Partie 1, chapitre 13

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DIMANCHE 6 SEPTEMBRE

Je me réveillai en sentant en sentant de légères gouttes de rosées effleurer mes doigts. La brise cajolait mon visage. John était retourné dans la tente. Il m'avait laissé un mot me disant qu'il avait froid dehors et qu'il ne voulait pas que ses potes se doutent qu'il y avait un quelconque lien entre nous. J'avoue que ce « lien » m'excitait ; enfin quelque chose allait se passer dans ma vie si banale. Depuis tant de temps, j'attendais que ma vie change. Puis j'ai fini par comprendre que c'était elle qui attendait que je change. (paroles de Habitué de Dosseh héhé).

J'avais oublié mon téléphone dans la maison. Je me levai en ne faisant aucun bruit pour éviter de réveiller tout le monde. J'allai à pas de chat jusqu'à l'intérieur. Je vis une horloge qui indiquait qu'il était 7h48. Trop tôt pour lever les garçons et trop tard pour Jean qui était en retard au travail. Il était à 20 minutes en vélo de son travail et il commençait à 8h. Il se dépêcha d'y aller en me laissant les consignes. Ensuite, il me fit une bise légère comme si j'étais sa fille à qui il disait « à ce soir, ma puce ! ».

Je retournai dans la chambre de Jack et vis les affaires de John. J'enlevai ma combi-pyjama et mis un jogging noir à moi avec un t-shirt rose pâle. Je pris un pull de John et je le mis. Il sentait bon mais je connaissais ce parfum. C'était agréable. Son pull me réchauffait et il était si doux. J'étais toute seule. La première chose que je fis c'était écrire tout ce qui venait de se passer. Ça me faisait tellement de bien de réécrire tout ça au clair. Quand j'eus fini, je pris mon cahier de croquis et dessinai. Je refaisais les gouttes de rosées que j'avais vu à mon réveil. J'entendis un bruit. Je levai les yeux et vit John. Il avait les cheveux tout ébouriffés, la tête dans les nuages, son esprit encore au pays des rêves. Il était chou dans son pyjama. Quand il ouvrit un peu plus les yeux, il me dit :

« Il est quelle heure ?

8h30 je pense ou un truc comme ça.

Ohhhh... »

Il vint à côté de moi et s'allongea. Il me prit sous son bras, comme si j'étais un petit oiseau qu'il fallait à tout prix protéger. Je lâchai mon stylo et mon cahier et le prit également dans mes bras. Il était encore plus musclé que Jack. J'étais vraiment bien dans ses bras. Il me fixait. Je retirai ma tête de son torse et le regardai également. Il me sourit. Je voyais une petite lueur dans ses yeux bleus. Comme de la malice ou alors de la joie. Il mit sa main sur ma joue et rapprocha son visage du mien. Je sentais qu'il allait m'embrasser. C'est ce qu'il fit. Il embrassait divinement bien. Mieux que Mickaël (en tout cas à l'époque). Pendant ce baiser, il me serrait fort contre lui. J'étais tellement comblée que j'en avais le souffle coupé. Il me dit :

« Je vais aller me préparer et ensuite on ira faire des courses pour ce matin et ce soir. »

J'acquis. J'étais toujours sous son bras.

Je me levai un peu, prit son visage entre mes mains et l'embrassa. J'étais à présent sur lui. Il avait ses mains quasiment sur mes fesses.

Il m'embrassait le cou et remontait doucement jusqu'à mes lèvres. Je l'arrêtai et lui dit qu'il fallait mieux partir car si les garçons se réveillaient, ils nous verraient. Il me dit qu'il était d'accord et s'habilla. Nous allâmes à la boulangerie la plus proche et nous prîmes des viennoiseries, des quiches, et des pizzas. On passa devant chez moi. Je lui dis de venir avec moi. Il me suivi et je pris mes clés qui étaient dans mon sac. Ma mère n'était pas là pendant quelques semaines. D'habitude, je restais seule chez moi pendant des jours et des jours. Je préférai ça à sa présence de toute façon. Ma maison était très grande pour deux personnes. On avait 8 chambres, 4 bureaux, 3 salles de bain, 2 WC, 1 balcon à chaque chambre, une immense cuisine, 2 salons, 2 salles à manger bon bref j'en passe. Ma mère m'avait fait ma propre carte bleu comme elle partait souvent. Elle y mettait 250 à 500 € par semaine. Donc, je peux vous dire que j'en avais de l'argent. Et j'allai l'utiliser pour mes amis.

On monta jusqu'à ma chambre et je pris quelques affaires de plus, mon maquillage et des pulls.

On alla dans la cuisine et on prit tout ce qu'il y avait de bon. On mit tout dans un grand sac.

John me demanda de lui faire visiter. On finit dans la chambre que je préférai. Forcément c'était celle que ma mère avait voulu prendre. Je trouvais cette chambre magnifique, rien que par son architecture et sa peinture. Le lit ancien comme pour les princesses du Moyen-Age était tout ce qu'il y a de mieux. Le grand tapis n'était pas ce que je préférai mais ça rendait plutôt bien.

Je me penchai vers lui pour l'embrasser et avant que je franchisse sa bouche, mon téléphone sonna. C'était Jack qui m'appelait pour me demander où nous étions. Je lui dis qu'on était en train de faire des courses. Et aussi qu'on arrivait bientôt. Malheureusement.

Nous rentrâmes chez Jack avec le sac à provision. Ils étaient tous surpris du gros sac que l'on ramenait. On leur expliqua tout (sauf le passage dans la chambre de ma mère). Il était 10h20. On petit-déjeuna. Enfin, surtout les garçons. J'aurai aimé manger comme eux mais je n'y arrivait toujours pas. J'ai grignoté un morceau de pain pendant que les garçons mangeait des céréales, buvaient du café.

Et pendant ce temps, je réfléchissais à ce qui c'était passé ce matin. J'aimai vraiment John, mais j'avais peur de ne pas l'aimer aussi passionnément que lui. Je le voyais qu'il m'aimait bien. Il s'était assis à côté de moi, me lançait des petits regards attendrissants, frottait légèrement sa cuisse sur la mienne et même, éraflait ma main. Quand il faisait ça, je ne me sentais pas pousser des ailes comme avec Jack. Je ne savais pas si ça signifiait que j'étais amoureuse ou si c'était simplement du béguin. Ou même peut-être de l'attirance. En attendant, j'étais heureuse avec lui. Je pense que pour l'instant, c'était surtout ça qui comptait. Je pense qu'à mon âge, il faut surtout profiter de la vie et ne pas trop penser au futur. Même si en cours on ne te parle que de ça..

Je prends le risqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant