26. Ne pas lui dire.

1.9K 147 9
                                    

            **Malaïka Ermine Koyoli**
- La grossesse, l'un des plus beaux miracles du Seigneur. Ce processus étrange durant lequel, un petit être se développe dans votre corps, dans votre ventre. Et avec ça vient toutes les envies du monde, votre appétit est décuplé et vous avez constamment des sautes d'humeur. Il m’arrive de pleurer toute seule, pour rien du tout, et la minute d’après je souris bêtement. Je mange un peu de tout, Jim est super gentil et ne se plaint jamais. Il va me chercher a manger a des heures tardives et quand il revient j'ai envie d'autre chose, et il y va sans broncher. Il me masse les pieds et le dos. Il est présent quoi. Mais il y a une chose qui ne va pas. Nos rapports sexuels.
- Octave (rire) : il n'est plus performant ?
- Tom : Ferme la et laisse la terminer
- Il ne m'a plus fais l'amour proprement dit depuis des mois.
- Diklann : Proprement dit ?
- Oui
- Marc : Donc vous eeuh.. Vous faites quand même des choses.
- Oui. Bon je vous explique. Vous tous vous avez des femmes…
- Tom : Sauf moi ooh
- Vous êtes sans ignorer que nous les femmes nous avons un gros appétit sexuel. Et cet appétit la est multiplié par un million quand nous sommes enceintes.
- Diklann : oui c’est vrai.
- Voilà. Jim ne m'a plus pénétré depuis que je suis enceinte. C'est genre on se tripote, on se suce mutuellement, on fait des cochonneries quoi, mais il fait tout pour ne pas me fourrer.
- Tom (gêné) : Euh okay. Et tu attends quoi de nous ?
- Octave : Je suppose que tu crois qu'il te trompe
- C’est plus que ça les mecs. Je sais qu’il m'aime. Je le sais, je le ressens, je le vois. Il a l'air triste et préoccupé comme s'il a des soucis vous comprenez ?
- Marc : Oui
- Diklann : Okay Malaïka. Nous essaierons de savoir ce qui ne va pas avec notre ami.
- Merci.
- Tom : Mais toi ne t’inquiète de rien. Pense aux petits et à toi.
- Octave : oui c'est vrai tu ne devrais même pas sortir toute seule avec le soleil si.
- Marc : Je te raccompagne ?
- Tom : Hum. Non je vais la raccompagner c'est mieux.
- Octave : Pourquoi ça serait mieux si toi tu la raccompagne ?
- Diklann (parlant tout bas à l'oreille d'Octave) : Marc est l'ex de Malaïka t'as oublié ?
- Octave : Oh…
- Marc : Je vous entends vous savez..
- Diklann (gêné) : Désolé.
- Ne vous inquiétez pas. Je suis venu en taxi, il me raccompagnera.
- Tom : D’accord.
- Au revoir les gars et merci encore.
- Diklann : Bye Bye 'Magne'
- (Rire) Bye.

Je suis sortie du restaurant et je suis entrée dans le taxi qui m'attendait à l’extérieur, en lui donnant une autre destination. J'ai décidé, d'aller voir les garçons parce que la situation avec Jim me dépasse. Je sais qu'il est au courant de tout ce qui se passe mais il ne veut pas me parler de ses problèmes. Peut être ce n'est rien de grave le médecin m'a dit que certains hommes réagissent ainsi quand ils attendent leurs premiers enfants. C’est une sorte d'angoisse psychologique. Mais j'ai l’impression que ça va bien au-delà de ça. Raison pour laquelle j’ai fais appel à eux. Tom, Diklann, Octave et Jim sont amis depuis la prématernelle, ils le connaissent bien. Et avec Marc ils ont un lien très fort que personne n'explique, ils pourront tous m'aider j'en suis sûre.

J'ai demandé au chauffeur de me laisser à Makepe, devant l’église évangélique. Quand j’étais petite, ma mère et moi nous venions souvent ici le dimanche. Je ne sais même pas pourquoi j'ai demandé a venir ici. Ma conversation avec maman la dernière fois, m'a fait beaucoup de peine, et je sais en mon fond intérieur qu'elle n'a pas complètement tord. Je me suis éloigné de Dieu. Mais de là à dire que quelqu'un me veut du mal, à moi et à mes garçons, elle abuse.
Chez nous en Afrique, rien n'est jamais simple. Tout est source de mystère, et de sorcellerie. Quelqu'un réussit dans la vie, on dit « qu’il a trempé » ses mains là où il ne faut pas. Quelqu'un achète une voiture, on dira qu'il a vendu son âme au diable. Me voici je fais des cauchemars et maman dit que quelqu'un veut s’en prendre à mes enfants. Elle voit du noir partout cette femme. Et c’est elle qui croit en Dieu, Tsuips. Au lieu de me soutenir durant ma première grossesse, elle ne le fait pas, elle passe son temps a m'insulter. Grâce a moi, ils sont sortis de Ndogsimbi. Ils vivent dans un duplex. Mes petits frères sont dans de grandes écoles, et mon père va de mieux en mieux. Elle, oui elle ma mère, ne travaille plus. Grâce a qui ? Grâce a celle la qui ne sait que « écarter ses jambes » comme elle le dit si bien. Vraiment, un monde d'ingrats, voilà où nous vivons, dans un monde d'ingrats.

- Madame nous sommes arrivés.

J'ai regardé à travers la vitre et j'ai vu la grande bâtisse. La paroisse du cinquantenaire. Un grand et beau bâtiment, un joli jardin, et du monde a craquer à l’extérieur. Je suis descendue, je me suis avancée jusqu'au niveau du grand portail et là, comme par automatisme j'ai ressenti une grosse douleur au ventre. J'ai fais quelques pas en arrière. Personne ne me regardait. J'ai encore voulu entré et je n'y arrivai pas à cause de la grande douleur que je ressentais. La seconde fois était pire que la précédente. C’est alors que j'ai poussé un grand cri, et tout les regards se sont posés sur moi. J’étais a genou au sol, la main sur le ventre, craignant pour la vie de mes garçons. Et c'est là qu'il est arrivé.
- Ma sœur relevez vous, vous allez bien ?
- …
- Attendez je vais vous aider.

Il m'a aidé a me relever, et à ramasser mon sac à main. J'ai ressenti quelque chose au niveau de mes reins, une sorte de vibration, mes jambes tremblaient et j'avais le cœur en feu. Je ne le connais pas, mais en un lapse de temps je me suis imaginé des choses dans mon esprit, des choses que je ne vous dirai pas. J’étais comme paralysé, et perdu, il me parlait mais je n'écoutais pas. Mon regard était figé sur sa bouche aux lèvres très pulpeuses et semi roses. Il était grand, très grand, plus grand que Jim. Il était noir, noir chocolat je dirais. Il portait des lunettes, des Ray-ban, on aurait dis un médecin. Un médecin sexy et très beau. Je m'apprêtais a m'excuser pour le dérangement quand il a dit :
« Je suis le Pasteur Philippes et vous ? ».
Pasteur ? Il a bien dit Pasteur ? Un homme aussi jeune, sexy et beau ? Quel gâchis.

- (Surpris) Vous êtes muette ?
- Euh Non..
- Oh vous parlez ? Ça fait un bon moment que je parle tout seul là
- Désolé, et merci pour votre aide.
- De rien ma sœur.

Je ne sais pas pourquoi mais cette appellation ne me plait pas du tout.

- Okay. Je vous laisse bonne journée.
- Mais où allez vous ? Je croyais que vous vous rendiez au temple.
- Oui je voulais m'y rendre, et c’est à ce moment que j'ai eu un malaise.
- Venez vous avez l'air fatiguée reposer vous un peu.

Il m'a tenu par le bras, et j’ai ressenti la même vibration au niveau de mes reins. Nous sommes allés dans une grande salle, non loin du temple. Il m'a servi de l'eau, et c'est d'un trait que j'ai vidé mon verre.

- Où sommes nous?
- (Souriant) Ici c'est la salle paroissiale.
- D'accord.
- Vous êtes chrétienne ici je suppose.
- Ça fait plus de 16ans que je n'ai plus mis mes pieds dans une église.
- (Surpris) Gloire à Dieu pour votre présence ici en ce moment.
- Euuh…je réponds Amen je suppose.
- Oui bien sur.
- OK. Amen.
- Alors comment je vous appelle ?
- Malaïka.
- Que la paix soit avec toi Malaïka.
- Euuh avec toi aussi
- (Rire) on réponds en disant : « Que Dieu te bénisse »
- Ah okay. Désolé je ne savais pas.
- Ce n’est pas grave.

Il me regardait tout en souriant et j’étais toujours étonné qu'un homme aussi jeune et beau puisse être pasteur. Je cherchais du regard ses doigts et je n'ai vu aucune alliance, sans savoir pourquoi, ça me réjouissait. La garce en moi ne meurt pas on dirait.

- Alors ma sœur…
- Appelle moi juste Malaïka s'il te plait
- (Souriant) D'accord, Malaïka.
- Oui Philippes
- Qu'est tu venu chercher ?
- Sincèrement je ne sais pas. J'ai juste demandé au chauffeur de me laissé ici.
- Je vois.
- J'ai juste ressenti le besoin d’être ici.
- Après plus de 16ans
- Ouais. Après plus de 16ans.
- Gloire à Dieu. Malaïka je vais bientôt prendre congés de toi. Mais avant si tu veux bien nous allons prier.
- (Surprise) Euh okay.
- La prière devrait être le début et la fin de toutes choses ne soit pas surprise.
- D’accord.
- Reste assise. Nous prions.
- …

Il s’est levé, il a pris ma main droite dans la sienne et a posé l'autre main sur ma tête.

- Seigneur Éternel, Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob, Roi de gloire. Je te loue, je te rends grâce et je te bénis pour ta fille Malaïka. Merci oh père, de l'avoir conduite ici par ton esprit. Merci Papa de t’être manifesté dans sa vie, en exprimant ton désir de revenir en elle. Dieu de gloire, je la remets entre tes mains, c’est ta servante, c’est ta fille. Protèges la, accorde lui la santé et la force dont elle a besoin pour mené a terme sa grossesse. Seigneur épargnes lui des malaises et des douleurs intenses comme ce qu'elle a eu tout a l'heure. Seigneur tu la connais et tu la sonde, Visite tout les départements de sa vie et installe toi oh père. Seigneur je te prie de brisé les liens qui existe entre elle et tout ce qui l’éloignaient de toi. Père Éternel, tu connais qui sont ses ennemis, tu connais ses faiblesses, viens a son secours, et soit sa haute retraite, son refuge et son aide. Maintenant qu'elle est sur le point de rentré chez elle, assure son retour et précède ses pas sur le chemin. Amen.
- Amen.
- Tiens voici ma carte.  Tu peux revenir quand tu veux. Et appelé quand tu veux. Nous avons culte ici le dimanche à 8heures, 11heures et 18heures. Le Jeudi a 17heures nous avons étude bibliques et le vendredi même heures prières.
- D'accord.
- Malaïka ?
- Oui Philippes.
- Tout a l'heure en priant j’ai ressenti des choses.
- (Souriante) Oh mais moi aussi tu sais.
- D'accord. Tu es très combattu. Des gens, tes ennemis sûrement en veulent a ta vie. Il faut prier.
- (Déçue) Oh ce n'est que ça que tu as ressenti ?
- Pardon ?
- Non non. Tu disais ?
- Repasse me voir demain pour une séance de prière. Tu as une bible ?
- Non ? Ah si. Dans mon smartphone
- (Étonné) Non Malaïka. Une vraie bible.
- Non
- Okay. Tiens voici une bible. Tu peux la garder. Lis les Psaumes 35, 91, 27, 23, et 103 matin et soir. Et tu finis par le « Au nom du père… »
- D'accord
- Tu sais au moi le réciter ?
- Oui.
- Okay. Je te raccompagne a la sortie
- Merci.
- Je peux t’appeler quand je veux c’est ça ?
- (Souriant) Oui.
- Okay.

Mon téléphone sonne.

- Allô ?
- Mali tu es où ?
- J’étais a l’église, là je...
- (Choquée) toi à l’église ? Quelqu'un est mort ou se marie ?
- Très drôle. Je te raconterai tout. En plus j'ai fais une rencontre.
- Gros poisson ou petit ?
- Baleine ma chérie.
- Nooonn
- Je te jure. Mais le hic c'est qu'il est pasteur.
- Et toi tu es presque marié et enceinte de jumeaux.
- Tsuips. Presque mariée de quoi ?
- Hum il a fait quoi ?
- Maman c'est long. Tu passes à la maison ?
- Malaïka ? Tu oublies qu’on doit réviser ?
- (Agacé) Pff. Ah oui c'est vrai.
- Et on est sensé réviser chez moi.
- Okay j'arrive alors. Je n'ai ni livres ni cahiers on utilisera les tiens.
- Okay. S'il te plait achète nous des trucs a grignoter. Tu vas me faire le Kongossa (Commérage) après les révisions.
- D’accord.

                **Alena Jade Koussidem**
- Les filles je suis trop bête. Je suis tombée dans mon propre piège.
- Anaëlle : Ne dis pas ça ma chérie. Il finira par t’aimer.
- Mais moi je ne l'aime pas il me dégoute. Comment est ce qu'on peut aimé un monstre pareil ?
- Bertille : Si tu ne l'aimes pas pourquoi tu garde le bébé Alena ? Tu nous prends pour des folles ? Arrête un peu de faire ton cinéma.
- Anaëlle : Bertille tu as trop une « sale bouche ». Quelqu’un te pose son problème tu …
- Bertille (énervée) : Eeh pardon, épargne moi ta morale. Comme elle te «farote » l’argent là tu es même incapable d’être vraie avec elle.
- Anaëlle : je ne fais de la lèche a personne. Notre copine est enceinte et toi c’est tout ce que tu trouve a dire ? Qu'elle fait du Cinéma ?
- Bertille : Alena aime trop faire sa princesse. Mais sache que tu n'es pas le centre du monde okay ? Elle est venu ici avec son histoire de vengeance a la con, j’étais la première et la seule d’ailleurs à m'y opposer. Aujourd’hui elle tombe enceinte de Jim, elle fait la malheureuse. (Imitation) je suis trop bête les filles, je suis trop bête. Tu es fière. C'est toujours ce que tu as voulu.
- Tu peux arrêter de me crier dessus Bertille ? Tu peux arrêter ?
- Anaëlle : Bertille calme toi akieh il y a quoi ?
- Bertille : Non Alena m’énerve trop dis donc. Et tu te crois intelligente. Tu as toujours été jalouse de ta sœur, toujours. Tout le monde le sait. Et depuis l'enfance tu as un faible pour le fils des Dina. Lui qui n'avait que faire de toi. Il ne savait même pas que tu existais. Aujourd’hui tu te cache derrière cette soit disant vengeance pour assouvir tes désirs les plus enfouis. Tu n'as pas honte Alena ?
- Honte de quoi ? Parce que tu es mieux que moi peut être ?
- Bertille : Ma sœur jusqu’à tu vas chez « Alla Mibou » pour coincé l'homme d'autrui dans tes fesses ?
- Anaëlle (choquée) : Hein ?
- Bertille tu es jalouse de moi tu es jalouse. Regardez moi une fille mal baisée comme ça. Ne part pas élever tes trois enfants aux pères différents tu as compris ? Reste la pour regarder ce qui se passe dans mes fesses. Salope.
- Anaëlle : Ayaah
- Bertille : C'est toi la Salope Alena. Voleuse de mari.
- Merci j'accepte mon statut. Va faire ta vie avec ton collégien et tes trois bâtards et je t'enverrais de l'argent de temps à autre quand vous crèverez de faim.
- Anaëlle : Aie Alena tu es méchante.
- Eh pardon. Sort de mes oreilles toi aussi
- Anaëlle : Bertille revient s'il te plait.
- Laisse la partir. On supplie quoi sur elle. Petasse va
- Anaëlle : Jade arrête ça, c'est ta cousine. Arrête ça. Tu te sens obligée d’être méchante tout le temps ? Qu’est ce qui ne va pas avec toi ?
- Vous me saoulez. Je rentre au bureau. Ne t’inquiète pas. J’ai payé l'addition.
- Anaëlle : Ah maman Sarah. Okay ciao.

Décidément on ne peut pas avoir la paix ici. Je sors de l’hôpital pour déjeuner avec mes meilleures amies, et voilà que ça devient du gros n'importe quoi. Bertille Essaka, cette fille m’énerve comme il n'est pas permis. En plus d’être une amie, elle est ma cousine, du coté de mon papa. On a grandit ensemble et elle sait tout sur moi. Mais cela ne lui donne pas le droit d'agir en Juge dans ma vie. Je le lui ai déjà dit mille et une fois. Elle n'a pas l'air de le comprendre. Elle vient verser sa frustration sur les gens. Non mais pour qui se prends t'elle ? Je ne lui ai pas demander d'ouvrir ses grosses jambes à toutes les queues qui se présentent a elle. Aujourd’hui a 35ans elle a trois gosses, pas de mari pas de boulot. Au lieu de trouver un boulot ou un vieux mari, elle préfère se mettre en couple avec un jeune d’à peine 20ans qui la « Sèkélé» tout les soirs, pour un vulgaire plat de spaghettis. Une mère de 35ans fait quoi avec un étudiant ? Comme si elle n’avait pas assez de problèmes, il fallait qu’elle se trouve un 4eme enfant, qu'elle nourrit et avec qui elle passe toutes ses nuits. Aucune gène devant ses enfants. La honte a foutu le camp.
Quant à Ngo mandeng Anaëlle Yuliah. On s'est rencontré a la fac, et on a tout de suite accroché. C'est une fille sans histoire, intelligente et simple. De nous trois elle est la plus posé. Mais sa vie aussi n’est pas des plus tranquille. Divorcée et mère d'un petit garçon, Anaëlle a un petit cyber café qu'elle gère non loin de chez elle. Ce qui lui permettait à peine de payer son loyer, la scolarité de son fils, et de quoi se mettre sous la dent. Fervente catholique, Anaëlle suit la voie du Seigneur. Afin, c'est ce qu'elle croyait jusqu’à ce qu'elle se retrouve dans le lit du père Adams. Oui oui un prêtre. Est t-elle seulement amoureuse ? Il n'y a qu'elle qui pourra vous répondre. Mais depuis 4mois déjà elle n'a plus de soucis majeurs coté finance. Et elle est plutôt bien, afin je crois, je l’espère.

Je suis de retour au bureau, et je ne cesse de m’admirer dans le miroir. Je suis à 9 semaines de grossesse. Enceinte de l'homme que je croyais détester de tout mon cœur. Bertille n'a pas complètement tord. Jim me plait depuis toute petite. Mais c’est aussi à cause de lui que je n'ai plus de famille. Je ne peux pas me permettre de tomber amoureuse, ou d'avoir un enfant de lui, ça me rendrait vulnérable. Et mon plan tout entier tombera à l'eau. Étape une, me marier avec lui. Étape deux, avoir ses parents, surtout sa mère dans la main. Étape trois, faire de Jimmy un orphelin. Étape quatre  faire des enfants de Malaïka des Orphelins de Père, et peut être de Mère aussi. Tout dépendra d'elle. Si elle est sage, elle s’écartera toute seule. Mais si elle reste, il arrivera ce qui doit arriver.
La mère de Jim, m’apprécie déjà. J’ai eu a parler avec elle une ou deux fois. Et je sais déjà qu'elle est contre son union avec Malaïka. Et ça m'enchante beaucoup. Elle sera facile a manipuler, cette bonne femme. Mon plus gros problème la est ma grossesse. Je ne sais que faire de ça. Je n’ai jamais aimé les enfants. Jamais. Mais si je m'en débarrasse je n'aurais plus aucun moyen de pression sur Jim. Je vais le garder.

J'appelle Jim.
- Qu'est ce que tu veux Jade ?
- Bonjour mon amour tu vas bien ?
- …
- Je suis au bureau et je me demandais si tu voulais passer. Notre bébé veut entendre son papa.
- Jade ?
- Oui chéri
- Débarrasses t-en s'il te plait. Je te le demande. Je ferais tout ce que tu veux mais il faut que tu te débarrasses de ça
- (Énervée) Jim. « ça » comme tu dis c'est ton enfant, notre enfant. Et je vais le garder. Si tu ne te ramènes pas ici tout de suite je vais tout raconter a ton écolière de femme.
- Pffff Calme toi j'arrive.
- Okay. J'ai annulé tous mes rendez vous de la journée. Je sors de l’hôpital on se retrouve a l’hôtel habituel, même chambre. Ne me fais pas attendre s'il te plait.

Clic.

                      ** Jim Karlson Dina**
Et me voici, esclave d’une femme. Me voici esclave de mon passé. Me voici, bientôt père de trois enfants, avec deux mamans différentes. L’une, la femme que j’aime, et l'autre la sœur de la femme que j'aimais dans le passé. Un passé qui me hante tout les jours. Un passé que Malaïka, par son amour et sa soif de vie, avait réussit a me faire oublier. Winniefred Cassandre Samba. Ma petite Cassie. Celle pour qui j'ai tué. La première femme pour qui mon cœur a battu au point où je pouvais presque l'entendre. Je l’aimais. Je l'aimais tellement. C’était plus qu'une amourette d’adolescents. C’était la femme avec qui je voulais construire ma vie, c’était la mère de mon premier garçon. Mais je lui ai fais du mal. Sans le savoir, j'ai précipité son départ dans l’au delà. Elle me l'avait pourtant répéter milles fois en pleurant : Jimmy c’est le tien je te promets c’est le tien. Mais comment est ce que j'ai pu douter d’elle ? Je me le demande encore aujourd’hui. C’est vrai qu'elle avait pas mal d'hommes qui lui tournaient autour mais c’est moi qu'elle l'aimait. C’est moi. Mais après l'avoir vu ce jour, allongée sur le bureau de monsieur Elanga, entrain de faire l'amour, Seigneur. Cette image ne me quittera jamais.  Après il a dit a tout le monde que le bébé était de lui car il entretenait une relation avec ma Cassandre. Et j’étais en colère. Et comme tout le monde j'ai cru a cette histoire. C’est a la suite de tout cela que j'ai tué cet enfoiré d'Elanga.
Bref, Jade est revenue se venger, et elle m'a bien eu. Malaïka se rend déjà compte que je vais mal. Parce qu'on ne fait plus l'amour. Elle saura pour Jade et le bébé. Elle ne le supportera pas. Il faut que j'agisse vite.
- Mekambo : Monsieur vous avez de la visite
- Je t'ai dis d’annuler tout mes rendez vous j'ai une Urgence
- Mekambo : Monsieur ce sont vos frères
- Oh fais les entrer

Mes frères, c'est ainsi que ma secrétaire appelle mes amis. Elle est drôle cette bonne femme. Je me demande bien ce qui les amène, ils ne se déplacent jamais tous ensemble. De toute façons je n'ai pas le temps Jade m'attend, cette folle risque de tout balancer.

- Marc : Bonsoir Mec
- Oh Le grand Bankono ça dit quoi ?
- Tom : Asseyez vous on a pas le temps
- Les gars j'ai vraiment pas le temps. J'ai une..
- Octave (sérieux) : Jim assieds toi.
- Diklann : Tom ferme la porte.
- (Étonné) Qu’est ce qui ne va pas ?
- Tom : Code Rouge.
- Marc : c'est quoi le code Rouge ?
- Octave : il vient d'inventer ça c’est un con
- Tom : Suce ma bite Octave.
- Diklann : Soyez sérieux les mecs.
- Eux : Okay.
- Lol les gars je dois y aller sérieux. On se capte plus tard pardon.
- Diklann : Qui prends la parole ?
- Tom : parce que tu crois qu'on a besoin de protocole ?
- Octave : Jim pourquoi tu baises plus ta femme ?
- Marc : on ne baise pas sa femme.
- Diklann : Jim pourquoi tu ne fais plus l'amour à Malaïka ?
- ….
- Tom : Écoute Jim, toi et Malaïka vous avez toujours été complice, vous avez toujours été si proches et intimes. Depuis que t'es avec elle, t'es un autre homme mec.
- Octave : Ouais tu es moins barjot
- Diklann : Ca se voit que tu l’aimes.
- Marc : Oui c'est clair.
- Tom : Alors qu'est ce qui ne va pas ? Pourquoi tu ne la touches pas ?
- Marc : on sait que tu ne vois personne d'autre
- Diklann : Qu'est ce qui ne va pas mec on est entre frères parle nous.
- J'ai déconné les gars.
- Tom : Okay Ke-black. Raconte nous
- Octave (rire) : Tom t'es un malade.
- Vous vous rappelez de Cassandre ?
- Tom : Samba ?
- Marc : Euh je suis perdu
- Diklann : C’était la petite amie de Jim au Collège
- Marc : Oh je vois
- Octave : mais elle était décédée nor ?
- Oui elle est morte.
- Tom : mais quoi alors ?
- Diklann : Votre fils est vivant ?
- Marc : Jim a un fils ?
- Octave : il était mort
- Marc : Mince
- Tom : Jim parle aussi nor dis donc ? Cassie a fait quoi ?
- Sa sœur est revenue. Sa petite sœur. Jade. Elle s'appelle Alena Jade. Elle est venue venger sa sœur.
- Diklann : Venger ? Que tu as fais quoi ? C’était l'amour de ta vie. Sa petite sœur la a quel âge ?
- 27ans
- Octave : tu la connaissais ?
- On s’était vu quelque fois a l’époque. Mais elle était toute petite.
- Tom : Okay. Et le rapport avec ta femme c’est quoi ?
- Jade est notre voisine
- Marc : Habaah
- Notre voisine d'en face
- Octave : La belle maison jaune là ?
- Exact. Depuis quelques mois déjà elle me tourne autour. Genre quand je rentrais le soir chez moi, elle sortait de chez elle en petite tenue. Elle faisait semblant de jeter ses poubelles. Une fois Malaïka et moi on se disputait dans le jardin et elle s’est pointé chez nous dans la nuit, toujours en petite tenue. Elle jouait le jeu de la séduction. Je le voyais et Malaïka aussi. Mais je jouais l'ignorant. Elle se tenait a son balcon et nous épiait Malaïka et moi. Elle faisait tout pour que je la remarque..
- Tom : C'est une bombe ?
- Octave : Ferme la Tom
- Très vite, elle a su ce que je faisais comme boulot. Elle a tenu a me rencontrer pour que j’installe un système de sécurité chez elle.
- Marc : Et c'est comme ça qu'elle a eu ton numéro
- Exact. Elle s'est mise à m'envoyer des photos d'elle en sous vêtements, des photos d'elle nue, des vidéos d'elle entrain de faire des cochonneries. Et une fois Malaïka est tombé sur une photo et elle m’a prévenu, (triste) elle m'a prévenu de faire attention a cette fille. Elle ne la sentait pas du tout'
- Diklann : Il y avait de quoi se méfier.
- Octave : tu la baisé ?
- (petite voix ) Oui
- Tom : Mais non Jim..
- Marc : Calmez vous. Termine Jim
- Marc la nuit ou t'as eu ton accident, c’est cette nuit que ça s’est passé. Malaïka et moi on s'est séparé après que j'ai découvert qu'elle m'a caché le fait que vous êtes des ex, et cette nuit là…
- Octave : …Cette nuit la tu t'es trouvé une autre
- Tom : Ferme la
- Elle m'a invité a diner soit disant que sa famille avait raté leur avion et elle se sentait seule.
- Diklann : Dis moi que t'as dis non.
- Marc : S'il avait dis non on allait pas être là
- Diklann : Aussi
- J'ai dis non
- Octave : Elle a insisté je suppose
- Oui. J'y suis allé. On a mangé et ensuite on est allé dans son salon boire une coupe de champagne et ensuite elle est allé se changé et a son retour…
- Tom : Vous avez baiser ?
- Non. Elle a commencé a me séduire mais je me suis levé et je suis partie. Mais …
- Eux : Mais….
- …
- Eux : Mais quoi…
- Je suis revenu sur mes pas. Et c’est de là que tout est parti
- Diklann : Donc son « met de pistache » est sucré au point où tu ne touches plus la mère de tes futurs fils ?
- Elle m'a fait un truc.
- Marc : Quoi ça ?
- Je ne sais pas. Une sorte de charme ou de sorcellerie je ne sais pas. Mais je ne peux que coucher avec elle. Il y a comme un magnétisme
- Tom : Oh Peutah.
- Octave : Mais Malaïka a dit que vous faites quand même des…
- Marc : Des choses.
- Octave : Oui des choses
- Oui mais je ne bande pas.
- Marc : Donc en fait avec Malaïka tu ne bandes pas mais avec Jeanne tu bandes
- Tom : Jade pas Jeanne
- Diklann : Qu'est ce qu'on s'en fou Tom
- Oui c'est ça. Je bandes pas avec Malaïka.
- Octave : Okay c’est gérable. On lui met la raclée de sa vie et on lui demande d'annuler son sort.
- Diklann : Genre tu es sur Disney world ?
- Tom : Jim ça m’étonne hein c’est une femme qui te dirige comme ça frère.
- Diklann (rire) : C’est pas drôle mais le Jim que je connais l’aurais déjà décapité
- Marc : De quoi vous parlez ce n’est pas drôle.
- je suis impuissant. Son truc la est tel que je ne peut rien lui faire de mal
- Octave : Même pas une gifle ?
- Meme pas une gifle frère je suis attaché.
- Marc : on trouvera  une solution.
- Et ce n'est pas tout.
- Diklann : Ah parce qu'il y a plus ?
- Tom : J’espère que ce n'est pas ce à quoi je pense hein Monsieur Super Bite
- C'est ça
- Eux : Masssaaaaahhh
- Octave : tu es dans une belle merde la Dina
- Tom : Des jumeaux aussi ?
- Je ne sais pas. Je sais juste qu'elle attend un bébé.
- Diklann : Et qu’est ce qui prouve que c'est le tien ?
- C'est le mien.
- Tom : Donc au final je suis le seul célibataire et sans enfants c’est ça.
- Nous : Ferme la Tom
- Marc : Réfléchissons car ce n'est qu'une question de temps pour que Malaïka ne s'en rende compte.
- Diklann : et elle nous attends avec le compte rendu. Qu'est ce qu'on pourra bien lui dire ?
- Marc et Tom : La vérité.
- Octave : Vous êtes fous?
- j'ai pas envie de perdre Malaïka. Elle s'en ira si elle venait à le savoir.
- Diklann : Ou elle ne supportera pas le choc. Pensez a son état.
- Octave : Elle est presque à terme.
- Marc : Elle est très forte. Ne la sous estimer pas.
- Tom : Dis nous les choses.
- Diklann : Bon que chacun donne son avis. Lui dire ou ne pas lui dire ?
- Octave : Ne pas lui dire et butter la sorcière
- Tom : Lui dire, et espérez que l'amour l'emporte.
- Marc : Lui dire après l’accouchement
- Diklann : Ne pas lui dire.
- Eux : Jim ?
- Elle ne le supportera pas. Ne pas lui dire.
- Tom : Et qu'est ce que tu fera donc ?
- Je ne sais pas. Mais il nous un plan vite fait.
- Eux : D’accord.
- Merci les gars, ca me soulage que vous soyez au courant.
- Tom : Papa deux coups trois enfants ?
- Octave (rire) : Mais ferme ta bouche aussi nor ?


Et c'est dans cette douce ambiance de rire et de blagues que les cinq hommes ont quitté le bureau de Jim. Ça soulage toujours de parler de ce dont on souffre, de nos soucis, de tout ce qui nous tracassent. Jim se sentait léger. Mais dans cette douce sensation, il a oublié les menaces de Jade. Et cette dernière après l'avoir attendu dans leur hôtel habituel pendant une bonne heure, décida alors de se rendre sur le champ au domicile de Jim et Malaïka. Pour tout raconter à cette dernière. En effet Jade n’était pas venu pour rigoler. Elle était venu pour détruire Jim, et malgré les sentiments qu'elle avait pour lui, sa soif de vengeance était beaucoup plus grande. Elle avait des enregistrements vidéos de tout leur ébats, des enregistrements audio de tout leur appels. Et elle comptait s'en servir. Mais elle ne se doute pas de ce qui l'attend, une fois là bas.

MalaikaWhere stories live. Discover now