Chapitre dix-neuf

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Par acquis de conscience, je tape ma petite poche qui se trouve sur le côté droit de ma nuisette pour y trouver mon téléphone.

Mon cœur reprend un rythme un peu moins rapide. Mais avec Arthur si près de moi, c'est difficile de rester calme.

Je tourne la tête pour observer la pièce dans son ensemble. Rien à voir avec la grande chambre qu'il avait dans l'espèce de manoir où nous étions la veille !

Pas de doutes, nous sommes bien à la rue de Carnot, de nouveau !

- Quoi ! Il est déjà 10h30 !

- Ah... et alors, c'est grave ? On est en révision, tu sais.

- Ce n'est pas pour ça... Il faut que je me lève. J'ai un rendez-vous.

Son ton froid et distant me fait mal au cœur.

- Un rendez vous médical, je demande prudemment constatant qu'il est un peu contrarié et pas très bien réveillé.

- Non. Je...

Je sursaute quand mon téléphone se met à sonner tout à coup.

Je l'attrape comme si il y avait le feu et je décroche subitement.

- Zoé ? Ma chérie où es-tu ? Je te cherche ! Tu es parti ce matin... Tu es sortie ?

- Maman... ne t'en fais pas. Je suis chez Arthur.

- Ar... Arthur ? Mais je croyais que...

- Écoute... on vient de se réveiller ... et on ne comprends pas.

- Ok, mon ange. Ne panique pas... tu as fait ce qu'on a dit hier. Ça a donné quoi, alors ?

Gêné, je ne sais pas comment lui expliquer, devant mon ex.

- Heu...oui. je lui ai tout expliqué et elle m'a dit qu'elle avait compris. Je lui ai demandé qu'elle m'appelle.

- Super. Tu n'as plus qu'à attendre alors. Passe-moi Arthur.

- Mais... enfin, je...

- Zoé, arrête de discuter  et donne le téléphone à Arthur, ordonne t-elle sèchement.

- Ok. Tiens c'est ma mère, dis-je en lui tendant le portable.

J'appuie sur le haut-parleur et me retourne pour descendre de la mezzanine par l'échelle.

- Bonjour, Amélie.

- Bonjour Arthur. Je te préviens : je n'ai pas envie d'être très aimable. Mais je n'ai pas le temps de te dire ce que je pense. Tu fais tes propres choix, tu es libre. Je voudrais seulement que tu saches que tu m'as déçu. Tu m'as très fortement déçu. Tu comptais beaucoup pour Zoé. Et tu comptes encore beaucoup pour elle. Fais ce que tu veux mais ne la fait pas souffrir, plus que ce que tu as déjà fait. Tu entends ce que je te dis ? Si je sais que tu lui as fait un peu plus de mal, que ce qu'il s'est passé, c'est à moi que tu auras à faire. Compris ?

- J'ai compris, Ma... Amélie. Je vous promets de ne plus la faire souffrir.

J'ai senti son hésitation à l'appeler madame tellement le ton de ma mère était dur.

Call Me ! (Terminée) Where stories live. Discover now