ÉPILOGUE

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6 mois déjà que je suis revenu, nous nous sommes réinstallés dans  notre maison, je profite des femmes de ma vie, je pense même qu'Annie en a marre, je suis sur protecteur avec elle et ma fille.
Mikaela est une petite fille adorable, j'adore l'avoir dans mes bras, respirer son odeur, lui caresser la peau. Elle réclame même des bisous dans son cou. Je la gâte trop d'après Annie, mais j'ai deux ans à rattraper, je ne veux plus gâcher un instant avec elle, elle grandit si vite. Bientôt elle ne sera plus un bébé, mais une petite fille qui voudra découvrir le monde.
Annie connaît un grand succès, je suis si fière d'elle, elle se débrouille comme une chef, entre son travail, la petite et moi, elle gère tout d'une main de maître. Mais bientôt il faudra qu'elle ralentisse la cadence. Je me bats déjà avec elle pour qu'elle arrête de travailler, nous avons tellement bien fêté nos retrouvailles qu'elle est enceinte de 5 mois. Voir son corps changer, son ventre s'arrondir en sachant que c'est mon enfant qui grandit à l'intérieur me remplit de joie et de fierté.

-Repose toi, je vais te faire un thé.
-Je ne suis pas malade, je suis enceinte.
-Je veux prendre soin de toi, je n'étais pas présent pour notre fille, laisse moi être là maintenant.

Je sais que ces mots font mouche à chaque fois, je sais que c'est déloyal de faire ça, mais tant pis. Je vais reprendre le travail bientôt, j'ai été accepté en tant qu'instructeur dans la basse près de chez nous. Je vais devenir un professeur, ce qui va me permettre de rentrer tous les soirs, j'aurais des horaires de bureau. Je vais pouvoir être là en cas de soucis, un coup de fil et je serais là dans les 10 minutes.

Comme pour Mikaela, Annie n'a pas voulu savoir le sexe de notre deuxième bébé. Je prépare donc sa chambre dans des couleurs mixtes.
J'ai fait beaucoup de travaux dans la maison, j'avais besoin de m'occuper l'esprit. Mes nuits sont toujours peuplés de cauchemars, je revois mes tortures, je ressens encore la douleur. Pour ma famille et pour moi aussi, j'ai décidé de consulter un psychologue, je ne veux pas que ces salopards me gâche la vie, j'y vais jusqu'à trois fois par semaine. Au début, raconter ses horreurs était difficile, et puis je me suis senti en confiance et je me suis rendu compte que plus je parlais et plus je me sentais libéré.
La vie à repris, plus tout à fait comme avant, mais je suis heureux, enfin.

Trois mois et demi plus tard, le plus grand évènement de ma vie venait balayer les souvenirs de la guerre, de ma captivité. La naissance de ma seconde fille Sophia. Sosie parfaite de sa soeur, brune aux yeux bleu.
Je suis passé par toutes les émotions, angoisse, la peur, la joie. Je me suis senti impuissant face à la douleur de ma femme. Mais encore une fois elle a assurée. Assister à la venue au monde de son enfant et la plus belle aventure d'une vie.

Je suis heureux, ce qui avait commencé pour de faux, fini pour de vrai.

"Pour de faux" (ou pas)Where stories live. Discover now