Chapitre 6

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Antoine

De nouveau le 15 Octobre

D'un saut gigantesque, l'homme crocodile atterrit devant moi, la main pourvue de grandes griffes, prête à me couper la tête. Ces dernières m'éraflèrent à peine grâce à une esquive souple de ma part. Il enchainait les coups, me griffant toujours un peu plus. Il fallait que je tente le tout pour le tout. J'élançai mon poing en direction de son menton.

La seconde d'après, le corps sans vie de mon attaquant se retrouva dix mètres plus loin, la tête remplie de sang et réduite à Néant. J'allais remercier la personne qui avait fait cela, mais, en me retournant, il n'y avait personne. Il fallait se rendre à l'évidence pas si évidente : je regardai mon poing, ma peau était mouillée de liquide écarlate. Je venais d'expédier quelqu'un dix mètres plus loin et de détruire sa face avec un bête coup de poing non maitrisé. Trop d'informations bizarres pour mon petit cerveau affaibli, je titubai et m'écroulai sur le sol granuleux. Je regardais la victime dans ses yeux brillants qui me fixaient eux aussi.

Attendez... ils me regardaient... Un spasme parcourut le corps de cette créature indestructible. Elle se releva, tituba, mais parvint à garder le cap sur moi. Elle souffrait et se vidait de son sang très rapidement. Elle me dit, droit dans les yeux :

- Ne crois pas en ceux qui veulent que tu croies en eux et refuse s'ils te proposent de..., sa voix se cassa sur ce dernier mot et il s'effondra par terre, les yeux voilés.

-Ah lui, il m'embrouille encore plus les idées... dis-je à voix basse. Je lui demandai s'il allait bien, mais je ne me rendis pas compte que je parlais à un cadavre. Je suis resté à côté de lui, attendant qu'il se relève comme tout à l'heure... Des mouches commençaient à tourner autour du défunt, je décidai de m'en aller, laissant « Facecrevée » avec ses nouvelles amies.

Il est l'heure de souper et je n'avais même pas déjeuné. Je n'avais pas le cœur à manger. Voir tant de personnes mortes dont un est de ma faute me coupe l'appétit. Une fois sur mon tapis – oui je dors sur un tapis – Morphée m'a pris dans ses bras, au sens propre. Je l'ai vu s'approcher de moi, C'était un homme habillé d'une toge blanche aux contours pourpre, d'un drôle de casque et d'un sceptre en or. Il était d'une beauté à vous couper le souffle, d'ailleurs, je fermai les yeux et je m'endormi.


Les Gardiens Olympiens et les Bagues Divines (séparé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant