S N A P [ Neymar JR ]

≤ 57

« Pardon ? »

Règlements de compte.

Je ne parviens pas à attirer son attention, il n'ose pas me regarder. Pire encore ; Mbappé a fini de faire ses pâtes et s'est tranquillement installé sur une chaise pour manger. On aurait dit un spectateur, je vous jure. Puis t'as Rafaella, qui nous observe.

« Y'a d'autres choses dont je ne suis pas au courant !? » je m'exclame.

Je me retiens vraiment de pas pleurer devant eux tous.

« Y'a quelque chose d'autre sur lequel tu m'as menti !? »

Autant tout avouer maintenant. Qu'on en finisse.

« Est-ce que t'es vraiment puceau? » je balbutie.

Enfin, sa tête se tourne vers ma personne et ses diaboliquement irrésistibles lèvres m'attirent.

J'entends un rire qui éclate et résonne dans toute la pièce. Sérieusement ?

« Neymar? Puceau? Pourquoi c'est si drôle à entendre ! » se tort de rire sa sœur.

Au moins, ça c'est fait, c'est clair.

« J'en ai vues des meufs défiler. » mange des pâtes son pote. « Bruna, par exemple. »

Wow! Après Marquezine, voici Bruna! Puis quoi encore?

Pourquoi je tombe de haut? Pourquoi je tombe des nues?

« Alors... » je tente de ne pas pleurer face à lui. « Ce que tu me disais par Snapchat, ce n'était pas qu'une blague. C'était vraiment vrai? Le fait que tu t'étais tapé, sois disant, tout Paname? »

Il baisse un instant les yeux vers la table, puis les relèvent.

« Fallait prêcher le vrai du faux, Blake. Ce n'est pas ma faute. »

Je me lève d'un coup de ma chaise, ce qui fait sursauter toutes les personnes présentes dans cette pièce.

« "Pas ma faute" pas ta faute ?! Non mais tu déconnes! » je tape du poing sur la table. « Tu me balançais des putains de mots qui ont fait que je me suis attachée à toi, tu m'as attirée à cause des tes mots, de tes messages, de ton caractère ! »

Contre mon gré, les larmes dévalent le long de me joues. Tant pis si je m'affiche. J'ai besoin d'exprimer ma colère, mon dégoût, ma douleur.

« Putain mais Neymar ! » je crie presque. « Si tu ne voulais pas de moi, pourquoi tu m'as laissé tomber amoureuse de toi?! »

Le brésilien se relève à son tour, et tente de s'approcher de moi mais je l'en empêche.

« Où étais-tu le soir où je t'attendais au Parc des Princes? » je demande.

Une fois encore, je ne sais pas si je veux entendre la réponse. Mais même si ça serait difficile à l'entendre, je préfère qu'il avoue tout maintenant plutôt qu'il me mente encore.

« Je... j'ai... »

« On va vous laisser régler vos problèmes vous-même. » parle la blonde. « Puceau, on dégage. »

Le concerné relève la tête de son assiette de pâtes.

« Mais attends ! j'ai pas terminé de manger... »

« Putain mais on s'en branle. » elle le prend par le bras.

Je les regarde partir, le footballeur avec son assiette de pâtes en main.

J'essuie mes larmes vite fait, avant que d'autres ne reviennent puis croise les bras en fixant droit dans les yeux l'homme qui se tient face à moi.