Les Gardiens Olympiens et les Bagues Divines (séparé)

Chapitre 10

Antoine

Je me réveillai sur mon lit de paille très confortable. J'avais hâte de revoir Théo pour discuter de notre bataille. Je me levai, descendis dans les champs et cherchai mon coéquipier des yeux. Je me rendis vite compte que les personnes s'occupant du champ paraissaient beaucoup moins joyeuses qu'hier. Mercure apparut derrière moi, les yeux rouges. Il me dit d'un ton triste et rempli de reproches :

-Il faut qu'on parle...

Nous allâmes dans le bâtiment principal appelé le forum. Mercure m'annonça :

-Antoine, vous vous êtes battus comme des dieux. Mais Théo a eu une formidable mauvaise idée...

- Qu'est-ce que cela veut dire ? Explique-toi ! Mon cœur était serré. Il était arrivé quelque chose à Théo.

- Il a décidé, pour faire tomber la truie dans le ravin, d'attacher de lourdes pierres à une corde qu'il attacha à la queue de la truie. Le poids n'étant pas suffisant pour la propulser dans le ravin, il y ajouta son propre poids. Il se jeta dans le gouffre, emportant la bête avec lui. Nous n'avons pas retrouvé de corps...

-Quoi ??? Vous vous foutez de ma g...

Il me coupa

-Antoine... Nous sommes aussi tristes que toi. Mais ce n'est pas le pire... Hélas... Vous avez cru bien faire en jetant presque tous vos ennemis dans le ravin. C'est bien car vous... tu es sain et sauf mais les monstres vont pouvoir attaquer les humains normaux vu qu'ils se situent en dehors de notre territoire. Tu te poses sûrement la question : Ils n'étaient pas morts ? En fait, les monstres se régénèrent. Tu t'imagines si nous devions constamment créer de nouveaux monstres, il n'est pas écrit budget illimité ici ! Bref, nous avons très peur du nombre de morts que cela va causer sur Terre.

-Et que comptez-vous faire ?

-Nous, les dieux, ne pouvons pas nous mêler aux hommes. Ils seraient tellement impressionnés qu'ils arrêteraient de travailler, de dormir, de manger, de vivre. Nous devons plutôt envoyer un demi-dieu.

- Et qui avez-vous choisi ?

-Rémus, un fils de Mars, il pourra combattre les monstres sans problème grâce à la science infuse de son père.

-Il doit avoir un coéquipier !

-Impossible ! Nous avons toujours fait seuls !

-Il faudra faire une exception.

Sur ce, je partis dans ma chambre m'apprêter. J'enfilai mon casque, et accrochai mon épée à ma ceinture. Je descendis les escaliers. Jupiter m'attendait en bas.

-Attends ! me dit-il.

Mais je continuai ma course en l'ignorant.

-Antoine ! Tu ne peux pas partir ! Tu n'as pas assez d'expérience ! Tu n'es qu'un NOVICE !

Je me retournai. Il avait l'air satisfait, en pensant que j'allais lui obéir.

Je tentai alors quelque chose que personne n'avait jamais tenté. Je me retournai, pris Jupiter par le cou et le soulevai de dix bons centimètres. Je pris ma voix la plus autoritaire possible :

-Ecoute mon gars, je crois que Théo est en vie et, tu as beau être le plus puissant des êtres, tu n'as jamais connu l'amitié, alors, ne gâche pas celle des autres s'il te plait bien.

Je le jetai alors contre le mur le plus proche. D'un coup, tous les hommes présents dans cette pièce dégainèrent leurs épées. Je sortis alors la mienne, tentative désespérée contre quarante hommes de plus de mille ans d'expérience. Heureusement pour moi, Jupiter leur imposa de baisser leurs armes me laissant libre de mouvements. Je m'échappai de la Vallée des Temples en courant. J'attendis plusieurs heures avant qu'un certain Rémus sorte du domaine. Nous fîmes connaissance rapidement et débutâmes notre quête.