DIX-HUIT ; L'ÎLE

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Pour m'faire pardonner d'mon inactivité, j'vous ai écris un chapitre plus long avec un gros spoiler à la fin. Interdit de scroller direct jusqu'en bas juste pour lire le spoiler hein !
1827 mots

 Interdit de scroller direct jusqu'en bas juste pour lire le spoiler hein !1827 mots

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Le temps n'est plus. Il a le don de mettre la vie en pause, que plus rien ne compte pendant un instant. La tête sur son torse, j'écoute son cœur battre. Le talkie-walkie grésille par terre à côté du lit, la voix de Raven nous appelant toujours.

- Koda, on part dans cinq minutes ! Vous êtes où ? On vous attendra pas plus longtemps.

John me secoue un peu. Je grogne, je ne suis pas prête à me lever. Encore moins pour écouter Raven qui se fera un plaisir de rabaisser John dès qu'elle en aura l'occasion, malgré ses excuses.

- Chase !

Je tend le bras hors des couvertures et attrappe le talkie-walkie. J'appuie sur le bouton rageusement et rétorque :

- Reine suprême Koda à Mécano-de-mon-cul, au contraire vous allez nous attendre, parce que tu tiens absolument à surveiller les moindre mouvements de John. Reine suprême, terminé.


 ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄ ̄



Il est clair que j'en veux encore à Raven. Pourtant, Bellamy m'avait prévenu. S'il y a bien quelqu'un que je ne reconnais pas, c'est elle. Comme si A.L.L.I.E. avait fait de ma meilleure amie un ordinateur vivant, comme Becca.

John m'a raconté que les ravages à Polis sont terribles. Des familles entières décimées, déchirées par la pastille. Là-bas, on rejette la faute sur les Skaikrus. En vérité, le véritable coupable n'est autre que Jaha.

Jusqu'au laboratoire de Becca, je n'ai pas lâché John d'une semelle. Je ne tolèrerais pas de le perdre une seconde fois. La dernière fois que nous nous sommes séparés, je ne l'ai plus revu pendant plus de cinq mois.

Je dois avouer que descendre les quelques drônes protégeant le labo m'a fait un bien fou.

Assise près de la trappe d'entrée, je barbouille mes rangers avec de petits fruits. Clarke m'a apprit qu'il est possible de faire de la peinture à partir de ces merveilles hallucinogènes.

- Un peu plus de rouge au centre.

Emori, assise à côté de moi, me conseille sur le paysage que je peins sous ma chaussure.

- Tu es sûre ?

- Cette vue me réveille tout les matins depuis ma naissance, crois-moi, c'est plus rouge sur les bords du soleil.

Je souris et écrase une baie rouge dans le creux de ma main. Ce n'est pas que je n'apprécie pas la compagnie d'Emori, au contraire. La situation est tout simplement gênante : cette fille a partagé la vie de John pendant des mois sans que je ne sache quoi que ce soit d'elle, si ce n'est qu'elle est victime d'une malformation et qu'elle nous a trahis dans la zone morte.

(2) PARADISE | j. murphyWhere stories live. Discover now