Chapitre 2: Tu pourrais refaire une démonstration de ta folie meurtrière ?

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Drago adorait écrabouiller des trucs. Déjà petit, il écrasait les limaces, puis le pied de ses camarades de classes incommodent et désormais, c'était extrême plaisir qu'il sautait sur cette maudite pancarte. Elle était hideuse en plus. Entièrement recouverte de paillettes rouge et en son centre l'inscription « ALLER HARRY » entouré de ridicules petits cœurs.

- Eh mais qu'est-ce que tu fais ?

Le blond arrêta momentanément d'écraser l'objet et jeta un coup d'œil au nouvel arrivant qui venait de lui saisir le bras. Est-ce que c'était une blague, une vulgaire mise en scène ? Où était la caméra ? Comme ça il pourrait l'exploser par terre, elle aussi.

- J'écrase une pancarte, ça se voit pas ? Rétorqua Drago avec arrogance en se dégageant de l'emprise du châtain.

C'était qu'il était petit en fait, le Potter. 1m65 tout au plus. Pas très impressionnant, il faudrait plus au lycéen qu'un nain avec des lunettes pour l'impressionner.

- T'es complètement malade, déclara Potter en faisant des yeux aussi rond que des soucoupes volantes, laisse cette fille faire ce qu'elle veut.
- Écoute va jouer au ballon et fait pas chier, siffla le supporter de Serpentard en plongeant son regard d'acier dans celui émeraude.

Les gens autours de lui commençaient à faire des remarques sur son comportement à voix haute, il avait même cru entendre un « connard » d'une fille extrêmement rousse. Il aimait pas les roux. Et encore moins les filles.

- T'as tes règles ou quoi ? Se moqua Harry en souriant, pas du tout impressionné par les foudres qui sortaient des iris grises, t'es peut-être pour Serpentard mais empêche pas les gens de soutenir mon équipe.

Il bouscula le garçon pour s'approcher de Pansy et lui demander si elle allait bien, car elle avait totalement planté. Elle était sous le choc, et cette sensation s'intensifia quand Harry Potter lui parla. Harry Potter lui parlait.
C'était le plus beau jour de sa vie, au diable le carton.

/

- Et c'est à ce moment qu'il a posé sa main sur mon épaule, soupira Pansy, les yeux rêveurs, c'est décidé je me lave plus jamais.

Rebelote. La brune parlait à nouveau de son idole, et en plus de ça Théo l'écoutait avec passion, il mangeait même du pop corn.

- Au fait merci Dray, d'avoir déchiqueté ma pancarte, c'était très bénéfique. Le prochain match de foot est dans deux semaines, tu pourrais refaire une démonstration de ta folie meurtrière ?

Le dénommé Dray poussa un grognement d'ours en essayant de se concentrer sur son devoir de chimie. C'était pas bien compliqué, mais avec les deux zigotos assis sur son lit qui plombaient l'ambiance, il avait recopié deux fois la même formule sans s'en rendre compte. Il pivota sur sa chaise à roulette pour ne plus faire face au bureau mais à ses amis et prit la voix la plus froide qu'il pouvait.

- J'en ai marre. Foutez le camp.

- Mais... Tenta Théodore en battant lamentablement des cils.

- Dégagez !

Il attrapa sa trousse et leva le bras, les menaçant de leur balancer tout le contenu à la figure s'ils n'obéissaient pas. Cela c'était produit une fois, et Théo ne voulait plus jamais recevoir un compas dans le genoux. Il fut donc le premier à fuir, bien vite suivit de la jeune fille qui quitta la salle en se protégeant la tête avec ses mains. Un drago en colère était un animal très dangereux, voir mortel.

Les lycéens dévalaient les escaliers à toute vitesse, de peur que le jeune homme les poursuive. En arrivant dans le salon, ils aperçurent Narcissa Malefoy, confortablement installé dans un fauteuil en cuir, sirotant une tisane.

- Au revoir madame Malefoy, dirent en chœur les deux jeunes gens.

- Vous partez déjà ? S'étonna la femme en déposant la tasse sur la table basse, vous pouvez rester manger si vous le désirer.

- Ça serait avec grand plaisir, mais il se peut qu'on ait légèrement froissé votre fils et je n'ai pas envie d'être ébouillanté avec de la soupe. Pas cette fois, plaisanta Nott avec un sourire crispé.

Drago était un garçon difficile à supporter, capricieux, pourtant ses meilleurs amis revenaient toujours vers lui. Non pas par peur, ni par pitié, ils étaient réellement attachés à lui.  Malefoy avait un je-ne-sais-quoi d'attachant. Tous les trois, ils se connaissaient depuis longtemps, Pansy et Théo savaient que Drago avait un bon fond, il évitait simplement de le montrer. Parfois, quand il n'était pas méchant, il lui arrivait d'être drôle.

- D'accord, acquiesça la femme blonde, à demain, alors.

Il est vrai que Parkinson et Nott passaient beaucoup de temps chez la famille Malefoy.

/

- Il paraît que tu t'es fait remarqué aujourd'hui, Drago.

Drago redoutait ce moment et serra de toutes ses forces sa fourchette tandis qu'il coupait un morceau de viande de son assiette.

- Oui père.

Le dîner était le moment le plus insupportable de la journée. Parce qu'autours de l'immense table, toute la famille était au complet, ce qui incluait bien évidemment Lucius Malefoy. L'homme était absent toute la journée, mais quand il rentrait aux alentours de 20h, c'était comme si l'ambiance au manoir était devenu glaciale. Comme si l'hiver entier venait d'entrer dans l'habitation.

- Ce n'est pas la première fois, constata Lucius en essuyant délicatement sa bouche avec une serviette.

Le lycéen déglutit. Effectivement, ce n'était pas la première fois qu'il faisait une crise de nerf en public. Il y avait eu cette fois où il avait balancé son sac par la fenêtre du 3ème étage parce qu'il avait eu une mauvaise note, et aussi la fois où il avait suspendu un élève par les pieds au panier de basket, parce qu'il était de mauvaise humeur.

- Ne lui en veut pas Lucius, demanda doucement Narcissa en posant sa main sur celle de son époux, il avait du oublier de prendre ses médicaments.

Ah oui, les médicaments. L'adolescent évitait de les prendre, ils avaient un goût de chiotte.

- Tu sais autant que moi que ce gosse n'a pas besoins d'un quelconque traitement ! S'énerve l'homme en retirant sa main de celle de sa femme, IL A BESOINS D'UNE ÉDUCATION PLUS STRICTE !

Drago voulait disparaître, là maintenant. Parce qu'il connaissait ce discours, il l'avait entendu mainte fois. Il savait ce qui allait se passer ensuite.

- Je...Je fais tout mon possible, bafouilla Narcissa

- TOUT TON POSSIBLE, C'EST PAS ASSEZ ! Hurla Lucius en giflant la femme à ses côtés et en se levant brutalement, et toi vient par là, petit con ! Je vais t'apprendre à respecter les règles et à te faire discret !

Aïe.

The problems of Draco Malfoy [ ABANDONNÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant