Chapitre 29

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Je m'arrête dans le hall de l'hôpital, me demandant ce que je fais, ce qui m'arrive.

Je m'assois donc sur une chaise de la salle d'attente, alors bien remplie. Je baisse les yeux, méditant à mon sort. Mon cou commence de nouveau à me faire mal, je remets donc correctement mon atèle.

Une main se pose soudain sur mon épaule. Je sort de mes pensées en sursaut. 

Chloé est à côté de moi, elle me regarde d'un air triste de jeu de mauvais acteur. 

Je me redresse dans l'immédiat et lui jette, d'un ton sec et sûr :

"-C'est toi qui l'a engagé, n'est-ce-pas ?! Sale monstre !

-Mais, enfin, de quoi parles-tu ? répond-elle, je suis venue te donner mes excuses pour le cathéter, tu sais, la dernière fois ? continue-t-elle la main sur le cœur avec ce regard irritant

-Oui, t'inquiètes pas ! Je m'en souviens très bien !

-Je n'avais pas fait exprès, j'avais trébuché...

-Tu m'épuises Chloé ! Comment peux-tu te comporter comme ça ??!"

Je ne lui laisse pas le temps de répondre, je n'a aucune envie de la voir avec son air faussement battu. Je prend l'ascenseur, énervée une nouvelle fois par cette fille qui me paraissait désolée de ce passé quand je l'ai vu sur mon palier, il y a quelques mois de ça ...

Les portes s'ouvrent, doucement, devant moi. Je sors, sur mes gardes et voit Claire refermer la porte de ma chambre, tête baissée. Un air triste a remplacé son visage si lumineux habituellement.

Je m'approche, inquiète :

"-Claire, je suis vraiment désolée, je ne pensais pas que ça se passerai comme ça ... Et encore moins qu'Elodie est ta mère ...

-Ne t'inquiètes pas, j'aurais dû te le dire avant, mais je dois te laisser, et ma mère t'attend de pied ferme...

-Oui, j'y vais, merci de ta visite !"

Et pour la première fois, je prends Claire dans mes bras fébriles. Je la serre à l'étouffer  ; c'est la seule personne qui me comprend et m'accepte, tout en étant patient et attentionnée.

Au début, elle semble surprise, mais très vite, elle me rend mon geste.

Je lui adresse un dernier sourire, timide, et me dirige vers ma chambre. je pousse la grosse et lourde porte verte pâle et entre, méfiante mais la tête haute.

"-Assis-toi Ana, s'il-te-plaît, dit l'infirmière. Je vais passer sur cette fraude, mais sache qu'à la prochaine, tu seras lourdement punie ! continue-t-elle d'un ton encore agacé mais maîtrisé

-Oui, pardon, répondis-je en m'asseyant sur le bord de mon lit.

-A partir d'aujourd'hui, tu n'auras plus de cathéter, mais tu dois donc bien manger, la bonne dose de sucre, de protéines... ! C'est à dire, que pas comme d'habitude quand tu rejettes ton plateau !

-Oui, promis !", dis-je toute excitée à l'idée qu'on m'enlève enfin ce tube.

Elle retire mon cathéter que je sens glisser sous ma peau. Puis, elle sort de ma chambre, en laissant mon repas. Je le mange par obligation pour mon bien.

Après ce repas, je regarde mon bras, enfin libre, et le pli, le dépli, puis le pli encore. Mais il me fait mal, un hématome posé sur mon épaule propage des douleurs à chaque mouvement de pliage.

***

La lumière du jour s'infiltre à travers les rideaux et vient réchauffer les blessures qui me couvrent.

Un passé accroché [ EN REECRITURE ]Nơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ