Expansion [TERMINEE]

46-Esquisse mortelle

Une image : chez moi. 

- Qui es-tu ?, insiste-t-il.

- Alix !

Un deuxième électrochoc donne naissance à une deuxième image : le hangar. 

- Lindsey est ma sœur. Je m'appelle Alix. 

Troisième grésillement, plus fort, et une troisième image : le bunker. A la vue de cet enfer, une bouffée de chaleur m'envahit. Que me font-ils ? 

- Alix !, criai-je pour qu'il comprenne bien. 

J'attends le choc. Il va arriver, je le sais, au moment ou je m'y attendrai le moins, une image encore plus dure va s'afficher, un dessin, une esquisse mortelle. 

Une nouvelle personne entre dans la pièce, elle est vêtue d'un uniforme de couleur bleu ouvrier. Cette dernière à un air moins dure que les autres mais elle n'accorde aucune attention à ma chaise rougie. 

- On a un problème. 

- Lequel ?

- Il y a eu un nouveau débarquement. 

- Une nouvelle navette de ... 

- L'Expansion, lâchai-je pour leur faire remarquer ma présence. Il a eu lieu, il y a quelques jours.

On m'attrape brusquement le bras déjà attaché, pour le retourner et laisser clairement apparaitre le tatouage en forme de six. Cette marque ne leur suffit pas, ma tête bascule à l'avant et me coupe le souffle. 

- Six, lut l'homme à la barbe blanche. Comment se fait-il qu'il y en ai eu un nouveau ? Un an après le dernier. Et pourquoi aucun de nos hommes n'a signalé son arrivé ? Une capsule ça ne se manque pas. 

- Gouverneur ... 

La jeune femme est coupé par un appel au silence de son supérieur. 

- Laissons le temps a Six de nous expliquer. En ce qui concerne ces problèmes techniques nous en parlerons ultérieurement. 

Ils sont les mêmes, issus de la même branche, ou plutôt de la même société. 

- Je ne m'appelle pas Six. 

- Pourtant c'est comme cela qu'ils t'ont nommé. Toi et Neuf. 

Un rire amer s'échappe de mes lèvres. Caleb est donc encore en vie. 

- Je ne dirai rien. 

- Soit passons. Elle l'a ?

- Oui, répond l'un de ceux qui se trouve derrière moi.

Il se frotte les mains et vient s'assoir sur la table à peu de centimètre de ma chaise. 

- Laissez-nous. 

Tous partent sans remettre en question les ordres. 

- Si je décide de te croire cela voudrait dire que nous avons réussit. 

Il n'ajoute rien avant de comprendre que j'en attends plus, que ce peu d'information ne me suffit pas. 

- Avant d'en arriver ici, j'ai travaillé avec ton père. Fred avait la conviction que le programme allez marcher et que l'Expansion verrait le jour. Il a eu raison. La première partie de l'Expansion, avant notre arrivée sur Nytron, consistait à créer des êtres humains "ouvert d'esprits", raconte-t-il en mimant les guillemets. Une puce et un traitement approprié devait donner le jour à des personnes, jumelles, la capacité de communiquer par un simple touché dans le cou. Six personnes avaient été sélectionnés à leur naissance pour avoir les meilleurs résultats possibles. Mais Dieux ne nous en a pas laissé le temps et les choses se sont compliquées. Ton père et moi étions les meilleurs amis du monde, scientifiques et investis dans notre travail, nous étions persuadés de la réussite de ce programme mais aussi de l'Expansion. La planète nous a signalé sa fin de vie et les tensions entre pays se sont réveillées. Le temps était précieux et nous ne pouvions nous permettre d'en perdre. 

- Vous ne vous en êtes pas d'abords pris à nous. Nous n'étions pas prêt. Vous avez préféré détruire le 10 en les envoyant ici.  

Il hoche de la tête. 

- La survie de l'humanité est essentielle. 

- Au prix de tant de vie ? Et votre famille, imaginez ... 

J'en perds les mots. Comment peut-il trouver justification à ses actes ? 

- Mon dévouement a fait que je n'ai jamais eu de famille, a contrario, de ton père. Passons. 

Son air, qui pendant un instant, avait perdu de sa vivacité vient de la retrouver aussitôt. 

- Six, donne moi le nom de la personne qui t'a aidée. 

Il ne renonce donc pas. Dommage, un simple Alix aurrait peu être put me faire attendrir sur son passé ou avoir une part de compation mais rien. Six, c'est un autre niveau qui signifie certaines choses, entre autre : un sujets. 

- Je suis grande, je sais me débrouiller par mes propres moyen. 

- Dit nous où ils se trouvent ? Ta sœur et ses sympathisants ainsi, je ne devrais pas les oublier, les autres membres de l'Expansion. 

- Je ne vois pas de quoi vous parlez. 

Il se lève et part vers la porte, la main sur la poignée, il se retourne. 

- Pour la dernière fois, dit moi où ils sont !, s'ennerve-t-il d'un coup. 

Je recule de ma chaise, impressionné et prise de cours. Je ne m'attendais pas à une telle réaction. 

- Jamais. 

La porte s'ouvre si violemment que le vents se répercute dans mes cheveux. Les deux hommes s'échangent des instructions avant que la porte ne se referme sur un homme roux, celui qui a installé les électrodes. Il s'avance et j'entends ces doigt pianoter sur un clavier. 

- Ouvre la bouche, m'ordonne-t-il un chiffon à la main. 

Je la ferme et serre les dents. Or, je suis consciente de ne pas faire le poids. Il m'agrippe la mâchoire et insère le morceau de tissu. Je ne peu plus dire un mot. Ma tête est de nouveau basculée à l'avant et je sens qu'on me colle quelque chose de plus gros dans mon cou. 

Je me laisse faire. A quoi bon se fatiguer à essayer de s'en sortir si c'est perdu d'avance. Je suis attachée et affaiblie.

Je tente un mouvement de la tête pour voir ce qu'il est en train de me faire puis ... 

Bonjour,

Voici la suite ! J'espère que l'histoire vous plait ?

Que lui font-ils ?

La bande annonce : https://www.youtube.com/watch?v=iaPqP9Q6pUQ&t=1s