Arabella

Chapitre Septième

Comment c'est possible ? Se demanda Bella en fixant le vide. Elle était pourtant sûre que personne ne l'avait suivie. Zac pesta quelques injures avant de se diriger d'abord vers la porte encore close puis vers la fenêtre. Il se pencha légèrement en grimaçant.

_C'est trop haut, tu vas t'éclater les genoux,lui lança Bella dans un cri chuchoté.

_S'il me trouve je suis mort !

Larouquine passa sa main dans ses cheveux, se creusant la tête pourtrouver une solution au plus vite mais de violents coups contre laporte l'empêchèrent de réfléchir. Le père de Zac hurlait del'autre côté de la pièce.

_Zac, je sais que t'es là-dedans, sors immédiatement ou c'est moiqui rentre !

Si l'adolescente était tétanisée à l'idée d'assister à une confrontation entre le jeune homme et son père, il faut bien admettre qu'elle avait également peur pour elle. Elle savait que le quarantenaire avait tenté de la prévenir qu'il ne valait mieux pas qu'il la voit en compagnie de son fils, et elle n'avait aucune envie de savoir quelle serait la réaction de ce dernier s'il entrait dans la chambre et la voyait là.

Zac commença à enjamber la fenêtre quand Bella se précipita derrière lui et tira sur son sweatshirt pour l'empêcher de sauter.

_Si tu sautes pour ne plus pouvoir bouger une fois en bas, ça revient au même, c'est complètement débile, il faut trouver autre chose. Ouvre, on va essayer de lui parl-...

La jeune fille n'eut même pas le temps de finir sa phrase que le père de Zac déboula dans la chambre. Il avait la même allure que lorsqu'il était venu sonner chez elle. En costume, propre sur lui,pas le genre d'homme qu'on imagine piquer des colères pareilles et brailler comme un animal enragé.

Les évènements qui suivirent se déroulèrent si vite sous les yeux de la rouquine qu'elle n'eut absolument pas le temps de réagir. Le père de Zac s'élança brusquement sur son fils et le saisit par le col de son pull avant de se mettre à le rouer de coups au visage. Mary qui était rentré puisqu'elle avait tenté de repousser l'homme quelques minutes plus tôt apparue sur le seuil de la porte et se mit à hurler au père de Zac de cesser tandis qu'elle tentait de retenirles bras de ce dernier. Ricky entra dans la pièces sur les talons de la jeune fille et tenta de calmer le jeu en s'interposant entre les deux Blackwell mais rien ne semblait pouvoir arrêter le quarantenaire. Il continuait de frapper encore et encore bien que Zac se tordait de douleur à terre.

Bella sentit les larmes lui monter aux yeux face à une telle violence.Elle se tenait là, impuissante, choquée de la scène qui se déroulait sous ses yeux. Elle voulait crier, vomir, fuir mais son corps ne répondait plus aux ordres que son cerveau tentait de lui donner.

_Tu crois que tu peux profiter de notre bonté à ta mère et moi ente pointant que quand ça t'arrange ? Tu penses pouvoir rentrer mettre les pieds sous ma table le soir alors que tu passes tes journée à glander chez tes potes toxicos ? Tu te prends pour qui en fait ?

Le père de Zac avait ralentit le rythme de ses coups mais malgré le visage déjà ensanglanté de Zac, il continuait à le mettre à terre chaque fois que le jeune homme peinait à se redresser en lui enfonçant son pied dans l'abdomen.

_T'es vraiment un pauvre raté, j'aurais dû convaincre ta mère d'avorter avant que tu puisses montrer ta sale gueule au monde. On t'envoie en cours, on te nourrit pour que tu crèves pas la dalle et toi t'oses essayer de te buter ? Tu crois que c'est ça la vie ?Fuir ses petits problèmes d'ados et ses responsabilités ? Tu sais que t'es qu'un pauvre con, t'as bien raison de penser que ta mort réglerait tout. Et si tu préfères pourrir de l'intérieur en ingurgitant toutes tes merdes de drogues que tu prends, t'es encore plus abruti que ce que je pensais.