/12/ Promesse brisée

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-Mais qui t'a dit que je tenais mes promesses Petit Chaperon Rouge?

La voix vicieuse et fière de Sean transperce le cœur de Joyce de part en part. Elle se rend soudain compte qu'elle a été assez naïve pour croire la parole d'un malade mental qui a violé, torturé et tué la femme qu'elle aimait. Comment a-t-elle pût penser ne serait-ce qu'une seconde qu'elle pourrait sauver Milo, le sauver tout court ou au moins le sauver de la souffrance physique...
Elle aimerait se gifler pour avoir été aussi conne!

Mais soudain une lumière vient éclaircir ses ténèbres intérieurs.

Ils sont ensembles, ils sont détachés, ils sont libres, il fait nuit et jamais cela ne viendrait à l'idée de ces trois tarés qu'elle et lui se mettent soudainement à fuir alors qu'une douleur aiguë perce dans son entre jambe, qu'elle a la main fracturée et que lui est à moitié nu.
Mais tous deux ont leurs chaussures car Joyce les a remise et Milo n'a jamais retiré les siennes.
L'obscurité peut leur permettre de les semer et de se cacher.
Alors n'est ce pas leur seule et unique chance?! Maintenant?!...

Le cerveau de Joyce fonctionne à dix milles à l'heure et en une fraction de seconde, sans même vraiment réaliser elle même ce qu'elle est en train de faire, elle se propulse sur ses jambes et attrape violemment Milo par le bras :

-MILO COURS!!!

Et c'est ce qu'il fait. Étrangement, alors que tout son psychique est détruit au plus profond de lui même, sans avoir besoin de penser à quoi que se soit il se met à suivre Joyce à travers les arbres, enjambant les branchages et les buissons, faisant marcher ses jambes plus rapidement qu'il ne l'a jamais fait au cours de sa vie, et ressentant soudain une impressionnante sensation de liberté lui redonnant espoir. L'espoir de survivre!

Les trois méchants loups se mettent immédiatement à leur poursuite, hurlant comme des bêtes féroces, prêts à tout pour les rattraper, mais la seconde qu'ils leur a fallut pour réaliser qu'ils étaient en train de fuir a permis à Joyce et Milo de prendre une avance non négligeable, surtout que l'adrénaline présente dans leur organisme leur donne l'impression d'être invincible.

Pour une raison irrationnelle et incompréhensible, c'est comme si les deux jeunes amis se mettaient soudain à voler au dessus du sol, comme portés par les anges. Comme si aucun obstacle et aucune barrière ne pourrait jamais les arrêter!

JoyceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant