XIV

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Il ne l'avait pas consolée dans la voiture. Il l'avait déposée devant chez elle et était sorti en même temps qu'elle. Il l'avait frôlée, mais elle avait refusé de le regarder.

— Je sais ce que tu penses de moi, lança-t-elle après avoir ouvert la porte de chez elle, que je suis une pauvre conne.

— Non. Je pense qu'il est revenu vers toi, que tu l'as cru et que ça pouvait arriver à tout le monde.

— Arrête. Tu avais raison l'autre jour. J'étais sa maîtresse quand j'étais étudiante, je l'ai appris après deux ans. Je pensais qu'il quitterait sa femme, alors je suis restée avec lui. Il ne l'a jamais fait. Et tu sais quoi ? ajouta-t-elle les yeux brillants de larmes. J'ai suffisamment donné sans jamais rien recevoir en retour. Y'a pas un seul mec qui ne s'est pas foutue de moi. Pas un seul. J'en ai assez putain.

Il attrapa son bras, elle essaya de se défaire, mais il l'emprisonna contre son torse. Elle réussit à se dégager et elle le gifla une fois. Il tenta de la contrôler mais il se prit une autre gifle. Lukas finit par la maîtriser et il sentit ses défenses tomber. Elle éclata en sanglot et se rattacha à son pull, dévoilé par sa veste en cuir ouverte. Il entra dans la maison et ferma la porte d'entrée. Ses jambes étaient coupées et il la retint pour ne pas qu'elle tombe au sol. Il la souleva et monta les escaliers. Il voyait une porte ouverte avec des draps défaits, ça devait être sa chambre. Elle était assez mignonne, il la reconnaissait bien là. Il la posa sur le lit et garda ses bras autour d'elle après avoir allumé le plafonnier.

— Lâche-moi.

— Je ne te lâcherai pas tant que tu ne te seras pas calmée.

— Je te hais.

— Je sais.

— T'es un putain de forceur et t'es un stalker en plus. Je devrais porter plainte contre toi. Connard.

— Tant mieux, je l'aurais mérité sûrement.

Elle le regarda d'un air étrange et Lukas en profita pour l'embrasser. Elle lui mordit la lèvre et le gifla avant de se lever d'un bond.

— Tu m'as fait du mal ! Pourquoi tu ne veux pas le comprendre ?

Il la suivit près de sa fenêtre et elle le frappa sur son torse et Lukas se laissa faire. Il l'avait mérité. Il le savait.

— Pourquoi tu ne te défends pas ?

— Je ne frappe pas les femmes. Jamais et je ne veux pas intentionnellement leur faire du mal. Cecilia. J'ai... j'ai adoré le week-end qu'on a passé ensemble. Je me suis senti revigorer mais c'est vrai que tu étais pas la seule dans l'équation.

— Il y avait le petit mannequin stagiaire, je sais.

— Je ne parle pas d'elle, elle n'a jamais compté, pas plus que les autres qui ont pu se glisser dans mes draps avant elle. Avant qu'on couche ensemble, j'ai commencé une discussion avec une femme que j'ai trouvé épatante et j'ai eu un coup de cœur pour elle. Mais pour autant... toi et moi ça marchait vachement bien.

— Qu'est-ce que tu me fais là ? murmura-t-elle.

— J'ai pas été honnête avec toi, mais tu l'as pas été non plus. N'est-ce pas Adeline ? Tu m'as laissé avoir un coup de cœur pour ton alter ego artiste, mais tu me repousses avec la vraie toi ? Et c'est moi qui suis un connard cruel Cecilia ?

Son visage se décomposa.

— Lukas, je...

— C'était évident que j'allais dire à Adeline que je n'avais personne dans ma vie, parce que c'était elle que je voulais !

LukasWhere stories live. Discover now