KYLE

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COUCOUUUUUU, c'est moi ou cela faisait longtemps XD ? Eh oui, je ne suis pas morte hihi et je suis désolée de cette très longue absence. En tout cas, me voici me voilà avec un nouveau chapitre !! Voili voilou n'hésitez pas à me faire part de vos avis.
Kiss kiss
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J'avais ressenti son chagrin comme s'il était le mien, exacerbé par ma nature lupine. Nos émotions étaient reliés, nos âmes n'en formaient qu'une et bien qu'elle refuse encore notre lien, je sentais qu'il se renforçait de jour en jour.

Le remord m'avait rongé alors que mon cœur s'était douloureusement serré à l'idée qu'elle puisse avoir pleuré. Pourtant et malgré le sentiment nouant le creux de mon estomac ainsi que mon loup hurlant que je l'avais abandonné, j'avais décidé délibérément de l'ignorer. En revanche, je n'avais pu m'empêcher de balayer la salle du regard, cherchant sa présence. Il me fallait savoir qu'elle était en sécurité.

Ne vous trompez pas, mon objectif premier restait le même, je voulais la faire mienne. Mais le proverbe que ma mère m'avait rappelé durant la réception lorsque je lui avait fait par de la situation m'avait fait longuement médité.

Tu me fuis, je te suis. Je te fuis, tu me suis.
Au point où j'en étais, pourquoi ne pas tenter ? Je n'avais rien à perdre. Après tout, ma mère m'avait avoué que c'était ainsi que mon père avait réussi à la faire succomber. Tout comme mon chaton, elle avait été plus que réticente à intégrer le fait qu'elle finirait sa vie aux côtés d'un homme qu'elle ne connaissait pas et de surcroît qu'elle n'avait pas le choix. Pourtant elle avait finit par l'accepter. Et aujourd'hui, après trente ans de mariage, ils filaient toujours le parfait amour. Parfois j'avais peur de me retrouver avec un nouveau frangin sous le bras.

La mère d'Ethan l'appela alors que je le faisai doucement revenir sur terre. Je lui ébouriffai les cheveux avant qu'il ne se précipite vers elle, la frimousse rayonnante. Le visage de la jeune maman était ravagé par l'inquiétude et je pu voir la méfiance dans son regard lorsque celui-ci se darda sur moi alors qu'Ethan me pointait du doigt. Une pointe de culpabilité me fit esquisser un geste dans la direction de la jeune femme, afin de m'excuser. Peut-être aurai-je dû chercher ses parents au lieu de m'amuser avec lui... Mais ce sentiment mourut aussi vite qu'il était né lorsqu'à peine en face d'elle, elle commença à m'engueuler comme si j'étais un môme de trois piges.
Je pouvais concevoir que notre famille était vaste et que certains cousins germains ou tantes aux troisième degrés m'était inconnus, mais elle devrait savoir qu'en nous coulait le même sang et que nous étions issus de la même meute donc par déduction, que jamais je ne pourrai faire de mal à ce petit gars. Alors pourquoi me prenait-elle la tête ? Je n'allais pas le lâcher nom de dieu ! Je contournai la jeune mère alors que son ton moralisateur continuait de résonner dans mon dos. En vérité, je n'avais écouté un traitre mot des conneries qui avaient bien pu sortir de sa bouche outragement tartinée car je n'en avais strictement rien à carrer. Ethan s'était éclaté à voltiger et j'avais réussi à me la sortir de la tête l'espace d'un instant. C'était tout bénef pour chacun de nous deux ! 

Alors que je me dirigeai vers le buffet, du coin de l'œil, je vis un détail qui me stoppa net. Furtive, une ombre venait de passer près d'une fenêtre seulement un quart de seconde mais cela m'avait suffit pour la repérer. Je fronçai les sourcils, alors que mes pieds me portaient déjà vers l'immense ouverture vitrée. Peut-être une branche ? 

Mon regard balaya le jardin mais ce qui me fit baisser ma garde fut la certitude que mon odorat m'apportait. Il n'y avait pas d'intrus.

Foutu paranoïa !

Je retournai près des convives, décidant d'ignorer le pressentiment étrange que quelque chose clochait.

Je valsai d'invité en invité , discutant de faits ennuyeux à crever avec d'imminents écrivains qui ne seraient plus qu'un lointain souvenir dans à peine une dizaine d'années, lorsque je senti son regard brûlant pesé sur mon dos. Savoir qu'elle me suivait des yeux à chacun de mes faits et gestes me fit ressentir une satisfaction toute masculine.

Je la sentis approcher bien avant de la voir et humai à plein poumon son doux parfum légèrement mentholée tel un junkie en manque, car c'est ce que j'étais, en manque. À la différence que la chose à laquelle j'étais accro n'était pas de la drogue mais elle...

Je passai la main dans mes cheveux, un sourire idiot scotché aux lèvres. Putain, heureusement que notre lien n'était pas à son paroxysme, sinon elle me prendrait pour un vrai canard ! Sa présence comblait le vide qui s'était creusé dans le creux de mon estomac en son absence, me faisant réaliser à quel point en l'espace de peu de temps l'avoir à mes côtés m'était devenu vital.

Il faut que l'on parle, assura mon chaton d'une voix sans appel, son regard ferme emplit d'assurance vissé dans le mien.

Mais je n'eus pas le temps de lui répondre car l'instant d'après, le chaos s'abattit sur nous.

Bordel...

SoulmateWhere stories live. Discover now