2 Double Jeu

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Djanko.
Aujourd'hui fait deux jours que je n'ai pas vu Malaïka, je l'ai appelé plusieurs fois mais en vain. Cela ne m'a pas vraiment dérangé parce que j'étais avec Séraphine. Séraphine est une femme très exigeante et elle n'aime pas se faire attendre donc peut importe l'heure je me dois d'être disponible pour elle. Elle m'a parlé d'une affaire où elle voudrait m'introduire mais a dit qu'on en reparlera. Cette femme veut mon bien et fait tout pour que je ne manque de rien. Les sous qu'elle me donne je les mets de coté dans un compte bancaire pour que Malaïka ne se rende pas compte et les sous que cette dernière me donne bah je les gaspille à ma guise.
Je n'ai pas choisi cette vie, elle m'a été imposée. Il y'a 15ans déjà j'ai perdu mes parents et je n'ai pas eu ni frères ni de sœurs. J'ai toujours du me débrouiller tout seul. J'ai du arrêter les études très tôt parce qu'il n'y avait plus personne pour me prendre. Contrairement a Malaïka qui n'a jamais aimé l'école moi j'y excellais. Ouais j'étais plutôt brillant. BANKONO Marc-Arthur toujours premier de sa salle de classe. La plus part des gens ne connaissent pas mon vrai nom. Pour tout le monde je suis Djanko le motocycliste, et le mec de la belle vendeuse de beignets. Mais bon comme je l'ai dit je n'ai pas choisi cette vie. Dans mon adolescence je suis très vite tombé dans le vol. Du vivant de mes parents je n'ai jamais manqué de rien et je déteste être dans le besoin donc quand je ne pouvais pas avoir quelque chose, je le volais. J'ai commis plusieurs délits mineurs, du coup j'ai un casier, ce qui m'empêche le plus souvent d'avoir du boulot, même en temps que coursier d'une entreprise. Bon disons ça et mon manque de diplôme.
Malaïka et moi on se connait depuis l'enfance on était pratiquement comme des frères et sœurs. Quand j'ai perdu mes parents, ses parents on prit soin de moi et quoi qu'il en soit je leurs serais éternellement reconnaissants. J'ai été très amoureux de Malaïka. Je l'ai été mais je ne le suis plus. Nous deux c'est plus physique qu'autre chose, et Malaïka se donne au premier venu pour de l'argent. Elle a toujours eu la folie des grandeurs et même ce plan tordu d'escroquer des hommes et se partager le butin il vient d'elle. Je n'ai pas dit non parce qu'elle m'avait déjà saoulé avec ça pendant un mois et je reçois une part considérable, cet argent m'aide. Je sais vous me diriez pourquoi ne pas me contentez de l'argent de séraphine et laissez Malaïka. A moi de vous répondre donc que c'est pour le sexe aussi. Cette fille oh elle est le rêve de tout homme. Ma nature d'homme m'empêche d'arrêter tout ceci. Donc je me dois de jouer l'homme éperdument amoureux. Mais je sens que tout ceci finira bientôt elle a changé Malaïka. Je me rends de ce pas à son stand. Il n'est pas loin de chez moi et c'est toujours une occasion de faire la causette avec mes gars.
Arrivé au stand je suis accueilli comme un roi hein avec des cris et des présidents par ci et par là. Lol. Ils sont trop fous ces gars. Ils le font parce que j'ai Malaïka dans mon lit quand je veux, c'est leur rêve à tous. J'ai vu Malaïka entrain de servir des gens elle est toute belle et rayonnante on dirait qu'elle est heureuse.
- Laï bonjour. C'est son petit nom depuis que nous sommes gamins.
- Hum BANKONO tu sors d'où comme ca ? C'est à l'heure que tu viens souvent ici ? C'est toi-même qui sais ce que tu fais. Tsuips.
- Pardon sert moi les beignets là bas, de toi à moi qui dois faire le bruit à l'autre ? Tu sais combien de fois je t'ai appelé ?
- Avant que tu ne m'appelles ce soir la, tu n'étais pas sensé venir m'aider à débarrasser le stand comme tout les jours ? Tu peux me dire où tu étais ?
- Laï je crève de faim là on se prend la tête dans une heure s'il te plait la j'ai faim.
- Tsuipssss tiens.

Elle m'a tendu mon plat en faisant la tronche. J'aime trop quand elle fait cette tête là. Ca me rappelle quand on était petit et que je la battais a pratiquement tout les jeux qu'on jouait. Maintenant on ne partages même plus rien d'extra.

J'ai attendu que tout le monde s'en aille pour qu'on parle un peu. Malgré tout j'aime parler avec cette fille, elle est drôle.
- Donc tu dis que tu travaillais avec ta moto vers le centre-ville c'est ca ?
- Oui Laï. Je n'avais pas faim chéri et j'avais besoin d'argent donc je suis allé travailler avant de passer a ton stand. Et a mon retour tu n'y étais plus, je suis allé faire des tours et je suis passé chez toi le soir Tatie m'a dit que tu étais sortie. Et le lendemain même je suis venu au stand tu n'y étais pas toujours on m'a dis que tu n'as pas vendu. Donc voila.
- Oh okay je vois bah j'avais un diner avec Jim Karlson Dina tu sais l'ingénieur.
- Ouais celui avec qui tu ne veux pas raccroché c'est ça ?
- Arrêtes Bankono. On en a déjà parlé. J'étais au dîner après nous sommes allé au cinéma, j'avais plus de batterie. Raison pour laquelle tu as appelé sans suite. Et le lendemain j'étais épuisé je n'ai pas vendu
- Hum Tu me prends pour le dernier des bâchi bouzouk¹ n'est ce pas ?

Elle s'est tordue de rire. J'ai toujours les mots qui la plient en deux.
- Oh toi aussi avec tes mots à deux balles la chéri. Pourquoi tu dis ça ?
- Tu veux me faire croire que tu n'as pas couché avec lui ? Et que t'es rentré chez toi ?
- Oui c'est ça.

J'ai voulu continuer à jouer le type jaloux et elle a mis directement une petite liasse de billets dans ma main.
- Tiens voilà 100milles il m'en a donné deux cents, voilà ta moitié. Te fâche plus s'il te plait.
- enfin tu parles bien, merci.
- De rien. Bébé on rentre ?
- Je trouve qu'il te donne de moins en moins d'argent ce monsieur, il ne se doute de rien ?
- Non non t'inquiète.
- Allons chez moi chéri tu m'as manqué.

Elle a sourit et on allé chez moi avec ses affaires.
Je ne vis pas dans un appartement, je loue un petit studio, chambre cuisine douche. Je me sens pas très a l'aise ici surtout que Séraphine n'acceptera jamais de quitter son palace pour s'allonger sur un matelas posé a même le sol. Malaïka elle ne s'en plains pas ce n'est pas diffèrent chez elle. Cette vie ne me plait pas je veux me ranger, mais comment faire ça? Je ne sais pas encore. Nous sommes arrivés, elle s'est couchée directement. Moi j'ai allumé la télévision, j'ai déposé la télécommande et je me suis tourné vers elle. Elle avait le regard ailleurs.
- A quoi tu penses ma belle.
- A rien t'inquiète.
- Ah ouais je ne t'ai pas manqué ? Même pas un tout petit peu ? (Sourire provocateur)
- Siiii chéri tu m'as manqué.
- Allez montre moi a quel point. Elle s'est levé et s'est déshabillé tout en faisant de petits tours de danses pour le plus grand plaisir de mes yeux. Elle est allée se placer à l'angle du mur et a commencé à faire bouger son derrière, j'adore quand elle fait ça. Elle voulait revenir sur le lit, je lui ai dit de rester à l'angle. J'ai pris une ceinture et je lui ai donné quelques coups sur les fesses. A ma grande surprise elle m'a dit d'arrêter, elle qui me le demande si souvent. Je voulais la prendre dans cet angle là mais elle a exigé que ce soit sur le lit. Je n'ai pas compris elle me parlait de respect d'amour et tout. Je n'ai rien compris. Bref on a couché ensemble je n'ai pas pris mon pied comme d'habitude mais bon, ça reste Malaïka, donc c'était pas mal.
Après l'acte elle s'est rhabillée. Je lui ai demandé si elle s'en va elle a dis non. Elle est bizarre aujourd'hui, Malaïka adore marcher nue.
- Djanko ?
- Oui
- C'est quoi ce oui là ?
- Je t'écoute.
- On vient de baiser et tu me fais la gueule là sérieux ?
- Malaïka je t'écoute.
- Jim veut qu'on s'installe ensemble.
- ....
- Djan....

Je n'ai pas voulu l'entendre, je l'ai giflé. Je suis énervé je ne sais même pas pourquoi.

- Putain Rentre chez toi Malaïka.
- Bébé calme toi s'il te plait (m'a-t-elle répondu en larmes.) Je...écoute. C'est toi que j'aime juste que ce jeu qu'on a commencé est très dur. Jim m'aime et il ne veut pas me laisser partir il veut que je m'installe, qu'on ait une vie de couple, il veut même me trouver des stages et...
- Lol des stages ? Des stages de quoi ? Tu as quels diplômes pour commencer ? Comment tu vas lui expliquer ça? Tu n'es bonne qu'au lit mais ta tête est aussi vide qu'un tonneau percé.

Elle m'a rendu ma gifle. Elle avait le regard injecté de sang, je ne l'ai jamais vu comme ça.
- Je ne te permets pas de m'insulter Djanko. Moi je fais tout ça parce que je t'aime. Parce qu'on s'était promis de sortir de cette misère ensemble et pendant que moi je me fais sauter, toi t'es la a te tourner les pouces et après t'es bien content d'encaisser de l'argent. Ne me sors pas la carte du mec jaloux Djanko okay ? Tu crois peut être que je ne t'ai pas vu sortant de cette voiture vers la station service l'autre jour ? Je n'étais pas sur que c'était toi jusqu'au moment ou je t'ai regardé droit dans les yeux quand tu me mentais que t'étais allé travailler au centre ville. Un homme un vrai n'envoie pas la femme qu'il aime coucher pour de l'argent. Un homme ça travaille pour gagner sa vie, chaque fois je te donne de l'argent je n'ai jamais vu une nouvelle fourchette ou même un lit dans cette maison. Non toi tu vas boire et jouer au président. Et moi je me fais démonter. Après tu viens même manger mes beignets et faire le fière devant les gens du quartier. N'importe quoi.
- Okay merci pour ces paroles et la voiture a la station c'est une femme qui avait cogné ma moto et m'avais amené a l'hôpital pour des soins, elle m'a déposé la pour que je puisse aller récupérer ma moto chez Henri au garage. Je t'ai menti parce que je ne voulais pas que tu te fasses du souci. Mais je suis ravi d'entendre tout ce que tu avais à dire à mon sujet. On a commencé ce plan ensemble et maintenant tu veux aller t'installer avec lui vas y.
- ....
- s'il te plait sors KOYOLI.
- Je ne m'installe pas avec lui je voulais juste qu'on en parle. Mais bébé écoutes....
- Mais putain dégage Malaïka dégage de chez moi merde il n'y a ni fourchette ni de lit chez moi dégage donc...

J'ai du la traîner dehors avec son panier d'assiettes, merde elle me saoule putain. Qu'elle aille où elle veut avec son Jim je m'en fous. Merde a la fin.

MalaikaWhere stories live. Discover now