Déçue

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Louann ne repoussa pas Sekizan. Elle resta figée puis le serra à son tour dans ses bras. Elle ne tremblait plus, elle était apaisée. Sekizan baissa sa tête jusqu'au cou de Louann. Mais avant que la jeune fille pu réaliser le geste et avant que Sekizan ne put faire quoi que ce soit, l'employé reprit assez conscience pour parler. Les étudiants se retirèrent mutuellement de l'enlacement.

Employer : Qu'est-ce qu'il s'est passé...

L'homme avait une voix fluette, il mit sa main sur son oeil car celui-ci lui était douloureux.

Employer : J'ai mal...
Louann : Vous vous êtes pris un poing en pleine tête. À mon avis, c'est normal que vous ayez mal.
Sekizan : Je vais vous cherchez quelque chose de frais pour soulager la douleur. J'arrive.

Sekizan partit au rayon surgelé et Louann fit la discussion à l'employé pour le rassurer.
Les policiers arrivèrent peu de temps après que Sekizan eu apporté le sachet de brocoli surgelé pour l'oeil de l'employé. On donna des couvertures à toutes les personnes qui étaient dans le magasin, c'était obligatoire. Le propriétaire de la supérette décida également de donner gratuitement tout les produits que les clients avaient dans leurs paniers. Il voulait sûrement s'excuser de les avoir fait attendre une heure dans sa supérette. Sekizan décida d'accompagner Louann chez elle, il ne savait pas encore qu'elle vivait chez Ebumi.

Louann : Au fait Bigoudis...

Les deux jeunes gens marchèrent sur un trottoir en direction de chez Ebumi.

Louann : Tu as essayé de faire quoi quand tu as rapproché ton visage de mon cou ?
Sekizan : Je...

Sekizan rougit et se mit à regarder la route pour ne pas croiser le regard de Louann.

Sekizan : J'ai rien essayé je... crois que ma tête a glisser toute seule.
Louann : Ah...

Louann pris un air déçue. Sekizan se remit à regarder Louann. Puis la brune plongea son regard dans celui de Sekizan.

Louann : Je croyais que tu voulais m'embrasser le cou.

Sekizan devînt rouge, encore plus qu'il ne l'était quelques secondes auparavant. Il ne répondit pas mais continua de marcher. Toujours en regardant Louann.

Louann : On est arrivé.

Louann se stoppa et montra du regard un immeuble d'environ cinq étages.

Louann : Tu veux venir ?

Sekizan acquiesça d'un hochement de tête. Le grand garçon et la fille habillée de noir montèrent jusque devant l'appartement d'Ebumi. Louann ouvrit la porte. Avant d'entrer dans l'appartement elle dit quelques mot à Sekizan.

Louann : Au fait, Psychopathe m'héberge.

Louann rentra dans l'appartement et vit Ebumi assis sur le canapé, traînant sur son téléphone.

Ebumi : T'en as mit du temps pour trois courses. En plus t'as pris que-

En regardant le sac de papier de Louann, Ebumi vit Sekizan derrière celle-ci.

Ebumi : Sekizan ?
Louann : Je l'ai invité, il nous est arrivé un de ces trucs.

Louann posa le sac sur la table de la cuisine puis s'assit à côté d'Ebumi sur le canapé. Sekizan lui, resta figé au seuil de la porte. La brune tapota le coussin du canapé à sa droite pour signifier que Sekizan pouvait s'asseoir. Celui-ci s'avança, referma la porte d'entrée et s'assit à côté de Louann. La jeune fille raconta toute l'histoire au blond, qui se pencha vers l'avant pour regarder Sekizan qui était derrière Louann.

Ebumi : T'as frappé Benoît ? Toi ?
Sekizan : Oui.
Ebumi : Waow.

Ebumi applaudit Sekizan franchement.

Louann : Il a été trop ballez.
Ebumi : Respect.

Sekizan rougit quand il croisa le regard fier de Louann. Ebumi reprit la parole.

Ebumi : Et il ne t'as pas fait mal au moins ?
Louann : Non. Bigoudis est venu à temps.
Ebumi : Qu'est-ce que tu fichais là-bas Sekizan ?
Sekizan : Je faisait mes courses, j'achetais de la glace. Finalement je l'ai pas prise.
Louann : T'aurais du en reprendre, c'était gratuit.
Ebumi : Gratuit ?
Louann : Oui, pour se faire pardonner du temps qu'on as d'attente, le proprio nous a offert les produits de nos panier. À moi, Bigoudis, et aux quelques autres clients.
Ebumi : C'est cool mais évite de retourner dans cette supérette.
Louann : Ouais.

Louann se tourna vers Sekizan.

Louann : Heureusement que t'étais là.

Louann sourit à Sekizan puis se leva.

Louann : Je reviens je vais au pipi room.
Ebumi : T'étais pas obligé de nous le dire ça.

Louann pris un air cliché et exagéré d'une personne riche de la noblesse.

Louann : Oh, excusez-moi mon cher. Navré mais je dois plier bagage pour aller me repoudrer le nez.

Louann partit au toilette. Sekizan profita de l'absence de la fille brune pour questionner Ebumi.

Sekizan : Dit, Ebumi.

Sekizan écarta les jambes et adossa ses coudes dessus en regardant son camarade.

Sekizan : Tu sais quoi de ce Benoît ?

Ebumi colla son dos au coussin du canapé derrière lui.

Ebumi : Je sais qu'il veut Louann et qu'il est dangereux. Je sais pas si j'ai le droit de te parler du pourquoi et du comment j'ai rencontré Benoît, mais je peux te dire que si il retrouve Louann on la reverra plus jamais.
Sekizan : Il l'hébergeait il parait.
Ebumi : Ouais, mais j'ai découvert un truc chez Benoît qu'il cachait à Louann et elle savait pas qu'il avait ce truc alors Benoît s'est emporté et il nous a fait déguerpir de chez lui.
Sekizan : Quel truc ?
Ebumi : Bon je vais te le dire mais sur tes principes ne le dit pas.

Sekizan hocha sa tête de haut en bas.

Ebumi : J'ai trouvé une jaquette de DVD où il y avait écrit « Louann » dessus. Mais a priori Louann n'était pas au courant de ça.
Sekizan : Et tu penses qu'il y a quoi à l'intérieur ?
Ebumi : J'en sais rien. J'ai d'abord imaginé que c'était un film où ils faisaient l'amour ou du des trucs pas très catho mais Louann m'as dit qu'elle ne l'avait jamais fait avec Benoît. Après, ça se trouve elle m'as menti.
Sekizan : Je pense pas.
Ebumi : On l'as connais pas vraiment Sekizan.
Sekizan : Donc Benoît aime Louann.
Ebumi : Il est obsédé par elle.
Sekizan : Je la protégerais.
Ebumi : Tu l'as défendue une fois, pas besoin de te rappeler que ce gars est un colosse. Tu l'as vue non ? Il est plus imposant que toi, ça se trouve plus fort aussi. C'est quasiment sûr.

Sekizan se tut comme vexé par les propos d'Ebumi.

Ebumi : Ce mec est adulte et il fantasme sur une mineure. Il est malade, et toi je pense pas que tu puisses vraiment rivaliser.
Sekizan : On as qu'à livrer son adresse à la police et tout leur raconter.

All Out!! Un autre universOù les histoires vivent. Découvrez maintenant