Partie 1, chapitre 8

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VENDREDI4 SEPTEMBRE

Hello,

Hier j'étais trèsfatiguée du coup je ne t'ai pas écrit dessus. En fait, je n'aiaucun souvenir de ce qu'il s'est passé. Je me suis juste réveilléemais pas dans mon lit. C'était celui de Jack. J'avais la même tenuequ'hier. Je me réveillai et vis un mot avec un plateau et destartines de confiture de fraise sur une petite chaise. Il y avaitégalement un mot :

« CoucouHailey, je ne sais pas quand tu vas te réveiller mais je t'ai quandmême laissé un peu de nourriture. Envoie-moi un message dès que tute seras réveillée. Mon numéro est derrière la feuille. À touteà l'heure.

Bisous

Jack »

Il y avait en effetson numéro derrière la feuille. Je lui envoyai un message. Il étaitdéjà 9h45. Mais aujourd'hui il y avait cours ! Qu'est ce queje faisais encore ici ! J'avais hâte que Jack m'explique tout.M'avait t-il drogué ? Ou juste je me suis endormie et il n'apas osé me réveiller ? Je vis que quelqu'un avait laissé unmessage à ma mère. Il disait :

« BonjourMadame, je suis Jack un camarade à Hailey. Nous étions en train deréviser et il s'est passer quelque chose que j'aimerai vous dire envoix propre. Rappelez moi vite. Jack. »

Bon apparemment,j'ai fait quelque chose de grave. Il va bientôt être 10h. Il auranormalement toute l'heure pour m'appeler car nous avons de 10h à 14hde libre. Il était 10h15 et je n'avais toujours aucune nouvelle.

10h20

10h25

10h30

Comme il était déjà10h35, je vais commencer à essayer d'écrire quelque chose.


Tu me rendsfolle. Un coup tu es là, un coup tu n'es plus là. Un jour tu vienst'excuser, un jour, non. Je ne te comprends plus, je ne peux pluscontinuer à rester sur le côté à te regarder. Je dois avancer moiaussi. Tu es si égoïste que je ne compte pas pour toi, je n'ai pasle droit d'avoir ma propre vie. Je veux vivre. Et enfin, respirer.


J'avais finid'écrire ça vers 10h50 quand j'entendis quelqu'un rentrer. Je croisque c'était le père de Jack. Je préférai rester au lit. Jevoulais absolument une réponse de Jack. Il aurait du téléphonerdepuis plus de cinquante minutes. On toqua à la porte et je vis Jackavec des poches remplies de nourriture japonaise. J'étais sicontente de le voir et aussi de la nourriture.

Directement Jack seprécipita sur moi et prit ma température. J'avais 39,5 de fièvre.En me donnant mes médicaments, il me raconta ce qu'il s'étaitpassé : je commençais à avoir la tête qui tourne du coupJack me coucha dans son lit et alla me chercher une bouillotte .J'étais encore réveillée quand il faisait ça mais je n'en avaitaucun souvenir. Ensuite, j'avais essayé de marcher mais j'avais faitun malaise vagal. Jack me recoucha et appela ma mère pour laprévenir. Elle lui dit que je pouvais aller où je voulais, faire ceque je voulais qu'elle s'en fichait. Jack resta donc avec moi pour mesurveiller cette nuit et alla au lycée ce matin. Comme nousreprenions les cours seulement cet après-midi, il était alléchercher des médicaments et de la nourriture japonaise car il savaitque je l'étais. Jack avait le don pour savoir ce qui me feraitplaisir. Il me dit :

« Un médecin passera cet après-midi pour t'ausculter. Je ne serai pas là mais tu m'enverras un message pour savoir ce que tu as. Je reviendrais ce soir normalement vers 18h30. Et à 19h, je devrais faire du baby-sitting jusqu'à 20h. Ça ne te dérange pas j'espère ?

Non, bien sûr que non. Ma mère s'en fiche tellement de moi qu'elle ne viendra même pas me chercher en voiture. Et je ne vais pas t'embêter, toi et ta famille pendant une semaine.

Tu restes autant de temps qu'il faudra. Je pourrais aller te chercher quelques affaires chez toi.

C'est vrai que j'aimerai avoir une autre tenue que ça.

Je t'emmènerai demain chez toi. En attendant, tu peux prendre quelques affaires à moi.

Merci. »

Il me donna quelquesaffaires et me porta jusqu'à la salle de bain. Il me donna égalementune serviette de bain et un peignoir pour pouvoir me doucher. Ilm'avait acheté une brosse pour pouvoir me brosser les cheveux car laveille, je lui avait parlé de mon horrible brosse achetée par mamère et que j'étais obligée de me servir. Ce garçon étaitvraiment parfait.

Je me douchais donctranquillement et mit mon peignoir. Il était blanc et gris etbeaucoup trop grand pour moi.

Je me brossai doncles cheveux. Je regardai dans les placards et je ne vis aucun parfum.Voilà un cadeau que je pourrais faire à Jack pour le remercier.

Je m'habillai avecles vêtements vraiment trop grands pour moi. Il m'avait donné unmaillot de foot, et un jogging noir. J'ajustai le jogging à mataille. Ensuite, il me donna toute sorte de nourriture dont onpourrait rêver : des sushis, des sashimis, des nouilles, deslégumes, de la soupe, et pleins d'autres merveilles. Je mangeai bience midi, ce qui était assez rare que je mange normalement.

Et je ne sais pasd'où sortait encore cette force, elle me fit parler de mon anorexieque j'avais eu il y a 3 ans. Jack me regarda, écoutant attentivementtout ce que je lui disais. Il ne paraissait pas choqué. Il m'avouaqu'il se doutait que j'avais souffert d'anorexie ; j'étaisencore assez maigre et je mangeais pas énormément. Je lui avouaique je n'aimai pas vraiment la nourriture française. Je lui diségalement que j'étais née au Japon. J'y ai vécu jusqu'à mes 7ans. Ça a été très difficile de quitter un pays que l'on aimait.Et aussi apprendre une nouvelle langue était très compliqué pourune petite fille de 7 ans. Jack me demanda si je savais encore parlerjaponais. Je lui répondis « oui » en japonais maisensuite lui dis (en français) que je ne connaissais plus aussi bienla langue qu'avant.

Il me demandaensuite comment Nola et moi nous connaissions. Je n'avais pas enviede parler du passage 3-4 ème. Je n'avais pas totalement confianceencore. Je lui dis simplement que nous étions amies en primaire,mais que nous nous étions disputées au collège. Il me demanda lenom de mon collège, et si j'étais bien intégrée dans ce collège.Je lui dis le nom du collège et lui demanda le sien. Il me réponditmais me redemanda si j'étais bien dans mon collège. Heureusement,son téléphone vibra à ce moment et il lit le message. Nousn'avions pas cours cet après-midi. Ça voulait dire que nous allionspassé tout l'aprem ensemble. Il reçu un autre message trentesecondes après. Le message venait de Luc qui disait que lui,Timothée, Samuel, John et Mickaël allaient passer nous voir cetaprès-midi pour voir si j'allai mieux. Ils étaient tous adorables.Ils viendraient vers 16h. Le médecin passait à 15h. Il était 13h.Jack me dit qu'il allait un peu dormir et je lui dis que moi aussi.Il mit un réveil à 14h30 au cas où où nous ne nous réveillonspas avant. Je me décalai pour laisser une place à Jack et ils'installa juste à côté de moi. Il me dit de lever ma tête et ily mit son bras. Il me colla à lui. J'étais sur son torse. Je doisavouer qu'il est musclé. Je posai donc ma tête sur son torse et misma main sur son ventre. Il mit ses deux mains dans mon dos et mit sonmenton sur mon front. Dans cette position, c'est comme si nous étionsun couple qui dormait ensemble. J'aimai être dans ses bras, colléecontre lui. J'avais chaud, je me sentais en sécurité. Je crois quej'aimai ce garçon. Mais pas que d'amitié...

Je prends le risqueHikayelerin yaşadığı yer. Şimdi keşfedin