Call Me ! (Terminée)

Chapitre neuf

Chapitre dédié à EnamorMre pour son avis qui m'a beaucoup touché.

Bonne lecture !

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Après avoir balancé sa phrase, il me double et ouvre la porte.
Je le sens énervé. Énervé et tendu.

J'attrape mon gilet, une fois seule et le pends à mon bras.
Ça m'énerve d'avoir une robe, il n'y a pas de poche. Désireuse de garder mon téléphone avec moi, je le place dans mon soutien gorge et fait en sorte qu'il ne se voit pas.

En face de moi, à droite de la porte, je m'arrête devant un miroir sur pieds, replace mes cheveux et me fixe.

Mes joues rondes et rosies, mes yeux marrons et brillants, ma fine bouche débordante de gloss collant et mes cheveux blonds tirant presque sur le châtain clair... décidément, je ne vois pas ce qui a fait craquer Arthur...

Alors que je l'entends descendre l'escalier avec rapidité, je me hâte dans le couloir pour que nos parents ne s'aperçoivent pas de mon léger retard.

Arthur tourne à gauche et se dirige vers la salle à manger, bien décorée et dressée d'une grande table nappée au milieu.

Ma mère est assise en face d'Agnès, tandis que Patrick entre, une bouteille de vin à la main, accompagné d'une femme brune aux yeux bleus habillée d'un tablier, qui va se tenir dans un coin de la salle à manger. Au vu de sa tenue, je suppose que ce doit être Marianne, leur domestique.

- Ah ! Zoé, s'exclame ma mère le sourire au lèvres. Viens t'asseoir, s'il te plait.

Je m'exécute avec lenteur, le nœud à l'estomac.
Arthur s'assoit en face de moi et pour se donner contenance, se sert un verre d'eau, fuyant mon regard.

Je l'observe le porter a ses lèvres, avec une moue agacée. Il boit d'une traite.

La voix de ma mère me fait sortir de mes rêveries :

- Alors, les enfants... dans cinq jours ce sont les épreuves du baccalauréat qui commencent ! Comment tu te sens, Arthur ? Tu révises bien ?

- Hum... oui, ça va, répond le blond en souriant à peine.

Agnès se racle la gorge et s'exclame :

- Oui, enfin... tu passes beaucoup de temps sur ton portable, surtout !

Je tique et lève un sourcil interogateur vers lui.
Il se gratte l'arrière de la tête, mal à l'aise.

- Qu'est ce que vous pouvez bien vous raconter, pour être fixé sur cet écran toute la journée, demande Patrick, assis en bout de table.

Je me déplace sur ma chaise, la boule au ventre plus tenace encore, tandis que nos entrées arrivent.

- Ça ne nous regarde pas, lance sa femme en mettant sa serviette sur ses genoux, les jeunes ont le droit d'avoir leur petits secrets !

- En effet, je lance comme pour moi-même, en attrapant ma fourchette.

J'ai mille façons de l'utiliser cette fourchette !

Le silence devient pesant durant plusieurs minutes. Les couverts raclent les assiettes tandis que je surprends Arthur me fixer du coin de l'œil.

Pourquoi tu me regardes comme ça ?