À la fin du cours, tout le monde se leva à la dernière phrase du prof. Je rangeai mes affaires dans mon sac.



« Je vais voir le professeur pour lui demander deux-trois trucs » fit Tae en plaçant la lanière de son sac à dos sur son épaule.

« Je t'attends dans les couloirs » je lui souris.


Après m'avoir vu sourire, il descendit les marches menant au bureau du maître des lieux. Je me retournai pour sortir de la rangée. Je me raidis en voyant Jace au bout en train de me fixer intensément. Je baissai les yeux et quand j'arrivai à quelques centimètres de lui, je passai sans rencontrer une seule fois ses iris. Je montai les marches pour sortir de l'amphithéâtre en sentant affreusement le poids de ses globes noires sur moi.


Je détestais cette atmosphère tendue. Cette gêne entre lui et moi, cette sensation où tu sais que la personne en face de toi veut te crier quelque chose, mais préfère le crier par la force du regard. J'étais enraciné dans mes nouvelles conditions, je ne voulais plus me laisser tenter par ses beaux yeux.



En arrivant dans le couloir, les élèves se dispersaient déjà vers leurs prochaines salles. Pour notre part, nous avions fini nos cours. Mais j'imaginais que notre journée était loin d'être terminée, car Tae m'avait prévenu que nous irions à la bibliothèque réviser pour nos prochains examens. C'étaient les plus déterminants, et je ne voulais pas aller en rattrapage même si je voyais déjà mon nom inscrit sur les feuilles d'ajournement.


Je sentis mon portable vibrer, je commençai à le chercher dans mon sac à ma main. Les sourcils froncés, je commençai à m'acharner contre moi-même à être aussi bordélique. Mon sac était un gouffre sans fin ! Quand je réussis à l'attraper, je sortis ma main de mon sac, mais avant que je n'ai pu abaisser mon bras, mon poignet fut soudainement emprisonné me faisant écarquiller les yeux.




En me faisant plaquer contre la porte du placard à balais de façon assez brutal et surtout par la personne dont je m'y attendais le moins cela valu un silence total de ma part. Je le regardai avec la respiration qui commençait à prendre de l'allure ne comprenant pas pourquoi ses sourcils étaient autant froncés.


« Pourquoi tu m'esquives ? » sa voix s'était tellement endurcit que je finis par froncer à mon tour des sourcils.


« Depuis le début de l'année on s'est toujours esquivé, pourquoi ça changerait quelque chose aujourd'hui ? »






Je vis sa mâchoire se contracter en m'écoutant. Ne lâchant point mes prunelles des siennes, j'engouffrais la douleur de mon poignet en moi pour ne point lui montrer que j'avais mal. Une chose que mon père m'a apprise à faire lorsque nous étions dans une situation à risque.





« Non il y a autre chose, une personne normalement constituée ne change pas de comportement du jour au lendemain » il lâcha soudainement mon poignet de façon assez brusque me faisant hausser les sourcils face à son attitude.


« Je suis en couple et tu l'es aussi, donc vaut mieux qu'on arrête d'aller boire des milk-shakes ensemble » je levai le menton avant de le pousser par un coup d'épaule pour sortir de l'endroit clos entre les casiers où il m'avait fait prisonnière, quelques instants, plus tôt.


Avant que je n'ai pu faire un pas de plus, sa main se plaqua brutalement contre le casier à ma droite me faisant sursauter à cause de l'impact avec la matière métallique. Je remontai lentement ma tête à lui et fus surprise de voir à quel point, il s'était rapproché de moi, et avec cette fois un rictus au coin des lèvres.


CHERRY TATTOOEDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant