Neither good nor bad

D'une bombe à une autre. L'art de l'esquive.

Bonsoiiiiir,
J'ai rien de spécial à vous dire. Mais je vous le dis quand même.
Bon week-end 'w' xD
PS : fautes d'orthographes en vue, sortez les... les quoi d'ailleurs... bref. Je compte sur vous comme toujours TwT xD

- Hedwige ! Cela fait des heures que j'essaye de te joindre !

- Bonjour maman, soupirai-je faiblement. Désolée, j'étais sortie avec des amis.

- Peu importe, m'assura-t-elle. Tu as des nouvelles de Marie ?

Je marquai un petit temps d'arrêt. Ça sentait mauvais. Très mauvais. Je me pinçai les lèvres et répondis en tâchant d'être le plus naturelle possible alors que mon cœur s'emportait dans un stress réel.

- J'en ai eu y'a pas longtemps, affirmai-je donc. Pourquoi ?

Ma mère marqua un arrêt à son tour, expirant bruyamment avec un certain soulagement. Elle semblait très inquiète. Avait-elle appris pour le renvoi de Marie ? Je ne voyais pas comment elle aurait pu l'apprendre. Mais il n'y avait aucun doute sur le fait que quelque chose clochait : sa voix était imprégnée de stress et de panique, son débit s'étant considérablement accéléré comme à chaque fois qu'elle se laissait emporter dans ses émotions.

- J'ai reçu une lettre de son école lui signifiant qu'elle devait rembourser les bourses qu'elle a perçues cette année suite à son « renvoi », dit-elle, dans un calme qui trancha radicalement avec mon cœur se mettant à tambouriner dans ma poitrine. Je me doute que c'est une erreur mais cela fait plusieurs jours que je tente de l'appeler pour la prévenir mais je tombe directement sur sa messagerie... j'étais folle d'inquiétude à l'idée qu'il lui soit arrivé quelque chose.

- Elle va bien, assurai-je, avalant difficilement ma salive. Elle a sans doute un souci avec son téléphone ou un truc dans le genre. Tu la connais, elle n'est pas très soigneuse avec ses affaires.

- Tu as sans doute raison, acquiesça-t-elle. Quand lui as-tu parlé pour la dernière fois ?

Hier soir ? Non. Je ne pouvais clairement pas lui dire ça. Déjà, cela ne collerait probablement pas avec le décalage horaire. Mais je ne savais clairement pas combien d'heures d'écart il y'avait entre la France et les Etats-Unis. Après tout, ce n'était pas comme si j'avais souvent appelé ma sœur durant les dernières années. Je me mordis la lèvre, hésitante. Mais je n'avais pas envie de mentir à ma mère.

- Hedwige ? Fit ma mère au bout d'une longue minute où je conservai le silence.

- Désolée, répondis-je, vaguement. Je peux essayer de l'appeler si tu veux, je lui dirai de te rappeler comme elle m'a répondu récemment.

- Ce serait super, approuva-t-elle. Et si jamais tu n'arrives pas à l'avoir, envoie-moi un message tout de suite !

- Ca marche. Je vais essayer tout de suite.

- Géniale. Oh attend !

- Oui ? M'enquis-je.

- Je ne t'ai pas eu au téléphone depuis un petit moment, tout va bien pour toi ?

Mon cœur cessa son tambourinement, préférant se contracter sur lui-même, une amertume venant l'écraser. Ouais. Elle ne m'avait pas appelé depuis un bon mois. Alors que depuis son départ, elle appelait Marie chaque semaine sans faute. Et je ne pouvais m'empêcher de penser qu'elle ne posait la question que dans l'espoir que je réponde par la négative. Elle attendait patiemment une unique chose : pouvoir me brailler qu'elle avait eut raison compte à ma décision de partir à Paris.

- Tout va bien, répondis-je après quelques secondes. J'ai plein de chose à vous raconter quand je rentrerais. Et, j'en profite de t'avoir au téléphone pour savoir si je pourrais rester à la maison pour le nouvel an et inviter des amis de l'école ? Nous n'avions pas d'endroit où faire la fête ce soir là alors j'ai pensé que cela ne vous gênerait pas puisque vous serez en voyage.