LIBERTY

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Kikouuu !!
Je suis terriblement
heureuse !
Nous sommes un kilos aujourd'hui ;)
En tout cas bonne lecture !

Kissous kissous
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Je pose mes pieds sur le parquet, et me relève lentement, observant méticuleusement la pièce dans laquelle je suis, tout en me demandant si cet Alpha a un brin de jugeote.

Je fonce droit vers l'ouverture menant à l'extérieur, pour jetter un coup d'oeil en bas. Je constate que six bon mètres me séparent du sol.

Je grogne de frustration. Impossible de sauter sans y laisser ma vie au passage.

Je me redirige vers le lit et m'empare de l'édredon, ainsi que de la couette, que j'assemble en les nouant à l'aide de plusieurs noeuds marins.

Je fais coulisser l'assemblage à travers la fenêtre, après avoir vérifier qu'aucun garde ne surveillait en bas. Puis, je cale une chaise contre la poignée de la porte par laquelle Malia est sortie et pousse la lourde commode contre la porte de la salle de bain.

On ne sait jamais

J'ai alors une pensée pour Malia, cette fille a été très gentille, mais néanmoins extrêmement naïve de penser que je n'allais rien tenter. Malgré cela, sa gentillesse m'a touché et j'espère qu'elle ne se fera pas réprimander. Après tout, ce ne sont pas ses décisions mais les miennes.

J'enjambe le rebord de la fenêtre, le sang battant dans mes tempes, empoigne fermement le draps, croise mes pieds autour de celui-ci puis glisse rapidement jusqu'au sol terreux sans problème.

Une fois mes pieds ayant atteint la terre ferme, j'inspecte les alentours aux aguets mais n'entends pas une mouche volée.

Je traverse le jardin en courant à en perdre haleine puis comme il y a trois jours -à ce que j'ai cru comprendre-, je me retrouve seule dans une forêt inconnue.

Mon principale défauts, -on me l'a souvent répété-, est que je prend sans cesse mes décisions sur un coup de tête sans jamais penser aux conséquences quelles engendrent.

Alors même si me retrouver dans une situation comme celle-ci ne mettait encore jamais arrivée, je mettais tout de même déjà retrouvée dans des scénarios assez grotesques, voir mêmes dangereux. Comme la fois où un soir, je déambulais seule dans les rues, après que mon frère est oublié de venir encore une fois me chercher. Jusque là rien de bien méchant.

Il faut savoir que dans notre quartier, il y avait le fameux mec, le vrai cliché du parfait "bad-boy", les boutons et la mauvaise haleine en suppléments.

Dealer, tueur à gage, jack l'Éventreur, tout les surnoms inimaginables lui était attribués. Et ce jour là, je l'avais surpris entrain d'essayer de voler le sac d'une pauvre femme.

J'avais défendu cette vieille dame bec et ongles, me récoltant un bon gros coquard et une lèvre fendue, jusqu'à ce que l'un de mes coup atteigne miraculeusement sa cible, soit, ses couilles.

On en a plus jamais entendu parler après ça. Allez savoir pourquoi !

Tout ce baratin pour dire que je devrais réfléchir à deux fois avant d'agir même si c'est pour une bonne cause.

Je zigzague entre les chênes, mes pieds nus me piquant à cause des feuilles mortes, des brindilles et du lierre qui me chatouillent jusqu'aux mollets.

Pressée de partir, je n'ai même pas pensée à prendre la paire de chausson au pied du lit !

Les rayons du soleil passent entre les feuilles des arbres, faisant briller ma peau de mille feux, alors que je m'enfonce encore et encore dans la forêt sans avoir la moindre idée d'où je met les pieds.

Plus j'avance, plus quelque chose en moi me demande, m'ordonne de revenir sur mes pas, comme si des chaînes invisibles essayait de me tirer en arrière.

Mon mal de tête qui s'était pour mon plus grand bonheur nettement atténué depuis mon réveil reprend et la douleur explose dans ma boîte crânienne comme si elle avait attendu tout ce temps simplement pour me torturer davantage.

J'écarquille les yeux et tombe à genou, terrassée par la douleur qui me vrille le crâne. Je me tortille dans tout les sens, les mains plaquées sur les tempes.

Ma respiration est hachée, presque anarchique et mon cœur bat anormalement vite dans ma cage thoracique.

Je ne comprend pas ce qui m'arrive, mais je pris pour que cela s'arrête.

Recroquevillée sur moi même, des larmes dégoulinent le long de mes joues. Je ne fais plus attention aux bruits alentours, et me focalise sur ma douleur pour tenter de la dompter ne serais-ce qu'un peu. Mes oreilles bourdonnent, et mon cœur est comme séparé en deux, déchiré.

Je ne ressens plus rien. La souffrance écrase toutes les autres émotions. Je ne suis plus qu'une épave. Je me demande d'où vient cette douleur. De mon corps ou bien de mon cœur ?

Je veux que cela cesse.

La sueur dégouline sur mon front, dévalant le long de mes bras nus recouverts de chair de poule.

Mon visage est défiguré par une grimace abominable, mes cheveux devenus poisseux, sont collés par mèche contre mon front luisant de sueur.

Je me sens partir vers l'inconscience. Mes yeux se ferment petit à petit et la dernière chose que j'entends est le son de sa voix.

La prochaine fois, tu réfléchiras à deux fois avant de tenter de t'échapper chaton.

Puis c'est le trou noir. Mon corps se relâche et la douleur disparaît enfin.

SoulmateOù les histoires vivent. Découvrez maintenant