Chapitre 3

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Théo

A la sortie des cours, tous les élèves se bousculaient pour sortir le plus vite possible de l'école et rentrer chez eux. Moi je prenais mon temps je laissais passer les gens car j'étais bien dans cet établissement, je préférais rester ici au chaud que d'aller affronter l'odeur de sueur dans le bus et d'urine dans les rues du centre-ville.

Arrivé à mi-chemin, je décidai d'aller chercher une gaufre au sucre dans une des rues parallèles à celle-ci. J'arrivais devant une maison ancienne... Une soudaine impression de déjà-vu me surprit. Ça me revient maintenant : la lumière, l'homme aux chronomètres et puis moi, de nouveau devant cette maison. Cette fois ci, je ne rentre pas dans la maison, j'attendis près de la porte qu'il en sorte.

Après 20 minutes il n'était toujours pas sorti. Je me suis dit que j'avais encore rêvé en cours et que toute cette histoire n'était qu'une vaste fumisterie. Arrivé chez moi, je ramassais le courrier lorsque je vis un gros colis déposé sans inscriptions me permettant de savoir qui était l'expéditeur. J'étais sûr qu'il était pour ma mère qui reçoit souvent des livres de sa meilleure amie. Mais celui-ci était emballé différemment et sa taille n'avait rien d'ordinaire. Curieux, je l'ouvris. Il contenait un vieux livre tout pourri dont les pages avaient été mises à rude épreuve. Ce n'est pas l'état du livre qui capta mon attention, mais l'énorme saphir plat qui était incrusté dans la couverture. Son bleu éclatant me fascinait. Je me suis empressé de rentrer chez moi pour commencer la lecture de ce fameux livre anonyme. Je rentrai dans le salon, pièce où j'avais vécu tout le début ma vie. Il n'était pas forcément beau ni décoré mais il était chaleureux. C'était l'endroit idéal pour lire en toute tranquillité. J'ouvris la première page :

« Crois en NOUS. »

Waw c'était déjà très bien écris et complet ! Bon fini de rigoler, page suivante !

Rien... le livre était totalement vide. Pourquoi les gens qui ont « écrit » ce livre ont acheté un énorme saphir et l'ont gardé si longtemps pour ne rien écrire dedans ! Mais mon énervement ne dura pas longtemps car la seule phrase du livre m'intriguait... Pourquoi croire en quelqu'un, il se prend pour Dieu lui ! Enfin eux car ils ont écrit nous en majuscule. Je sentais que c'était une énigme et que chaque mot signifiait quelque chose. Je décidai de me concentrer mais tous les évènements de cette journée spéciale me perturbaient.

Une porte claqua dans ma maison...

- Maman ? C'est toi ?

Vu que personne ne me répondait, je décidai de vérifier chaque pièce de ma modeste maison. Salon, cuisine, chambres, ... tout était vide. Il ne restait plus qu'une seule salle mais cette visite nécessitait de l'aide pour y accéder. Je détestais aller dans le grenier car un jour mon grand-père y était allé pour prendre des décorations de noël. Mais il n'était jamais redescendu, il avait disparu en quelques minutes. Au début, je me disais que ce bon vieux papi avait encore fait une surprise car lorsqu'on est revenu dans le grenier il y avait une fine brume bleutée que j'étais apparemment le seul à avoir vu. Mais au bout de deux jours, on commençait à s'inquiéter. Au bout de quatre mois, on a fait des « obsèques sans corps ». Ça n'a rien à voir avec des funérailles habituelles car le doute subsiste pour un jour le retrouver. C'était encore plus éprouvant parce qu'on se donne du malheur pour rien, on sait bien que le cercueil est vide et que l'on fait juste cela par tradition et pas par respect pour le défunt. Enfin, c'est ce que j'en ai pensé. Pendant plusieurs mois, on m'a traité de fou et que c'était sûrement à cause de ma tristesse que j'avais vu ce dépôt brumeux sur le sol... Pourtant j'en étais sûr.

Bon, il fallait prendre une décision : affronter ma peur ou laisser le mystère de la porte de côté. Ma décision est prise : laisser cette énigme de côté.

Lâche ? Non mais vous vous prenez pour qui ? Je viens de vivre un retour dans le passé grâce (à cause) à un fou aux chronomètres, vous croyez vraiment que j'ai encore envie de m'aventurer en terrain dangereux maintenant ! Je crois que je dois arrêter de vous parler pour aujourd'hui...


Les Gardiens Olympiens et les Bagues Divines (séparé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant