"Pour de faux" (ou pas)

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Il y a longtemps que je n'ai pas touché une femme, et je dois dire que les formes de cette Annie sont très attrayantes, j'aime que les femmes soient voluptueuses, je m'attarde sur ses hanches que je caresse, elle ne bouge pas, sa respiration s'accélère, je lui fait de l'effet, je ne sais pas quel âge elle peut avoir, il faudrait que je demande à mon père. Elle pourrait me servir de passe temps!

-Je vois que mes mains vous font de l'effet.
-Pas du tout, si vous avez fini, j'ai encore du travail.
-J'ai fini, pour l'instant.

Elle part sans demander son reste, je crois que je vais bien m'amuser avec elle.
Je rejoins mon père dans son bureau, un homme est avec lui, mais je ne reconnais pas la voix. Je ne sais pas à quoi je vais occuper mes journées, mais il faut que je trouve avant de devenir dingue.

-Mike, tu es là, laisse moi te présenter mon vieil ami, Rodolphe, son fils à perdu la vue également, et il connaît un professeur qui enseigne des gestes de la vie courante et la lecture aux non voyants. Quand penses tu?
-Qu'est devenu votre fils?
-Il est partit de la maison dès qu'il a pu, il a trouvé l'amour de sa vie, loin de sa mère.
-Je vois, il a la même mère que moi.
-MICKAEL!
-Papa, nous savons tous les deux que je vais devenir fou si je reste dans cette maison, il n'y a que toi et les gens qui sont payés qui peut la supporter.
-Bref, veux-tu rencontrer ce professeur?
-Pourquoi pas.

Le rendez vous est donc pris pour le lendemain matin. Ma mère est outrée, elle pense que je vais retrouver la vue, je l'espère aussi, mais je ne peux pas vivre avec de l'espoir, je suis un soldat, il faut un plan B, toujours.
Annie est souvent dans les parages, je sens son odeur, elle ne porte pas de parfums, je n'entends pas non plus de bruit de bijoux, elle doit être très naturelle.

-Oh Mickael, tu es là, je te cherche depuis tout à l'heure. Tu te caches?
-En faite oui. Tu voulais me voir mère?
-Oui, j'organise une réception pour ton retour, j'ai invité nos amis et les tiens. J'ai également invité Geneviève, tu te rappelle d'elle? Elle est très jolie et gentille.
-Soumise quoi!
-MICKAEL! Il faudra bien que tu trouves une épouse.

Geneviève, elle doit avoir 10 ans de moins que moi, comment veut-elle que je me souvienne d'elle, elle devait avoir 10 ans quand je l'ai vu la dernière fois. Et si mes souvenirs sont bons, c'était une peste.
Il faut que je trouve une solution pour éviter un mariage orchestré par ma mère.

Mes journées sont longues, heureusement le professeur vient couper celle ci par ses leçons de lecture, j'apprends le braille aux grands désespoir de ma mère.
Aujourd'hui, c'est le rendez vous chez le docteur. J'espère qu'il va m'annoncer une bonne nouvelle, je veux repartir au front, ma vie n'est pas destiné à être ici.

-Annie, vous êtes où?
-Ici Monsieur , pas besoin de hurler.
-J'ai besoin que vous m'accompagnez chez le médecin aujourd'hui.
-Très bien Monsieur.
-Vous n'avez pas pris votre jour de congé cette semaine?
-Je n'avez rien à faire, autant travailler.

Elle paraît triste en ce moment, elle me réponds de moins en moins. Je sais que mon professeur l'a drague, je l'entends lui proposer d'aller boire un verre ou d'aller diner. Elle refuse toujours, trouvant l'excuse de son travail.

Il y a beaucoup de bruit, d'agitation autour de moi, je ne suis pas dans mon environnement, je suis désorienté, jusqu'à ce qu'une main se pose sur mon bras, Annie, elle me dirige, ne prononce pas un mot, elle nous emmène dans le couloir réservé aux visites de contrôle, elle me fait assoir, et m'annonce aller voir la secrétaire pour signaler notre présence.
Le médecin me prends quelques minutes plus tard, je suis anxieux, je ne veux pas rester comme ça toute ma vie, je ne veux pas dépendre des autres.

-Très bien Monsieur Rotterberg, je peux vous annoncer que vous allez retrouver la vue, par contre je ne serais vous dire quand. Ça peut prendre 3 mois ou 6 comme 1 an.
-Merci docteur, le principal est de revoir un jour. Je peux retirer les bandeaux?
-Oui, bien sur.

Il m'aide à sortir du bureau, je m'attends à voir apparaître Annie, mais rien. Non, elle est un peu plus loin en train de rire avec un homme. C'est pas possible, elle va se faire draguer par tous les hommes qu'elle va croiser!

-ANNIE! Vous vous croyez dans un club de rencontre?
-Désolé, Monsieur, le chef a parlé! Alors les nouvelles sont bonnes?
-Ça ne vous regarde en rien, allons y!

Je suis énervé, je ne sais pas pourquoi, j'étais de bonne humeur pourtant, c'est à cause d'Annie, elle m'agace à me parler comme elle le fait.
Le retour se fait dans le même silence que l'allée.

-Je vous laisse, il faut que je prépare la réception de ce soir.
-C'est ce soir?
-Oui Monsieur. Madame m'a informé de la présence de votre futur fiancée, félicitations Mademoiselle Geneviève est... charmante?
-Pourquoi avez vous l'air de me poser la question? Vous n'en êtes pas sur?
-Je voulais trouver le bon adjectif, mais vous le connaissez mieux que moi, si elle est votre petite amie.
-Elle n'est rien du tout, je ne sais même pas à quoi elle ressemble.
-Dans ce cas, elle est jolie, elle est fine, et parle... beaucoup.
-Vous êtes bien enjouée d'un seul coup?
-Pas du tout, bon je vous laisse , on m'attends. A tout à l'heure.

Je sais qu'elle ne m'a pas tout dit sur cette fille, elle avait l'air de préparer une mauvaise blague. Qu'est ce que ma mère m'a encore réservé.
Il faut que je demande à Jeffrey.