Chapitre vingt-et-un

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Je ne comprends toujours pas ce que signifie toute cette histoire.

J'ai pris congé de Zoé et lui ai fait promettre de m'appeler au moindre changement. Surtout, il faut qu'elle arrête de prendre des décisions sans m'en parler. On a bien compris que ses choix impactent le cours de ma vie et cela doit s'arrêter si je ne veux pas mettre en péril, les lois de l'univers.

Arthur regarde l'heure, il est déjà 11h15, mais son père n'a pas bougé du canapé. Je ne suis même pas sûr qu'il est entendu ce que nous avons dit.

Dans un sens, tant mieux parce que si il avait compris que je parlais avec mon moi de quatre ans plus tôt, il aurait pensé que son fils est sorti avec une demeurée...

D'ailleurs... est-ce qu'il pense toujours qu'on est ensemble, ou sa remarque de tout à l'heure était juste là pour nous taquiner ?

- Arthur... ?

- Oui ?

- Quand ton père, nous a dit tout à l'heure : 《Salut les amoureux》, tu crois qu'ils le pensait vraiment ?

Il file droit dans sa chambre et ne se retourne même pas. Comme je ne sais pas si il veut que je le suive, je reste contre le mur, un peu stressé par la longue attente de sa réponse.

- Je ne pense pas. Si tu es chez moi en ce moment même, ça se peut que ça ait bouleversé plusieurs choses. Bon, tu comptes rester planter tu rentres dans ma chambre ?

Il s'est retourné maintenant et il me fixe un peu impatient.

- Oh... d'accord, j'arrive. Je ne pensais pas que tu voulais... enfin...

- C'est bon, ne te tracasse pas, me dit-il en mettant sa main devant lui. Tu ne pensais tout de même pas que j'allais te laisser t'habiller dans le couloir ? De toute façon vu l'heure pour mon rendez-vous c'est râpé.

- Oui... c'est sûr, je dis en souriant juste à peine pour cacher mon malaise.

J'entre alors dans sa chambre, à sa suite. Il fouille dans son placard et en sort un t-shirt noir XL et un bas de jogging gris, au moment où je m'assois sur son lit.

- Tu n'auras qu'à mettre ça. Je suppose que tu n'as pas de...

Il fait le geste sur ses vêtements pour indiquer mes sous vêtements.

C'est instinctif : je deviens rouge cramoisi !

Je n'ai aucun sous-vêtement...

Je ne sais pas si c'est pour cacher sa gêne ou juste pour m'embêter, mais à la seconde d'après, je reçois ses vêtements en plein visage.

- Aïe ! Mais ça va pas ?

- Chut ! Arrête de crier, mon père va débarquer et il va croire que je te tue, explique Arthur entre deux fous-rire.

- Ahah ! Très drôle... Et bien voyons voir si tu attrapes ça !

Je saisi sa veste accroché à sa chaise de bureau et en fait une boule grossière, avant qu'il n'arrive à ma hauteur. Je n'ai même pas le temps de la lancer qu'il saute sur moi. Nous atterrissons par terre dans un grand éclat de rire.

Call Me ! (Terminée) Where stories live. Discover now