Chapitre 18

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Antoine

Je me réveillai dans ma chambre d'hôpital sans aucune douleur. Je regardai ma blessure qui était maintenant une cicatrice propre. Ils avaient fait du très bon boulot.Je remarquai Rémus assis à côté de moi. Il me dit : -Salut, comment vas-tu ?-Super ! Je ne sens plus rien.-Tant mieux car on n'a pas fini. Nous devons récupérer nos armes confisquées par la sécurité de l'hôpital car la Truie dévaste le British Museum.-Comment le sais-tu ?-Pendant les quatre heures durant lesquelles tu dormais, j'ai eu le temps de regarder la télévision.-Ok, comment fait-on ?-J'ai une idée. Quand un médecin viendra dans ta chambre on le bâillonne, on prend ses habits et...-Non ! On ne fera pas de mal aux médecins. Ils m'ont sauvé la vie.-D'accord, plan B. On sort par la fenêtre cette nuit. On descend vers la salle des objets confisqués, ne t'inquiète pas, je sais déjà où elle se situe.-Ah, j'aime mieux ça !Le soleil couché, nous sortîmes par la fenêtre. Prudemment, nous nous engagions sur les gouttières instables pour atteindre l'escalier de secours le plus proche. Nous descendîmes trois étages avant d'arriver devant une fenêtre fermée. La pièce paraissait sombre.-Et maintenant comment fait-on ? demandai-je-J'ai tout prévu !Il sortit un marteau de sa toge courte.-Oh... tu es sérieux où tu me fais marcher ? dis-je inquiet-Je suis plus sérieux que jamais !Sur ce, il me poussa en dehors du cadre de la fenêtre et balança le marteau de toutes ses forces dans la fenêtre qui explosa en mille morceaux. Nous pénétrâmes dans la pièce : mon épée et sa lance scintillaient de mille feux. Une fois les armes récupérées, nous retournâmes dans ma chambre nous reposer quelques heures avant la dure journée du lendemain.Nous sortîmes de l'hôpital rapidement et primes le métro sans payer, en escaladant les barrières. De la Waterloo Underground Station, la gare de métro la plus proche de l'hôpital St Thomas, nous nous dirigeâmes vers le British Museum en sortant par la Tottenham Court Road Station.Arrivés à destination, nous constatâmes les dégâts : il ne restait presque plus rien de toutes les statues exposées dans cet endroit. Et c'est là que nous la vîmes...La Truie...Son regard me provoqua comme-ci elle était prête à tuer son deuxième adversaire, le premier étant Théo évidemment. Non ! Qu'est-ce que je dis ! Théo n'est pas mort ! Je le sais ! C'est comme-ci je le sentais...-Antoine !!! cria RémusLa Truie chargea. J'évitai de justesse la masse graisseuse de deux mètres de haut.Je répliquai : -Oh toi tu vas manger de la colonne pour avoir entraîné mon pote au fond d'un ravin !Je pris la base d'une colonne et tirai de toutes mes forces. Elle s'ôta de ses attaches facilement. La Truie grogna. Je saisis donc cette chance pour lui enfoncer la colonne dans la gorge. Je poussais le plus profondément possible jusqu'au coup fatal final : la colonne lui traversa le corps entièrement, emportant cœur, poumons, etc... C'en était fini avec elle... Pour l'instant ! Il ne fallait pas lui laisser la chance de se reformer. J'interrogeai Rémus. -Elle ne doit pas se reconstituer. Il faudrait, je ne sais pas moi, la brûler ?-Je crois savoir comment faire, attends-moi ici.Il revint quelques minutes plus tard avec une bague rouge. Non, elle n'était pas rouge, elle était incrustée d'un rubis. Rémus s'approcha de la truie et appuya le bijou contre la peau du monstre. Tout à coup, le corps prit feu et, en quelques secondes, il n'en resta qu'un tas de cendres. -Wow ! C'est quoi ça ! m'exclamai-je-C'est une bague antique que portaient les dieux Olympiens, les douze principaux, si tu ne sais pas qui ils sont. Comme tu peux le deviner, il y en a onze autres. Cette bague n'est pas incrustée d'un rubis, comme tu pourrais le croire, mais d'une andésine. C'est la bague de Vulcain, dieu du feu, elle produit donc le feu. Par contre, Mars et Minerve tous deux dieu/déesse de la guerre, portaient une bague de rubis qui a le pouvoir de donner directement la mort. Celle de Neptune, dieu de la mer, crée une vague pouvant t'emporter vers la mer la plus proche. Elle est pourvue d'une aigue marine, une pierre d'un superbe bleu clair. La bague de Jupiter est constituée de saphir, bleu comme le ciel, elle foudroie les ennemis. Celle d'Apollon, dieu de la beauté, un chrysobéryl, pierre verte très claire. Elle attire tellement le regard qu'on en devient hypnotisé. Apollon a donc le temps de tuer son ennemi. Celle de Diane, déesse de la chasse, est faite en émeraude, verte comme la nature. Elle fait office d'arc à flèches et peut donc tirer de vraies flèches indestructibles. Pluton, lui, le dieu de la mort, possède un grenat Almandin, pierre sombre dont on ne connait pas vraiment la couleur. Elle te fait ressentir tous les châtiments produits aux enfers en quelques secondes, oui ce n'est pas sympa...La pierre en grenat Rhodolite appartient à Junon, déesse de la famille. Elle est rose comme l'amour familial qui donne l'envie aux adversaires de voir leur famille et donc de quitter la bataille. Courage, plus que deux ! La bague orange de Vesta, déesse du foyer, a un pouvoir inconnu car elle ne l'a jamais utilisée. La pierre ? Un grenat Spessartite. Et enfin celle de Mercure, dieu des voleurs, une kunzite rose tellement attrayante qu'on a envie de la voler. Si tu la touches... « alea iacta est » (le sort en est jeté). -Wow tu n'as pas trop mal à la langue d'avoir tant parlé ? Et comment la possèdes-tu ?-Elles étaient tellement puissantes que les dieux les ont cachées dans différents endroits sur Terre. Celle-ci était gardée par le musée, d'autres sont gardées par des Gardiens.-Oh d'accord et tu vas la garder ?-Non je vais la remettre sur son socle d'exposition.-C'est étrange car je connais les noms comme Mercure, Vulcain, etc... mais ces bagues ne me disent rien.-Normal, les dieux ont supprimé tout ce qui concernait ces bagues pour ne pas que les hommes les recherchent et commettent des dégâts irréparables.Soudainement, une sirène policière retentit. Une idée me traversa l'esprit : -Viens ! C'est l'occasion de se faire de l'argent.Nous allâmes trouver les flics. Rémus se précipita un peu trop : -C'est nous qui avons tué le monstre !Heureusement le policier parlait français. -Mais oui gamin. Et moi je suis Louis XIV ! Bouge-toi de là, je dois faire une enquête !-Non !Le policier sortit un pistolet paralysant et nous immobilisa avant de nous planter là. J'engageai la conversation : -Comment sais-tu tout ça ?-Comment tout ça ?-Ben, toutes ces choses sur la mythologie romaine.-Oh il faut que je t'avoue quelque chose. Toute l'histoire est fausse.-J'avais bien remarqué !-Non je parle de mon histoire, l'histoire de Romulus et Rémus.-Tu veux dire des deux créateurs de Rome ?-Oui. Donc je te raconte vite fait le début. Romulus et moi avons été abandonnés sur un fleuve à cause de notre mère qui a copulé avec notre père Mars. Oui, je ne suis pas seulement héritier de Mars. La prostituée puis le berger Faustulus nous ont donc recueillis...-Attends quand est-ce qu'on parle de prostituée ?-Ah oui, tu ne sais pas, lupa en latin veut dire louve mais aussi prostituée. Les traducteurs se sont trompés sur toute la ligne. Donc, arrivés à la majorité, nous décidâmes de créer un village mais il ne pouvait y avoir qu'un chef. Nous avons joué aux dés, consulté l'Oracle de Delphes, etc... tous étaient en ma faveur. Mais mon frère me rappelait constamment le nombre de fois où il m'était venu en aide. On a rejoué notre avenir plusieurs fois jusqu'à ce qu'il gagne au compte vautour, ou les auspices si tu veux. Il avait vu douze vautours et moi six. Il dessina donc les lignes sacrées de la ville. Je décidai alors de me rebeller en tentant de l'assassiner mais il prit le dessus et me poignarda sauvagement. Heureusement, Mercure m'emmena dans la Vallée des Temples. Là-bas ils virent mon état déplorable et me proposèrent l'immortalité. Jamais je n'aurais dû accepter. J'ai vu mon frère mourir, ainsi que toute ma descendance. Un par la peste, l'autre transpercé par une épée. Sur Terre, il ne reste plus qu'une personne de ma si ancienne lignée, une fille. Nous devons la retrouver car elle ne veut pas avoir d'enfant, et sans cela, notre famille s'éteindra. Comme tu as pu le remarquer, les descendants d'un dieu possèdent de grands pouvoirs, comme par exemple, moi et mes éclats de violences immaîtrisables. Nous irons la chercher à l'endroit stratégique des Gaulois, au dix-neuf de Lutèce.-Mais où est Lutèce ? Et qu'est-ce que le dix-neuf ?-C'est la région de Pa...Une énorme patte venait de lui couper la gorge profondément. Le lion de Némée le surplombait de sa haute stature. Un air satisfait dans les yeux. Il passa à l'attaque.

Les Gardiens Olympiens et les Bagues Divines (séparé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant