Chapitre 12

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Antoine. 12

Rémus me porta jusqu'au campement pour me soigner. Il ôta son T-shirt pour comprimer ma blessure.

-Antoine, je sais que ça va faire mal mais, si je ne le fais pas, cette hémorragie pourrait te coûter la vie.

Il posa des feuilles sur mes yeux pour ne pas que je voie ce qu'il préparait. Il rejoignit un petit moment le campement, où se trouvaient les armes, le feu et les armures. Le fait de ne rien voir me faisait encore plus stresser. Un bruit de pas se faisait entendre à côté de moi, il était revenu et était sûrement prêt à me soigner.

Une brûlure intense se fit sentir tout le long de ma blessure, je hurlai tellement fort que je me fis mal aux oreilles. Il recommença le même châtiment. Je sentais ma peau fondre sous l'objet qui me carbonisait. Je souffrais et contrairement aux films, pas silencieusement. Je n'avais plus de voix.

Pour ne rien arranger, Rémus déversa au moins un litre d'eau glaciale sur ma blessure. Avez-vous déjà pris un bain chaud en ayant les mains gelées ? Ça vous brûle, alors que le bain n'est pas bouillant. Ici, c'est la même chose en cent fois pire.

J'essayais de me calmer. Rémus était parti raviver le feu. Au bout d'une demi-heure d'auto cours de zen attitude, je décidai d'enlever les feuilles et de regarder le résultat : ma blessure ne saignait plus mais elle était surmontée d'une marque fumante représentant le bout d'une épée. Il m'avait cautérisé.

Je m'efforçai de me lever pour rejoindre Rémus. Je lui dis :

-Merci mon ami, tu m'as sauvé la vie. Je ne sais pas comment te remercier...

-Ne t'inquiète pas, toi aussi tu m'as sauvé la vie en combattant le lion de Némée. C'est la première fois que je suis sur le terrain et j'ai paniqué. On est quitte. Euh, et ce n'est pas pour ça que l'on ne doit plus s'entraider.

Nous rîmes de bon cœur.

Nous avions beau rire, nous avions faim. Nous partîmes ensemble à la recherche de nourriture. Rémus me raconta sur le chemin que lorsqu'il était venu me chercher, il avait croisé un cours d'eau dans lequel il avait rempli son casque pour rafraichir ma blessure. Donc l'eau, on en avait. Il ne restait plus que la nourriture. Nous marchâmes une ou deux heures sans rien trouver. Nous fîmes demi-tour. Arrivés au milieu de notre balade, il me dit :

-Cérès, la déesse de l'agriculture si tu ne le savais pas, m'a dit un jour : « la vie est une échelle, ne regarde pas en bas ou tu tomberas, vise le haut et tu graviras les échelons ».

Il regarda vers le haut, je fis de même. Les arbres étaient remplis de fruits : mangue, noix de coco, ananas, et plein d'autres.

Nous avions trouvé notre souper.

Les Gardiens Olympiens et les Bagues Divines (séparé)Where stories live. Discover now