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Je suis rentrée sans un mot. Les images de l'affrontement tournent en boucle dans ma tête. J'aurais pu le tuer. Si l'on ne m'avait pas arrêter, je l'aurais fait. Je n'en ai pas le moindre doute. Je suis peut être en train de devenir comme lui. La monstruosité est peut être contagieuse... Je revois le sang couler sur cet homme. Rien ne me prédisposé à avoir le dessus sur lui. Après tout, il était baraqué et immence et moi je suis petite et avec peu de force apparante. Pourtant, la rage, la haine, la rancoeur et surtout la peur ont des pouvoirs inimaginables. Je me doute bien que sans cela, j'aurai eu du mal à le vaincre malgré mon agilité et ma technique. Je me suis entrainé pendand des années pour savoir manier toutes les armes possibles et imaginable afin de pouvoir me défendre avec n'importe quoi, n'importe quand. Cependant, tout ce que j'ai appris à toujours été que théorique et rarement pratique jusqu'à aujourd'hui et on peut dire que ça n'était pas une grande réussite. Je dirai même un desastre. Après que Alia se soit occupé de moi, Mike a ordonné au bikkers de quitter son territoire. Le chef a refusé pretextant que le but du marché était une victoire d'un des combattants pas une mise à mort publique. C'est à ce moment que mon père est intervenu. Il a sortie son arme et la pointé sur la tête du chef en disant que j'avais écrassé son meilleur combattant et qu'il devait accepter qu'une femme soit plus forte que lui. La tension est vite monté. Tout le monde avait son arme pointé sur un membre de la bande adverse. Finalement, le chef a renoncé et est partis voyant qu'il ne ferai jamais le poids face à la bande à Mike au complet plus mes parents et mes frères sans oublier Chayse qui aurait sans aucun doute fait un massacre. 

Je sors de mes pensées en me disant qu'il vaudrait mieux que je me fasse petite. Je tente de monter dans ma chambre mais je suis retenu par mon père. 

- Pas si vite jeune fille, on doit parler. 

Ouille je suis dans la merde. 

Je retourne m'asseoir dans le canapé et attends l'ouragan qui va se déchainer sur moi d'une minute à l'autre. Mon père me regarde sévèrement. Ma mère étrangement. Mes frères étonné et enfin Chayse... C'est un mélange  de plusieurs émotions. De l'intrigue, de l'étonnement, de la compréhension...  

- Pourquoi, pour une fois dans ta vie, tu ne peux pas rester à ta place? gronde mon père. 

Elu blague de l'année, se marre ma conscience. 

Rester à ma place qu'il a dit. J'ai fait ça toute ma vie. Tout le temps. J'étais là à faire ce que l'on me disait sans protester dans les temps demander. J'ai du me battre pour avoir un minimum de considération dans cette famille. Quand je souffrais je n'ai rien dit, je suis resté à ma place mais bordel, je ne suis pas une poupée. Je ne suis pas non plus une marionnette à qui l'on peut faire tout ce que l'on veut! Je suis une femme. Un être humain fait de chair et d'os. J'ai un cerveau et un cœur qui me permette de pensée et de ressentir sans l'aide de personne. Je n'ai pas à toujours courbé le dos quand on me le demande. 

J'affronte du regards mon père avant de me lever. Je m'approche de lui et il recule. 

- J'ai fait ce qu'il fallait, dis je très calment. Mike a certes de bon combattants, je suis plus forte qu'eux. J'ai mis le méchant K.O., fin de l'histoire pas la peine d'en faire tout une montagne.

- Tu as failli tuer cet homme, crie mon père. Alors non pas fin de l'histoire mais début des problèmes! Qu'est ce qui t'a prit bon sang? Tu te rends compte que tu l'aurais tuer devant témoin! C'est la prison direct à vie! 

Je déglutis. Je n'avais pas vraiment vu les choses sous cette angle. Pour dire vrai, je ne voyais rien que la haine que j'avais en moi et mon désir de vengeance. 

- Je... J'ai un peu déraillé, soufflais je. 

- Un peu, rit mon père. C'est peu dire! 

 Je croise les bras comme pour me protéger. Toute la famille au complet assite à cette nouvelle humiliation. Je devrais être habituer depuis le temps mais rien n'y fait, j'ai toujours honte.  

- Tu imaginais quelqu'un d'autre, je me trompe? intervient Chayse. 

Je me tourne vers lui et le dévisage. Comment peut il le savoir? 

- Tu avais le regards troublé comme si tu n'étais pas vraiment, explique t il comme s'il avait lu mes pensées. 

Je ne pensais pas que cela allait se voir. Je sens la panique monter de plus en plus en moi. Personne ne doit savoir qui IL est et surtout ce qu'il m'a fait. Personne. Jamais. Je répéte en boucle ces deux mots dans ma tête pour qu'ils y incrustent. Je ne dois plus rien laisser paraître. Aucune émotions. Aucun sentiments. Le néant. Le vide. Je souffle. J'inspire. Je lui réponds calmement. 

- Je ne vois pas de quoi tu parles. C'était peut être l'adrénalines. 

Il s'avance dangereusement vers moi et je suis de plus en plus sur mes gardes. Son regards azur me donne l'impression qu'il peut lire en moi comme dans un livre ouvert. Mon cœur se met à battre frénétiquement. Respire Skylar... 

- Tu peux mentir à ta famille si tu le veux mais moi, je vois claire dans ton jeu. Tu pensais à la personne qui t'a fait ces cicatrises dans ton cou. Tu te l'ai imaginé, c'est pour ça que tu as perdu le contrôle. 

Je continue de reculer alors qu'il s'avance encore. Je sens mon cœur qui bat de plus en plus fort. Je ne sais pas s'il peut l'entendre mais j'ai l'impression que mon cœur veut sortir de ma poitrine et s'enfuir loin, très loin. Je me demande d'ailleurs par quel miracle il n'a toujours pas lâcher prise tant la peur est présente dans mon organisme. Je finis par me cogner au canapé et tombe dessus. Je fuis le regarde perçant de Chayse pour le poser n'importe où sauf sur lui. Je croise le regards angoissée de ma mère. Mauvaise idée. Puis je croise celui en colère de mon père. Très mauvaise idée. Mon regards se pose alors sur mon petit chiot qui ne comprend rien à ce qu'il se passe ni pourquoi tout le monde crie après sa maitresse. La pauvre petite boule de poil me regarde tendrement et je n'ai qu'une envie c'est de passer ma main dans son pellage. 

- Ce n'est pas en fuyant que tu règlera ton problème, me tire de ma contemplation Chayse.    

- Je ne fuis pas, j'évite les problèmes. J'en ai déjà eu assez comme ça pour toute une vie. Oui, j'ai imaginé que c'était celui qui m'a fait ces cicatrices quand je me suis battue. Il a failli me tuer et j'ai la haine contre lui et pire que tout, j'en ai peur. C'est un simple mécanisme de défense rien de plus. 

Il me dévisage comme s'il cherchait à savoir si je dis la vérité. Ses yeux se plissent avant qu'il ne s'éloigne un peu me laissant respirer à nouveau. Je me lève du canapé et vais pour monter dans ma chambre quand je m'arrête et me retourne. Tout le monde me regarde. 

- Il n'y a pas que les cicatrices de mon cou qui ont failli me tuer, il y en a d'autres... 

Je quitte définitivement la pièce pour monter m'enfermé dans ma chambre. 

Faux airWhere stories live. Discover now