Chapitre 20 : Rapprochements

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** Soïe

            J'arrive près de la porte de la nurserie lorsque je vois Amelia en sortir. Elle porte un tee-shirt court avec un short en jean. Lorsqu'elle croise mon regard, elle s'arrête nette comme figée. Je la regarde intensément puis m'approche doucement d'elle. Arrivée face à Amelia, je la prends dans mes bras et la serre contre moi. Je sens son cœur battre contre ma poitrine. Son odeur de savon et de parfum fleuries m'envahit. Elle me chuchote :

–        « Merci pour ce que tu as fait ! »

Je la relâche, lève les bras en l'air et lui réponds :

–        J'espère que je n'outrepasse pas mes droits par cette accolade !

Elle sourit presque timidement :

–        Je t'avoue qu'après cette dernière journée tumultueuse, c'est appréciable !

–        Ouf ! Je suis sauvé ! Mon attribut masculin ne va pas rôtir dans le désert !

–        Non pas pour le moment ! 

–        Allez vient ! Nous allons prendre un brunch dans le salon !

** Amelia

            Je suis Soïe à travers les nombreux couloirs menant dans le grand salon de son aile. Une longue table garnie de mets appétissants nous fait face. Je m'installe sur un grand fauteuil et Soïe s'assoit en face de moi. Il me raconte la journée d'hier :

–        « Hier dans l'après-midi je suis allé avec Eli à un rendez-vous avec le chef de la sécurité du pays. Nous avons revu les conditions d'arrivé à El Passart mais aussi dans le triangle avec Zahir et Lunah. Nous avons passé une grande partie de l'après-midi à discuter avec les représentants du triangle et des avocats. On a observé que de plus en plus de bateau clandestin arrive sur notre territoire et certains des passagers se réfugies dans le désert. C'est un endroit dangereux pour les personnes ne connaissant pas les lieux... Bref, Assia m'avait prévenu que Lina restait au palais pendant qu'elle allait te montrer la plage de la plaine. »

–        « Je pensais que ... »

Je m'arrête ne sachant pas comment lui dire les choses. Il m'interroge du regard et me dit :

–        « Tu pensais quoi ? Tu peux être honnête Amelia ! »

–        « Je pensais que tu t'en fichais que nous. Je ne t'ai pas vu depuis l'incident de l'autre fois, les enfants non plus ... »

–        « C'est là où tu te trompes. Je ne m'en fiche pas. Je vais embrasser les enfants dès que je me réveil et dès que je rentre. J'ai juste cherché à t'éviter. Je connais à peu près tes habitudes depuis deux semaines ! »

–        « Mes habitudes ? »

–        « Tu te lèves à 6h et commence par aller courir avant d'aller voir les enfants vers les 7h30. J'ai donc une ouverture à leur réveil vers les 7h.... »

–        « Ah bon ... »

Il m'attrape la main :

–        « Amelia, tu as dit à ma sœur que tu ne resterais pas si je m'approchais de toi. Que tu avais besoin de temps alors je t'en ai laissé. Mais je n'ai abandonné personne. Jamais je ne le ferais. Ce sont les enfants de Rayan et ils sont sous ma protection. »

–        « Dis comme ça, c'est logique ! Ça paraît tellement simple !»

–        « Ça l'est ! Tu m'as pardonnée ? »

À la croisée des cheminsWhere stories live. Discover now