Derek Meyer. La plus douce des drogues. Ma seule drogue.

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OUI JE SAIS. Encore une histoire ;__; xD Mais j'avais fortement envie d'écrire quelque chose... de plus classique on va dire. Ou plutôt "de moins fantastique". Je voulais m'essayer à un genre réaliste... tout ça à cause de mes cours '-' xD BLÂMER MES PROFS xD

Cela reste une histoire secondaire (donc publication irrégulière - comme Crescent quoi ? Tais-toi morale). Néanmoins j'ai adorée écrire ce premier chapitre... et j'avais envie de le partager. Espérons qu'il vous enthousiasme autant que moi ! Et ouvrez les yeux, peut-être découvrirez-vous des petites références cachés *w* xD

Le Dieu des céréales vous remercie du temps consacré à la lecture de ce petit - minuscule - chapitre. Et pour votre éternelle gentillesse envers moi ! *w*







Et blablablabla. Quand allait-elle s'arrêter ? Respirait-elle encore ? J'étais persuadée que non. Comme beaucoup d'enfant, j'avais toujours été persuadée qu'elle venait d'une autre galaxie, j'en avais donc la confirmation aujourd'hui. Je fixai les lèvres de ma mère qui s'animaient avec ferveur depuis, désormais, une bonne trentaine de minute. Distraitement, je triturai ma cuillère pour faire tourner mes céréales comme si cela allait me permettre de mieux couper le son. C'était une tentative bien vaine. Sa voix hurlait, vociférait, s'époumonait. Tous le quartier devait profiter de sa douce mélodie. Et malheureusement, j'avais la malchance d'avoir eu le droit au carré d'or. La place juste devant la scène. Premier rang. J'étais une VIP qui n'estimait sa chance. Je maugréai tout bas en me faisant aussitôt incendier d'un regard furieux.

- Hedwige !

Je roulai des yeux. Ce nom me donnait la nausée, je le détestai le plus au point. Oui. Je portais le nom d'une chouette. Bien qu'elle appartienne à Harry Potter, je n'en éprouvai pourtant pas une grande fierté. Étrangement. Ma mère avait eu la bonne idée de me gratifier de ce vieux prénom français en 1999. Soit, un an après la sortie du premier tome. En bref ? Ma vie fut un véritable enfer. De ma petite enfance à mon adolescence, ce nom avait fait de moi une victime désignée.

Très rapidement, j'avais donc émis le désire de me faire appeler par mon deuxième prénom. Mais comment dire. Ma mère avait décidé que ma vie ne serait qu'une série de souffrance et de torture. Mon deuxième prénom était Daniel. Oui. Au masculin. Où comment choisir entre devenir une chouette ou un homme pour le restant de mes jours. J'avais finalement opté pour la chouette. Le plus dur fut alors de trouver un surnom potable. Mon père avait trouvé celui de Winni. Il fut éliminé d'office. Je n'avais pas non plus envie d'être assimilée à un ours collé à son pot de miel. Mon frère aîné, lui, avait proposé Gégé. Pour génial ? Non plutôt Gérard ou « gé envie de ruiner la vie de ma sœur ».  Je m'étais contentée de l'ignorer. Et puis, l'idée était survenue du génie de la famille. Ma sœur, Marie. Ce fut ainsi que l'on me rebaptisa Head. Un peu ironique lorsqu'il était évident que j'étais le cancre de la fratrie, mais cela me convenait. De toute façon, le surnom avait lui même finit par dériver vers un Heden que j'aimais bien plus arborer.

Il était donc très rare que j'entende ce nom premier que je détestai tant, ayant même réussis à convaincre les professeurs de mon lycée de ne pas user de ce prénom qui était pourtant le mien. Sur le papier. Au fond, ma mère était la seule à en user, le braillant à plein poumon lorsqu'elle s'emportait à mon encontre. Comme aujourd'hui.

- M'appelles pas comme ça, m'offusquai-je donc.

- C'est ton nom, jeune fille, me rappela-t-elle en me faisant froncer les sourcils.

- Comme si je pouvais l'oublier, maugréai-je tout bas. C'est gravé en grosse lettre noir sur ma carte d'identité.

Ses yeux bruns me fusillèrent sur place et je me contentai de hausser les épaules, désinvolte. Elle ne pouvait pas me forcer à aimer mon prénom. Elle m'avait déjà forcé à bien des choses, elle n'ajouterai pas ce détail à cette liste trop longue. Mollement, je continuai mon manège, fixant mes céréales dansantes sur un fond de lait. Me concentrant sur leurs mouvements, je ne pouvais m'empêcher de laisser vagabonder mon imagination. Il aurait été amusant de créer un personnage ayant pour farouche conviction l'existence en un Dieu des céréales. Il faudrait que je songe à l'idée pour l'une de mes nombreuses histoires entamées durant les dernières années de mon existence.

Neither good nor badWhere stories live. Discover now