~𝙲𝚛𝚢𝚜𝚝𝚊𝚕 𝚂𝚗𝚘𝚠~

~Je veux te tenir encore une fois avant que tu ne disparaisses~

Le monde autour de moi tournait. Tout était si noir que je ne distinguais même plus mes mains. Rien n'allait plus, dans ma tête bourdonnait un millier d'abeille qui attaquaient mes neurones avec leurs dards. Bon sang, je ne sentais même plus mon corps, j'avais dû sévèrement être touché pour ne plus rien comprendre et ne plus pouvoir bouger mes jambes.

"-Tu as 5 minutes avant qu'ils ne reviennent, dépêche toi."

Namjoon? C'était bel et bien sa voix qui venait de faire éclat dans ma tête. Bon sang où étais-je?

Puis tout devint blanc me laissant fermer les yeux devant tant de lumière. Aish, c'est quoi ce bordel. Une porte claqua au loin et des pas calmes s'approchèrent de moi. Mais mon corps ne reposait sur rien. Je flottais, je ne savais même pas si j'arrivais à bouger mes doigts, mes pieds, ou mes orteils.
Et pourtant lorsque sa main chaude rencontra ma main froide, tout se réveilla en moi. Je rouvris les yeux, et la lumière plus tôt aveuglante devint supportable et me laissa apercevoir la pièce dans laquelle j'étais.

En face de moi, une télévision accroché en haut du mur, à gauche une fenêtre, à droite une porte donnant très certainement sur l'extérieur et puis une plante poser sur un petit meuble. Des fleurs? Des roses blanches? Les gens savaient que je n'aimais vraiment pas ça ou bien?

"-Salut Hyung..."

Ma tête se tourna violemment vers le porteur de cette voix. Il était bien là, ces yeux rougis encore remplis de gouttes d'eaux dans les coins extérieurs. Son visage était triste, morose et bien trop crispé par les larmes que je n'arrivais pas vraiment à reconnaître la personne que j'aimais. Il s'effaça rageusement les larmes avec le dos de sa main droite tout en serrant mes doigts de sa main gauche. Il était tellement chaud!

"-Jungkook je t'ai déjà dis de ne pas pleurer pour-
-Je sais que tu m'as dit de ne pas pleurer pour toi mais c'est trop dur, je t'ai vu partir en avant et cette voiture... J'ai cru qu'elle allait t'emmener sur des kilomètres sans jamais s'arrêter..."

De nouvelles larmes se mirent à couler sur ses joues et il s'effondra contre moi. Sa tête coller à mes mains, et j'imaginais que ses larmes coulaient sur le drap reposer sur mon corps. J'aurai voulus passer ma main dans ses cheveux pour le rassurer mais j'étais trop faible, mon corps ne réagissait pas comme je le voulais et je ne pus la soulever. Le voir si triste fit aussi venir mes larmes.

"-Kookie...Ça va aller, arrête de pleurer.
-Tu as eu la colonne vertébrale cassée en deux au niveau du milieu du dos donc d'après les médecins de toute façon tu ne pourrais pas marcher. Tu as eu aussi une commotion cérébrale, en somme tu es bien abîmé."

Je n'arrivai même plus à parler. Je ne pensais pas que cela avait été si fort. Je ne me souvenais rien d'après l'impact, je ne me souvenais même pas de l'impact en fait. Ni même de comment j'étais arrivé ici, ni de la suite de cette histoire. J'étais condamner à ne plus pouvoir marcher, ni même surement rien faire de ma vie. C'était trop pour moi, je voulais devenir professionnel de Basket. Comment faire sans jambe et sans aucun réflexe? Je voulais vivre, voyager, profiter de Jungkook, de tout ce qui pouvait m'arriver dans ma vie. Serais-ce encore possible? Tout tournait dans ma tête. Une larme coula silencieusement de mon œil en réfléchissant comment je pourrais vivre comme ça.

Je ne réalisais pas. Je ne réalisais rien du tout en fait.

Trois coups contre la porte fit lever la tête de mon compagnon vers le bruit. Il passa rapidement sa main sur ses yeux rougis et remplis de larmes avant de se racler la gorge. La voix de mon meilleur-ami passant l'antre de la porte sans y rentrer.

"-Jungkook va falloir que tu sortes avant que tu te fasses chopper.
-J'a...J'arrive, Namjoon."

Le brun tourna le regard vers moi avant de baisser les yeux et de renifler. C'était horrible de le voir si mal, par ma faute, par mon état. Mais nous allions continuer à vivre, n'est ce pas? Se serait plus compliqué et puis, peut être ne voudrait-il plus de moi..? Qui dit qu'il n'en aura pas marre de s'occuper d'un handicapé? Qui sait s'il le supporterait? Il avait aussi une vie a vivre, pas seulement à s'embêter avec moi, surtout si je ne pouvais plus jamais remarcher. Je baissais la tête en soupirant.