You've messed up my mental health (1D Fanfic)

05.Summertime Sadness

Vous savez quand vous secouez une cannette de boisson gazeuse, vos pouvez sentir sous vos doigts les vibrations que les bulles font à l'intérieur et pourtant ça a toujours l'air aussi calme à l'extérieur. Et c'était ce que je ressentais en ouvrant la porte suivie de Liam. Mon coeur battait à cent à l'heure et j'avais l'impression qu'il allait finir par s'arrêter tant les pulsations étaient rapides. Une partie de moi trouvait ça vraiment pathétique, cela faisait très longtemps qu'on s'était séparé et pourtant Liam me faisait toujours autant d'effet. N'ai- je donc par réussi à "Get over him" comme les Américains ont l'habitude de dire, il faut croire que oui. Peut être me faisait-il encore plus d'effet maintenant qu'avant avec son visage qui était devenu plus masculin, sa barbe de trois jours qui lui donnait un air viril et la magnifique veste en cuire qu'il portait n'aidait pas les choses. Il était vraiment à tomber maintenant et je me surpris en me rendant compte que j'étais devenue nostalgique de l'époque où Liam n'était pas aussi musclé. A cette période là on grandissait vraiment tous les deux, ensemble. Et vraisemblablement, il a finit par grandir sans moi. Cela faisait déjà quelques minutes que nous nous tenions en silence l'un en face de l'autre et Liam n'avait pas l'air très décidé à prendre la parole, alors je le fis pour lui.

"Alors, de quoi tu voulais me parler ?" Demandais-je, nerveuse.

"Hum...je sais pas trop comment dire ça mais..." commença t-il, visiblement plus nerveux que moi.

"Tu sais que tu peux tout me dire pas vrai ?" Dis-je pour l'encourager, un petit sourire aux lèvres." Pas de secrets entre nous, c'est ce qu'on s'était dit non ?"

" Justement, j'ai l'impression que tu ne m'as pas tout dit." Bredouilla t-il en fuyant mon regard.

Je fronçais des sourcils ne comprenant pas ce soudain changement d'attitude chez Liam. Mais c'est vrai qu'il avait l'air anxieux déjà dans le café, je m'en étais rendue compte. Il y avait des choses chez lui qui n'avaient pas changés depuis le temps où on étaient ensemble. Comme le fait qu'il se mordait légèrement la lèvre quand il était nerveux. Et je le haïssais pour me faire ressentir ce que je ressentais parce que j'avais l'impression qu'on était de retour dans le passé, mais ce n'était pas du tout le cas. Je croisais les bras avant de lever un sourcil en le regardant d'une manière de dire "vas'y explique-toi, je n'ai pas tout ton temps !" Je le haïssais de venir s'imposer dans ma vie alors que j'avais fait tellement de sacrifices pour ne pas m'immiscer dans la sienne. Quel culot avait-il de venir là, que croyait-il, qu'on allaient être amis ?

"Liam dis moi ce que tu veux, j'ai d'autres choses à faire." lui annonçais-je, voulant en finir au plutôt.

"Ah donc je te déranges c'est ça ?" S'étonna t-il avant de rire, d'un rire dénudé de tout amusement.

"Tu sais très bien que ce n'est pas ce que je voulais dire." M'empressai-je de la rassurer, " mais te revoir après tout ce qui c'est passé n'est pas exactement la meilleure chose pour moi en ce moment."

"J'ai jamais voulu te blesser, tu le sais ça pas vrai ?" me demanda t-il en m'attrapant la main.

"Liam s'il te plait arrêtes." dis-je en m'éloignant de lui, ça me mettait mal à l'aise qu'il soit aussi proche.

"Tu veux bien me dire ce que j'ai fait ? Non parce que je pense avoir manqué un épisode là !" S'exclama t-il, agacé. " Depuis que je suis revenu, j'ai l'impression que tout mon entourage me cache quelque chose et apparemment, ça te concernes."

Mon coeur a manqué un battement en l'entendant prononcé ces mots, parce que je savais très bien quelle était la chose dont il parlait. Même si j'avais réussi à éviter l'ensemble de l'entourage de Liam, beaucoup de gens en ville m'avaient vu pendant ma grossesse. Et même si Wolverhampton n'était pas exactement un bled perdu ou tout le monde se connaissait et bien bon nombre de gens savaient que Liam et moi étions en couple. Après tout on est resté ensemble deux ans tout de même. Mais mes parents avaient quitté la ville durant les deux derniers mois de ma grossesse et j'avais pensé que les gens auraient laissés tomber l'affaire une fois qu'ils auraient vu que je n'étais pas revenu avec un nouveau né. En quelque sorte ça a été le cas, sauf que les gens chuchotaient leur théorie dans mon dos et même quand ils croyaient être discret, j'entendais tout. Des petits chuchotements constants, qui n'arrêtaient jamais de me juger. Cela m'agaçait et Liam, par défaut, m'agaçait aussi.

"Bah peut-être que tu devrais leur demander alors ?" M'emportais-je en haussant de la voix.

"Mais qu'est-ce qui t'arrives, pourquoi tu t'énerves ?" S'exclama t-il, surpris.

"Je m'énerve pas c'est juste que ... " commençais-je avant de soupirer, agacé de ne pas trouver les mots pour exprimer ce que je ressentais," te revoir fait remonter à la surface certains sentiments que je n'ai pas envie de ressentir."

" Je...j'aimerais vraiment savoir ce que j'ai fais pour que tu n'aies même plus envie de voir." Me déclara t-il, triste.

Cela se voyait sur son visage combien il était peiné par la manière dont je me conduisais avec lui. Après tout c'était compréhensible, pour lui on avait simplement rompus et il est parti vivre son rêve. Alors que pour c'était tout une histoire, une histoire que j'avais pris le soin de cacher et dont je n'avais aucune envie de lui révéler. A vrai dire, je n'étais même sûr que tout était terminé, comme Imogène l'a dit, je n'ai jamais vu la tombe de mon enfant et c'était quelque chose qui maintenant me semblait indispensable à faire. Et pourtant malgré le fait que ce soit moi qui ai volontairement décidé de cacher la vérité à Liam, je n'étais pas sûre que je pourrais assumer cette décision pour le restant de mes jours. " Quand on devient mère, une partie de nous est consacrée à notre enfant." Une douce voix féminine remplie de sagesse commença, " Ainsi quand on perd un enfant, cette partie de nous meurt et très souvent il est impossible d'en faire le deuil." Je me souviens encore des voix de la vielle dame avec qui j'avais suivi une thérapie après la disparition de mon enfant. Elle m'avait longuement regardé avant de me prendre la main. La sensation de sa paume fripée contre la mienne restera pour toujours gravé dans mon esprit. On aurait dit que juste en me regardant, elle m'avait fait comprendre que je n'étais pas seule. Elle m'a aussi fait comprendre que de m'enfermer sur moi-même m'empêcherait de guérir du trauma qui m'est arrivé. Il fallait que je m'ouvre à ceux qui m'entouraient et que je me libère du fardeau qui m'étouffait. Dès que ces mots ont quittés sa bouche j'ai compris qu'elle me disait de dire la vérité à Liam parce que sinon je ne pourrais jamais vraiment commencé à guérir. Et j'avais déjà été prévenu que ça allait me prendre des années, une fois que j'aurais accepté d'aller en thérapie. "Mais tous ces effort ne serviront à rien si tu laisses ton secret t'étouffer." m'avait-elle conseillé. Et je voulais que tous ces efforts servent à quelque chose, je ne voulais pas être aussi triste et me sentir aussi seule et abandonnée comme c'était le cas il y a quelque mois. Je ne voulais pas retomber en dépression. Et c'est ainsi que j'ai pris ma décision.

" Liam il faut que je te dises quelque chose, il vaudrait mieux qu'on retourne à l'intérieur du café, je pense que tu auras besoin de t'asseoir."

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Hello tout le monde voilà le nouveau chapitre (qui arrive plusieurs mois aprés le dernier :sorry), j'espère qu'il vous a plus et n'oubliez pas : reviews are love !

A la prochaine :)