LIBERTY

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Un homme dans la vingtaine avance d'un pas assuré jusqu'à l'estrade, une cigarette pincée entre l'index et le majeur.
Ces bottes cirées crissent contre le sol en linoléum, tandis que les nombreux regards de la gente féminine sont focalisés sur son torse, ou plus précisément sur son tee-shirt noir, qui laisse peu de place à l'imagination quant à sa musculature. Ses cheveux brun sont décoiffés, me donnant l'étrange envie d'y passé la main.
Son jeans noir fuselé moule à merveille son magn. . . hum. . . fessier et malgré la veste en cuir qu'il porte, on peut s'en mal deviner les muscles saillant de ses bras.
Je crois bien que je bave.
Il rejoint les conseillers puis sans en saluer un seul, s'avance jusqu'au pupitre -en poussant au passage le haut conseiller Emric pour mon plus grand plaisir-.

Comment ça va les filles ? s'exclame t-il d'une voix dégoulinante de sensualité.

Je me renfonce dans mon siège profondément ennuyée. J'essuie la salive stagnant sur le coin de mes lèvres. Décevant

- Effectivement, il ne doit pas être gai, soufflé-je à l'intention de Mister gâteau.

Toutes les jeunes femmes hurlent, s'agitant dans tout les sens pour essayer de capter l'attention du Don Juan de supérette. Pathétique.
Une à une, elles se ruent en bas de l'estrade, se positionnant les unes, derrière les autres.
Pause, j'ai raté quelque chose ?
Je me retrouve seule au millieu d'une petite centaine d'adolescent.

Chicote ! La reconnaissance !
Ce détail m'était complètement sortit de la tête. Et puis non d'une biscotte, pourquoi y a-t-il autant de fille, et si peu de garçon ?!

- Aurais-tu une perruque à me prêter ? demandé-je avec empressement au jeune homme devant moi.

- Euh. . . non désolé, me répond t-il complètement dérouté par ma question saugrenue.

Je peste dans ma barbe inexistante. Moi qui aurais juré avoir vu une touffe de cheveux dépassée de son sac à dos.
Je rabat la capuche de mon sweat sur mon crâne, avant d'y coincer mon épaisse chevelure. Puis je baisse tête pour ne pas que l'on aperçoive les traits de mon visage.
Si je reste discrète, j'ai une chance de passer inaperçue.
En plus de cela, je dois bien être la seule femme ici à ne pas avoir les hormones en ébullition.
Quoique. . .

Je secoue la tête, c'était quoi cette pensée ?! Dans tout les cas, autant ne pas prendre de risque. Hors de question que ma vie, n'ai ne serait-ce qu'une infime chance de se lier à un stupide sac à puce. Et puis je suis persuader qu'il doit en plus laisser des poils partout, vous imaginez l'enfer ?! Ménage au moins une fois par jour garantit ! Car les tâches ménagères, je mettrais ma main a coupé que ce n'est pas monsieur l'Alpha qui s'en chargerait !

- Toutes les jeunes femmes sont-elles descendues ?

Un concert de hurlement, grognement et sifflement affirmatif répond à la question de notre proviseur.
Il n'insiste pas plus. Après tout pourquoi quelqu'un voudrait-il ne pas tenter la chance de sa vie ? Tssss, pitoyable.
Être enchaîner toute ma vie ? Sans façon !

Pendant plusieurs minutes, de nombreux soupirs de désillusion, de soulagement et de rage envahissent le gymnase, puis, au bout de ce qui me paraît être une éternité, l'Alpha reprend la parole.

- Merci à chacun des jeunes gens présent aujourd'hui. Je n'ai malheureusement pas trouver celle que j'attendais, mais je ne désespère pas.

Je relève ma capuche lorsque je sens l'estrade tanguer sous la masse importante de femmes remontant simultanément s'asseoir.
Certaines sourient, rayonnantes, d'autres pleurs ou encore essaient d'aller rejoindre l'Alpha, qui est en pleine discussion avec les hauts conseillers.
Elles sont retenues par les bêtas qui les repoussent calmement, en leurs conseillant "d'aller gentiment s'asseoir".

SoulmateWhere stories live. Discover now