partent. Ils sont très attachants et ils ne me jugent pas.

D'un autre côté j'ai très hâte qu'ils partent car les douleurs dans mon ventre augmentent de plus en plus et se rapprochent.

Avant de me lever, une douleur, la pire, m'atteint. Je me retiens de hurler et agrippe le canapé de toute mes forces. Une larme coule sur ma joue et j'essaie finalement de me lever mais j'en suis incapable. Stupide poids.

Les gardes du corps sortent de la chambre, attendant les garçons à l'extérieur.

- Tout va bien?, me souffle Liam.

- je ne peux pas me lever... Dis-je dans un soupir de honte.

Il m'aide à me lever et je suis rouge écarlate.

-Merci.

Je suis sur le point de saluer Zayn en lui donnant deux becs sur les joues mais une douleur qui, maintenant je comprend, est une contraction, vient me frapper. Je m'agrippe à son chandail et il me regarde étonné. Il me soutient quand même comprenant que ça ne va pas.

Je me relève, la contraction disparue, et suis sur le point de leur expliquer ce qui vient de se passer quand je sens de l'eau couler... Mais ce n'est pas de l'eau. Ce sont mes eaux.

Oh non! Je ne peux pas accoucher ici, devant eux, seule...

Mommy...Where stories live. Discover now