_ Néné Gallé sais-tu ou ta sœur ? On n’arrive pas à la joindre.

Je regardai maman, son portable sur l’oreille qu’elle finit par déposer.

_  Hi maman j’en sais rien………

Ma réplique attira l’attention de ma belle-sœur sur moi. Guitté nékala sérère les yeux parlent sérère comme disait Baba maal dans l’une de ses chansons, à ce moment précis les yeux de Houreye me traitèrent de menteuse.

_ Elle est sortie depuis 17h très bien habillée sans doute a-t-elle une cérémonie encore. Ajoute-t-elle souriante avec une pointe d’ironie surtout

_ Houreye le temps que tu as mis à surveiller Fatma tu aurais dû l’investir dans la cuisson de tes boulettes de poissons qui sont aussi durs que du caoutchouc lui dis-je après une bouchée pour me lever……

Ceci eut le don de la refroidir. Mes parents ne voulant pas la peiner mangeaient mollement. A peine quelques minutes, Houreye se levait pour prendre les escaliers et nous souhaiter bonne nuit. Ce qui fut une délivrance pour maman qui était la dernière sur le plat. Papa ne supportant plus avait désisté tout après moi.

_ Hawgua dé tu as failli mourir  lança papa à ma mère. Pourquoi te forcer à manger si ce n’est pas bon ? Je n’ai qu’une chose à te dire tu n’as pas intérêt à te plaindre de maux de dents après avoir mâché du caoutchouc………

_ Leyti toi aussi elle a fait l’effort de cuisiner………. Essaya encore de défendre maman sa nièce……

_ Alors quand je suis là qu’elle ne fasse plus l’effort. Même ce qu’on mange dans les champs de batailles est plus digeste que ce qu’elle prépare…….

J’allai me préparer du couscous au mil avec du lait que papa finit par s’accaparer.

_ Néné gallé hana waro deff bac fi akk aye fane? (Néné gallé ne doit tu pas passer le bac d’ici quelques jours?)

Maman n’avait que ça à la bouche le bac que je devais passer cette année. 

_ Laisse la un peu de répit elle a assez révisé……….

Papa comme toujours prenait ma défense. Et cette fois ci il n’avait pas tort de le faire. Cette année-là j’eus le mérite de dire que j’avais été une élève assidue durant l’année. Kéba n’étant pas mon prof cette année-là, nous assistait dans les groupes de travail que les élèves de terminal avaient formé. Souvent Elisa lui demandait indirectement quand il nous déposait à nos domiciles les épreuves qui allaient sortir. Comme toujours nous nous heurtions à un mur qui disait ne rien savoir. Et depuis Elisa l’avait dans sa ligne de mire. Kéba ne mélangeait jamais loisirs et profession. Je me rappelle qu’en première au tout début de notre relation, il m’avait carrément fait comprendre que je ne serai pas favorisée par des notes de complaisances. Bien sûre dans l’enceinte de l’école, nous jouions aux parfaits étrangers. En classe, il ne cessait de m’interroger rien que pour m’exaspérer.  Et cela marcher très bien puisque pour les autres élèves nous passions pour des ennemis jurés.  Cependant, je prenais un malin à plaisir à le faire sortir de ses gants dans l’enceinte de l’école à papoter avec d’autres garçons.

Kéba comme dire ? Sans nul doute serait aimé facilement d’une femme pas compliquée. Puisque d’après lui compliquée était le peu que je sois, le plus simple qualificatif qui pourrait me définir.  Bien vrai que nous avions juste 1an de relation, il n’y avait jamais eu de baisers entre  nous. Aussi difficile à croire soit-il je parvenais tant bien que mal à l’éviter.

Feindre des émotions, des sentiments est une chose mais ce qui ait trait avec le physique s’en est une autre. Concernant le physique, je n’arrivais pas à tricher en tout cas pas avec lui. Au tout début, Kéba prit cela pour le fait que je ne l’aime pas mais j’avais su le berner en jouant à la vierge effarouchée qui veuille attendre le mariage pour toute relation charnel. Il n’y vu que du feu se contentant juste des petits bisous sur les joues et caresses dont je l’autorisais…………………. A part sa gentillesse ou soit disant gentillesse qu’il me témoignait à travers ses cadeaux et différentes sorties, il n’y avait pas d’attirance rien ne m’attirer chez lui. C’est vrai kéba n’était pas mal, il n’était ni moche ni beau juste présentable, passable. J’avais profité du bac pour mettre de la distance entre nous et souffler un peu car collant il l’était vraiment et j’en commençai à avoir marre.

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