Chapitre 41 : Qu'est-ce que vous faites là ?

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— Elle est issue du viol, dis-amère de devoir le dire, alors que je croyais qu'elle avait fait le lien entre ce que j'ai dit tantôt et ce qu'elle savait sûrement déjà.

J'aurais préféré éviter ce sujet mais autant que cela sorte par moi. Je préfère le dire moi-même, que de le voir étendu dans la presse au réveille. Un certain silence s'installe sur le plateau, je reste muette et concentré. Je ne dois pas flancher, je dois rester la tête haute et ne pas montrer que cela m'atteint encore.

— Il est temps de conclure cet interview, avez-vous une dernière chose à dire avant que nous nous quittions ? me demande-t-elle alors qu'une certaine sensibilité s'empare de sa voix.

— Je conclurais en disant à toutes les personnes qui nous écoutent, de toujours croire en leurs rêves. Il ne faut jamais perdre espoir, jamais.

J'aimerais dire tellement de chose mais j'en n'est pas là force. L'interview a était plus durs que je ne l'aurais cru, cela m'a épuisée, vraiment. Nous concluons par la suite l'interview et avec les garçons nous quittons rapidement les lieux. C'était sans compter sur l'afflux de journalistes, qui nous attendent devant l'immeuble. Après quelques jeux de coudes, nous nous réussissons à rejoindre la voiture et démarrons en trombe. Nous ne parlons pas pendant les premières minutes, juste quelques mots échanger pour changer de route et semer les journalistes. Ce n'est que quand nous sommes sur de plus être suivit et que nous roulons moins vite, que la conversation se lance vraiment.

— On t'emmène prendre l'air.

— Quoi ? dis-je spontanément, surprise.

— On va sortir un peu de New-York, en plus ce n'est pas loin, alors détend toi et laisse-nous faire, dit Hakim en me lançant un regard rassurant.

J'accepte, résignée mais surtout épuisée et un quart d'heure plus tard même pas nous arrivons à destination. Je reste bouche bée devant la vue qui s'offre à moi. Nous sommes de l'autre côté de New-York, avec une vue magnifique sur la ville et sur la statue de la liberté. L'endroit est d'un calme surprenant. Nous sortons tous les trois de l'habitacle et suivant les instructions de Paul, nous montons sur le capot de la voiture. Assis entre eux nous contemplons la vue, c'est tellement reposant et apaisant d'être ici.

— J'ai l'impression d'avoir était nul, finis-je par dire.

— Qu'est ce qui te fait croire ça ? me demande Paul.

— J'ai l'impression d'avoir tout fait de travers, de ne pas avoir transmis le message que je voulais. J'ai l'impression d'avoir était flou, que mon histoire personnelle a pris le dessus. Je ne sais pas comment interpréter l'interview, vous en pensez quoi ?

— Tu as étais toi-même, tes explications pouvaient paraître flou par moment mais qui t'en tiendrait rigueur ? Tu as dit ce que tu avais à dire, tu souhaitais en parler pour avoir le contrôle de l'information. C'est chose fait ! commence Hakim.

— Ton avocat a dit qu'il leur enverrait un communiqué, pour expliquer les choses clairement ? j'hoche la tête. Dans ce cas tu as aucun doute à avoir, tu as dit ce que tu avais à dire les détails seront expliqués par ton avocat. Ce n'est pas à toi de gérer ça, tu en as assez fait ! Je suis sûr que ton histoire à toucher beaucoup de monde, tu as expliqué ton projet, tu as dit ce que tu avais prévu. Alors non Athéna, tu n'as pas était nul comme tu dis ! Tu as parlé avec ton cœur et c'est ça qui compte, finit Paul, me rassurant.

— Merci, dis-je rassurée par leur propos.

— On sera toujours là pour toi, je suis heureux qu'on puisse passer un moment ensemble, continu Paul alors qu'Hakim acquiesce.

Sur ses mots un silence s'installe, rassurant, qui me permet de me laisser aller, de ne plus penser, juste d'admirer la vue avec la présence à mes côtés de deux personnes qui me sont importantes. Nous regardons la vue, échangeons quelques mots ou des anecdotes par moment nous arrachant un rire. Après un certain temps alors que nous étions coupés littéralement du monde, nous décidons de rebrousser chemin et de rentrer. Le trajet se fait en musique et nous arrivons finalement devant mon immeuble. Sans surprise aucune, une horde de journalistes se trouvent devant. Nous passons alors par derrière et rentrons dans l'immeuble retrouvant les autres dans le salon, en pleine conversation, c'était pas prévu qu'on se retrouve ici.

Sur le chemin des étoiles - Tome 1 : Le souffle d'une nouvelle vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant