Chapitre quinze

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Chapitre dédié à Jeanfantasy

Bonne lecture !

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PDV Zoé 13 ans

Le téléphone se coupe subitement, après le jingle de fin du tirage du loto.

- Zoé, viens s'il te plaît, me hèle ma mère dans sa chambre.

J'éteins la télé, la rejoins tout de suite et la trouve au dessus du lit, en train de plier pleins de vêtements dans une grosse valise orange, avec énervement.

- Ce sont des affaires de ton père, il passera les chercher plus tard. Va ranger ce carton dans le placard à la cave et va réviser ton brevet. Les examens sont dans cinq jours !

- Ça va, j'y vais...Tu l'as eu au téléphone ?

- Non, pas du tout. Il est si lâche qu'il n'a même pas appelé pour prendre de tes nouvelles ! Si il ne vient pas demain, je jette tout !

Je la fixe un instant. Elle est tellement en colère que les plis de son front se voient à des kilomètres. Je lui touche le bras pour la réconforter.

- Tu sais, 'man... Moi aussi je suis en colère. Je ne comprends pas pourquoi il est parti.

Elle se tourne vers moi, une larme perle au coin de ses yeux.

- C'est vrai que j'ai été difficile avec vous deux ? Trop stricte ?

- Mais non. Pas du tout, enfin ! C'est juste que tu voulais être plus présente pour t'occuper de moi et tu pensais bien faire...

Elle prend un pull noir qui traîne sur les draps et le lisse avec le plat de la main pour le fourrer dans le sac.

- Et dire que j'ai eu la chance de pouvoir tout recommencer, marmonne-t-elle.

Je bloque un instant. Elle finit par s'asseoir et me fait signe de la rejoindre en tapotant sa main sur l'édredon.

- Tu as eu le choix ? Comment ça ?

- Ce serai trop long et trop compliqué de t'expliquer, ma Zozo. Simplement, j'ai l'impression... d'avoir fait tout ça pour rien !

Elle fond en larme et mon cœur se brise au même instant. Je la serre contre moi et lui chuchote à l'oreille que ce n'est pas vrai, qu'elle est une bonne mère et que je l'aime très fort.

- Merci, ma chérie... Je n'ai sûrement pas fait les bons choix... Il faut que je cesse de pleurer, sinon je vais me noyer dans mes larmes, plaisante t-elle. Je t'aime plus que tout.

- Moi aussi, maman. Je vais... Je vais travailler. Je t'aiderai pour le repas.

Je la quitte, un peu dépitée et lui lance avant de partir :

- Au fait, maman : si on a un chien un jour, j'aimerais que ce soit un Jack Russsel et qu'elle s'appelle Loova.

- Un chien ? Mais pourquoi diable, voudrais-tu un chien, demande-t-elle en s'essuyant les yeux.

- Pour ne pas que tu sois seule, quand je partirai.

Sur ces mots, je la laisse et monte dans ma chambre.

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Assis sur une estrade en bois, dans une grande salle aménagée de divers instruments, Arthur me sourit de toutes ses dents.

Call Me ! (Terminée) Where stories live. Discover now