Chapitre sept

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Une fois debout, je pose ma main sur une de mes fesses douloureuses et me retient contre le joli papier peint doré et bleu du couloir.

- Ça va allez, Zoé, me demande ma mère, en penchant sa tête sur le côté, inquiète.

- Oui. Tout vas bien... Je...

Ma phrase est interrompue par l'ouverture de la porte d'entrée, alors que je descends la dernière marche.

Un homme grand et trapu, habillé d'un costume gris et d'un chemisier clair tient la poignée et essuie ses pieds sur un tapis vert foncé. Il a des cheveux poivre et sel, coiffés en brosse et semble s'être rasé de près.

Alors qu'il enlève son manteau pour le poser, quelque chose bouge au sol devant nous.

- Loova ! Oh, mon petit cœur d'amour... mais oui, c'est qui qui a manqué à Zoé ? Hein ?

Je me jette au sol, pour la serrer contre moi, elle aboie et agite sa queue rapidement, puis mordille ma manche.

Je ris.

- On dirait que tu ne l'as pas vue depuis deux jours, s'exclame ma mère.

- Mademoiselle semble ravie, lance l'homme d'une voix un peu graveleuse.

- Raymond a raison ma chérie. C'est rare de te voir de si bonne humeur, le matin !

- Oui, tu as raison. C'est tout à fait ça ! Heu... enfin, je veux dire heu... Je suis juste contente de la voir.

- Bon, Zoé : il faut que tu te prépares, lance-t-elle en tapant dans ses mains. Avec tout ça, je ne voudrais pas que nous soyons en retard chez les Vidal.

Les Vidal ?

- On va chez les... chez Arthur ?

- Oui ! Je t'en ai parlé ce weekend ! Il faut que l'on discute de vos études respectives. Vous emménagez en septembre, je te rappelle !

Je me relève, manquant de m'évanouir.

- C'est pas possible..., je marmonne choquée en passant ma main sur mon visage.

- Quoi ? Ah non, ma Zozo ! Ne me dit pas que vous vous êtes encore disputé !

- Non... c'est qu'on est plus..

- Allez ! Allez ! Dépêche toi ! Monte te doucher ! J'appelle Lyna, pour qu'elle amène tes serviettes. Raymond, s'il vous plaît ?

- Oui, Madame, lance-t-il en se tournant vers elle.

- Notre voiture est prête ? Nous partons dans une heure et quart.

- Je m'y engage tout de suite, Madame.

Ma mère le congédie gentiment et quitte la pièce.

Je monte comme une furie et m'enferme dans la salle de bain où je me brossait les dents, il y a dix minutes.

Dans le lavabo nickel chrome, je ne trouve rien. Ma brosse à dents est dans son gobelet avec mon dentifrice, mon gant est posé au bord avec mon savon dessus et mon miroir ne m'a jamais semblé aussi propre de toute ma vie.

Call Me ! (Terminée) Where stories live. Discover now