18. Le Procès

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Jim.
J’aurai juré que le soleil n’allait pas se lever tellement la nuit était longue. Hier, mes parents ont fait un vacarme de fou à la maison, je ne sais quoi pensé de tout ceci. Ma mère a dépassé les limites je ne le supporte plus, elle n’arrête pas de répéter que Malaika m’a envouté, au point d’aller fouiner dans ses affaires. Ma mère étant d’origine indienne, elle a de fortes croyances en la sorcellerie. Je ne sais pas comment gérer cette situation. Je ne peux pas faire un choix entre mes parents et la femme que j’aime. Et moi qui pensais au beau weekend end que ma princesse m’a offert, à cette heure si nous devions être sur la plage, les pieds dans le sable, le vent dans les cheveux, l’amour quoi…Mais au lieu de cela je suis à Douala…Je sors de la pharmacie acheter les médicaments de maman, après la bastonnade elle est directement tomber malade, je n’ai même pas envie de rire hein, avec toute la gueule qu’elle a faite à Papa, il a quand même su comment la maîtriser. Comme quoi l’homme reste l’homme. Je veux sortir et…Oh mais non. Mais c’est quoi cette ville-là ? Comment quelqu’un peut se garer aussi mal ? Comment je fais pour sortir ma voiture maintenant ?
- Euh monsieur le vigil là ?
- Oui bonjour monsieur un souci ?
- Oui comment pouvez-vous laisser une telle chose se produire ? Comment quelqu’un peut se garer aussi mal ? Il bloque presque trois voitures là. Je fais comment pour m’en aller.
- Excuse-moi monsieur, quand j’ai voulu m’interposer la dame m’a dit qu’elle ne mettra pas long…Tenez la voilà.
- Dites-lui d’avancer sa voiture je veux y aller moi
- La dame : J’ai des oreilles vous savez ? Bonjour
- Le vigil : Ah rebonjour madame le monsieur aimerait sortir sa voiture s’il vous plait pouvez-vous avancer la vôtre…
- La dame : euh d’accord.
- Merci
- La dame : Mais de rien
Elle est entrée dans sa voiture et elle a avancé, j’ai réussi à sortir ma voiture. J’étais prêt à partir quand je la voie descendre et me faire signe de la main. Je ne sais pas ce qu’elle veut donc je décide de sortir.
- La dame : Monsieur ?
- Oui Madame tout va bien ?
- La dame : Oui juste que tout à l’heure vous n’avez pas répondu à mon bonjour
- (surpris) Euh okay. Bonjour Madame vous allez bien ?
- La dame : Oui ça va merci
- Okay ravi Bonne journée.
- La dame : Alena…Alena Jade Koussidem
- Enchanté Jim Karlson. Je dois vous laissez.
- La dame : Okay.
Je suis entré dans ma voiture et je suis parti. Quand je suis arrivé chez moi la table était déjà faite, papa et Malaika était déjà installés. Je leur ai fait des bises et ensuite je suis allé dans la chambre de maman.
- Toc toc toc ? Maman ? Maman t’es là
- Oui chéri entre je suis là
- Bonjour maman tu vas bien ?
- Ça peut aller merci
- D’accord tiens voici tes médicaments à plus tard.
- (surprise) Jim ?
- Oui ?
- Attends un peu s’il te plaît j’aimerai te parler.
- Je crève de faim maman désolé on se parle plus tard…
- (se levant) Mon chéri écoute je suis désolé. Désolé pour tout sincèrement. Je n’aime pas que tu ne m’adresses pas la parole, ça me brise en deux. Je l’admets j’aurai dû te prévenir avant d’arriver ici, je n’aurais pas dû fouiller dans ses affaires, excuse-moi s’il te plaît Jim.
- …
- Jim quand tu auras des enfants tu comprendras mieux. Tout ce que je te demande c’est de ne pas nous mettre à l’écart de ta vie, c’est pénible. Tu sais que tu es notre unique enfant, on a besoin d’être au courant de ce que tu fais et de connaitre ceux-là qui font partir de ta vie.
- Maman. Je comprends tout ce que tu dis, et tu as raison, je m’en excuse aussi. Tout ce que je te demande c’est de lui donner une chance, donne à Malaika une chance de te prouver ce qu’elle ressent pour moi, une chance de te prouver qu’elle assure en tant que femme, une chance maman,…juste une.
- D’accord je le ferais juste pour toi
- Merci. Pour commencer descend manger avec nous
- Humm
- …
- Okay j’arrive.


Marc-Arthur.
Qui l’aurait cru ? Bankono Marc-Arthur, le Djanko, le président de Ndogsimbi, le bourreau de ses dames…Aujourd’hui papa d’une petite fille et en couple avec cette belle jeune femme qui dort paisiblement près de moi. Je croyais rêver mais ce matin le visage doux de Mina m’a fait comprendre que non. Elle a dit oui. Je sais que je m’emballe en disant que je suis le Papa de Cléo mais je m’en fou j’avais juste envie de le dire. Je ne saurais décrire le sentiment que je ressens en ce moment. Si c’est ça que les blancs appelle l’amour je confirme que c’est très beau. Je suis super heureux, j’ai juste envie de rire juste comme ça pour un rien.
Hier je n’ai pas fait l’amour à Mina. Ce n’est pas l’envie qui manquait croyez-moi, mais bon trop de choses ce sont passées et je n’y croyais pas moi-même. Je préfère attendre un autre jour pour passer à l’acte. Néanmoins, elle m’a demandé de la toucher, je l’ai fais (rire). Elle est toute belle quand elle dort cette femme. Je lui ai fait un bisou sur le front et je suis sorti sans faire de bruit. Je suis allé dans ma chambre, et ma reine (cléo) était déjà debout. Elle était couchée comme une grande et ne faisait pas de bruit, elle regardait le plafond. Quand elle a remarqué que je suis là, elle a commencé à s’agiter et à balbutier des mots en langues de bébé. J’ai compris qu’elle voulait que je la prenne dans mes bras, ce que j’ai fait avec plaisir.
- Alors ma grande, on a bien dormi ? T’es toujours aussi belle toi dis-moi c’est quoi ton secret ? Donc voilà hier pendant ton sommeil maman et moi on a pris une décision…Mais j’ai besoin que tu me donnes ta bénédiction.
- …Aaah bou aaargh
- Alors ma petite Cléo, est ce que tu me permets d’être ton papa ? Est-ce que tu me permets de prendre soin de toi et de ta petite maman ? Je te promets que je ne te décevrai pas tu peux me croire.
La porte s’est ouverte et là il y avait Mina et son sourire angélique
- Bonjour à vous deux
- Bonjour madame la marmotte
- (prenant cléo) Bonjour mon amour ça va ?
- Elle va bien nous étions en train de parler de quelque chose d’important là et tu nous as interrompu.
- Ah ouais c’est ça tu parles le langage bébé toi ?
- lol elle n’est plus un bébé ma reine
- Bientôt ma cléo va parler et le premier mot qu’elle dira c’est maman
- Même pas elle ne dira Papa
- (Froide) Marc tu n’es pas son père
- (surpris) je sais.
- Pourquoi tu dis papa alors ?
- Juste comme ça. (Me rapprochant d’elle) Ecoute chéri je ne suis pas là pour prendre une place qui n’ai pas la mienne, je ne suis pas son papa certes mais je prendrai soin d’elle comme ma fille et de toi comme ma femme. Ne sois pas froide s’il te plait et embrasse-moi. Viens là bébé.
- Marc pas devant la petite s’il te plait.
- Elle a à peine 2 ans tu sais elle ne connait rien de tout ceci.
- Ca me gêne en tout cas.
- Okay bon attend tournons la comme ça et embrassons-nous vite fait
- Lol elle va se retourner tu sais
- Okay pff j’abandonne.
- Je dois me préparer j’ai un entretien avec Tom-Yorick aujourd’hui
- Euh ? c’est qui Tom-Yorick ?
- Un ami
- Je ne sais pas pourquoi mais je crois avoir déjà entendu ce prénom
- …ah bon ou ça ?
- Je ne sais plus trop bref ce n’est pas important.
- Okay s’il te plaît rouge ou bleue ?
- Quoi ?
- La cravate bébé
- Ah d’accord la rouge. Mais sinon comment fera tu pour gérer le boulot et l’école.
- C’est juste pour me faire de l’argent cette fin d’année et s’il me permet de travailler à temps partiel c’est mieux comment ca je pourrais gérer à la rentrée. De l’autre côté j’ai les recettes de ma moto. Ce n’est pas beaucoup mais t’inquiètes on va s’en sortir.
- Je ne veux pas être une charge jusqu’ici je m’en sortais pas mal
- Tu n’es pas une charge tu ne le seras jamais.
- Aller file tu seras en retard, ou est-ce que je devrais laisser tes clés quand je partirai ?
- Partir ? ou ca ?
- Marc je dois rentrer chez moi tu sais je ne peux pas rester.
- Mina ? Je veux que tu restes s’il te plait
- On y va doucement t’inquiètes tu pourras passer à la maison
- Hum okay. Tu pourras laisser les clés sous le paillasson Calixte et Pola les trouveront là-bas
- Okay.
Je suis allé prendre une douche et à mon retour Mina et cléo n’était plus dans la chambre. Je me suis habillé et je suis sorti de la chambre. Dans la cuisine, Mina avait dressé la table et nourrissait la petite cette image est resté figée dans ma tête toute la journée. J’ai mangé et suis parti après avoir reçu mes bisous de la part de mes belles.


Malaika.
J’ai eu de la peine à dormir hier, car Jim a eu un sommeil très agité. Je devais tout le temps me lever pour lui donner un verre d’eau. Je n’aime pas le voir ainsi, il a toujours connu une certaine stabilité dans leur vie de famille donc après la bagarre il était mal, il était très mal mon petit chéri. Il est rentré de la pharmacie et après une discussion avec sa mère elle est descendue prendre le petit déjeuner avec nous. Elle était calme et elle forçait le sourire, c’était drôle. Après le repas le couple Dina est allé se relaxer autour de la piscine, Jim et moi nous débarrassions la table.
- Oh Zut
- (surprise) Qu’est ce qui ne va pas Amour ?
- Le procès de ce cher Ndibi Hector c’est aujourd’hui
- Ah c’est vrai on avait oublié
- …
- Ce n’est pas grave on ira tout à l’heure c’est à 14heures n’est-ce pas ?
- Oui bébé mais je ne pourrai plus y aller avec toi bébé
- Pourquoi ? Tu sais au moins qu’Octave y sera n’est-ce pas ? Tu comptes me laisser avec lui après ce que je t’ai dis ? Et d’ailleurs quand j’y pense depuis que je te l’ai dit qu’est-ce que tu as fait ? Tu lui as parlé ?
- Non je t’ai dit de me faire confiance. Octave ne peux rien te faire de mal. Hum. En tout cas il n’a pas la mémoire courte il sait qu’il n’a pas intérêt. Soit tranquille.
- Comment ça la mémoire courte de quoi tu parles ?
- Rien d’important mon amour.
- Tsuips
- Ermine viens là, (il me coince contre l’évier) tant que moi je suis là, personne ne te fera du mal Okay ?
- Je sais bébé mais il a cette façon de me regarder là ça fou les jetons quand même.
- Je me répète, personne ne te fera jamais rien tu es à moi et à moi seule.
- Humm Okay, laisse-moi passer alors on a pas terminé le rangement.
- Humm non j’ai envie de toi.
- (surprise) tes parents sont dans le jardin ils pourraient nous voir s’il te plait
- Nous sommes adultes et vaccinés tu sais ?
- Lol je ne rigole pas pousse toi.
- Écarte tes jambes
- Jim non
- Vas-y amour écarte tes jambes. Regarde dans quel état monsieur Patou se trouve.
- (j’ai éclaté de rire) Que monsieur Patou. Ooor Dina regarde la fenêtre de la cuisine donne au jardin tes parents me voit.
- Tourne toi et fais semblant de faire la cuisine. Je n’irai pas dans la chambre je te veux ici et maintenant
- Aie bébé dis pas ca
- Vas-y écarte.
Je me suis tournée comme il me l’a demandé j’ai ouvert le robinet et j’avais les yeux rivés sur Leroy et Séraphine. Jim a mis mon string sur le côté, et ensuite il s’est baissé. Je m’attendais à ce qu’il me fourre des doigts mais c’est sa langue chaude que j’ai reçu sur la foufoune. Il est trop fou ce type. Il était littéralement assis à même le sol la tête entre mes jambes. Je m’efforçais à ne pas gémir, mais comment faire ?
- (Leroy depuis le jardin) Ma fille ça va ?
- Euh…oui oui. ca va merci
- Tu as besoin d’un coup de main ?
- Non non merci je gère
- Il est ou Jim
- (Jim m’a mordu) AAIIIIIEEE
- (Leroy se lève inquiet) Malaika ca va tu es sur ?
- Séraphine : Pourquoi tu cries comme ça ? Tu t’es coupée ?
- Non je vous jure ça va.
- Eux : Okay
Jim a commencé à rire. Il est terrible ce type.
- Fais la vaisselle bébé
- Jim arrête s’il te plait tes parents n’arrête pas de me fixer
- J’arrête juste si tu me dis que tu n’aimes pas
- …
- Dis-le.
- Je…
- Tu ?
- …
J’ai réussi à me dégager de là. Et j’ai couru dans la chambre, il me courrait après en me demandant de revenir, c’était très drôle. Il est arrivé devant les escaliers avant moi et s’est mis sur mon chemin. Il voulait me prendre dans ses bras, je me suis échappé par le salon, je l’ai entendu venir et je suis sorti dans le jardin. Les beaux-parents me regardaient surpris. Je réfléchissais où me cacher et là j’ai pensé à la petite maison de fleurs,  j’y suis entrée en faisant signe à Leroy et sa femme de ne rien dire. La seconde d’après Jim est arrivé dans le jardin.
- Jim : Papa elle est où
- Leroy : De qui tu parles ?
- Jim (rire) : Papa je l’ai vu dans le jardin elle était ici, où est-elle ?
- Séraphine : Je croyais que vous étiez adultes pourquoi vous courrez partout comme des gamins comme ça.
- Jim : elle est où maman s’il te plait
- Leroy : On ne l’a pas vu fils cherche mieux dans la maison
- Séraphine : Elle est dans la maison de fleurs
- Jim : haha Bébé sort c’est bon tu es grillée.
- Leroy (s’adressant à sa femme) : tu n’es même pas marrante Raphaëlle
- Séraphine : Je n’ai pas le temps pour ces jeux de gamins.
Je suis sortie de ma cachette et Jim m’a prise dans ses bras. On était trop mort de rire. Jim parfois il se comporte comme un gamin, et j’adore jouer avec lui.
- Leroy : Vous êtes toujours aussi fous ? Vous deux-là ?
- C’est ton fils il adore les jeux
- Séraphine : Hum
- Jim : Ca ne vous dérange pas si on vous laisse la maison pour un moment ?
- Séraphine : Vous allez où ?
- Jim : j’ai du boulot, je n’ai pas encore donné les congés à la société et Malaika doit se rendre au tribunal
- Leroy : Ah pour le problème de vol et d’usurpation de bien Octave me l’avait dit.
- Séraphine : Et pourquoi elle y va-elle ?
- J’ai été volé donc je dois y être
- Séraphine : Tu as de l’argent toi ? Ou celui de mon fils ?
- Jim : Maman.
- Mon argent Madame pas celui de votre fils. Et d’ailleurs.
- Jim : c’est bon laisse tomber
- Leroy : Décidément.
Je suis partie.
- Jim (s’adressant à sa mère) : tu parles d’efforts bravo Maman.
- Leroy : tu le perdras continue.
Je fais des efforts avec cette femme je fais trop d’efforts mais par moments elle abuse. J’ai bien envie de me retrouver seule avec elle et lui remettre les pendules à l’heure. Bref je me suis douchée et Jim et moi nous sommes sortis. Il m’a déposé devant le tribunal de grande instance de Bonanjo. Il m’a dit que ses avocats me représenteront et que je n’aurais pas à parler. Il m’a ensuite fait comprendre que je n’étais pas la seule victime de ce monsieur, et donc tout ira bien.
- Okay bébé merci mais si tu finis au boulot tu viendras me rejoindre ?
- Oui ne t’inquiètes pas. Allez vas-y je t’aime
- Je t’aime.
Je descends de la voiture et j’entre. Je vois directement trois monsieur s’approcher de moi, ils m’expliquent qu’ils sont les avocats de Jim, je me sens directement rassurée. Je prends place et je vois octave discuter avec un avocat, le sien je suppose. Nous avons patienté encore dix minutes et ensuite le procureur est entré, suivi de trois juges. Nous nous sommes tous levés. Les avocats m’ont demandé de mettre mon téléphone sur silence, et je l’ai fait. Derrière moi, il y avait des femmes qui échangeaient une discussion au sujet de Monsieur Ndibi Hector. D’après ce que j’ai pu comprendre il a voler le titre foncier de l’une des dames, à épouser la seconde dame lui a fait un enfant et c’est ensuite emparé de tous ses biens. Je me suis demandé à ce moment-là à quoi lui servaient tous ses biens qu’il expropriait. Après tout, à quoi cela me sert-il, je suis juste là pour qu’on me rembourse mon dû.
Sous ordre du juge on a fait entrer Monsieur Ndibi Hector. Il avait l’air inquiet et fuyait le regard de tout un chacun. Les femmes derrière moi ont commencé à crier voleur, bandit, sorcier…et l’un des juges a crié "Silence dans la salle". La seconde d’après le silence a régné. Il a repris la parole et a expliqué ce pourquoi nous nous trouvions dans ce tribunal,  ensuite Ndibi Hector a été appelé à la barre.
- Procureur : Monsieur Ndibi Hector Donatien
- Ndibi : Oui monsieur le procureur
- Procureur : Vous avez écouté monsieur le président du tribunal reconnaissez-vous avoir fait ce pour quoi vous êtes accusés ?
- Ndibi : Pas en totalité monsieur le procureur.
- Procureur : Que reconnaissez-vous avoir fait ?
- Ndibi : Je reconnais avoir pris quelques objets de valeur appartenant à Madame Ndibi Reine Cassandre, mon épouse et la mère de mon fils mais c’était sous l’effet de la colère je les lui ai rapporté mais ils ont été volé la même nuit monsieur le procureur.
- Procureur : je vois. Donc si je comprends bien de toutes les accusations c’est la seule que vous reconnaissez avoir commise ?
- Ndibi : Oui monsieur le procureur
- Procureur : Connaissez-vous madame Koyoli Ermine Malaika ?
- Ndibi : Oui monsieur le procureur.
- Procureur : Qui est-elle ?
- Ndibi : Une des nombreuses femmes avec qui j’ai couché monsieur le procureur.
Je me suis levé d’un coup et je me suis mise à hurler menteur, sale menteur…Les avocats de Jim m’ont forcé à me rasseoir mais c’est le regard noir du juge qui m’a calmé.
- Ndibi : Comme je disais monsieur le procureur j’ai couché avec cette jeune femme elle est reconnue à Ndogsimbi et dans tout Douala pour son métier de pute, et comme elle aimait le dire, elle est une pute de luxe. J’ai plusieurs témoins qui peuvent le corroborer. On s’est rencontré dans le cadre du boulot qu’elle fait et on s’est donné du plaisir si vous voyez ce que je veux dire…
- Avocat de Jim : Objection votre honneur, le client de la partie adverse ne peut pas prouver ce qu’il est entrain de dire. Ce sont des propos diffamatoire envers notre cliente…
- Ndibi : J’ai des témoins qui peuvent corroborer ce que cette femme fait pour…
- Procureur : Allez droit au but monsieur Ndibi…
- Ndibi : D’accord monsieur le procureur, comme je disais tantôt on s’est donné du plaisir toute la nuit et elle m’a demandé 500milles comme considération pour notre partie de jambes en l’air et j’ai refusé. Je lui ai dit qu’il n’était pas convenu que je devrai lui donné de l’argent et elle s’est en allé furieuse.
- Procureur : Dame Koyoli vous accuse de lui avoir volé une somme de deux millions et demi versé pour un terrain qui appartient en réalité à Monsieur Octave Karim Stern. Et elle insinue que vous avez dit et démontré que ce terrain est le vôtre avec preuve à l’appui qui s’avère être un faux titre foncier…Le reconnaissez-vous ?
- Ndibi : Ce sont des balivernes elle s’est surement renseigné sur ce que je fais comme boulot, qui est celui de démarcheur et a voulu en profiter. Cette fille n’a pas d’argent et ses conditions de vie sont précaires elle cherche un moyen de se faire de l’argent et s’est tout.
- Procureur : Monsieur Octave Karim Stern, vous accuse d’avoir utilisé ses terrains pour faire des ventes malicieuses à trois reprises déjà le reconnaissez-vous ?
- Ndibi : Non je ne le connais pas celui-là et peut-il le prouver ? M’a-t-il déjà vu sur ses terrains ?
- Procureur : et qu’en est-il de Madame Ateba Charlène qui vous accuse d’avoir volé son titre foncier ?
- Ndibi : je ne la connais pas.
- Procureur : Elle est pourtant votre voisine
- Ndibi : Je ne la connais pas
- Procureur : D’accord
- Juge : Avocats de la plaignante Ndibi Reine Cassandre vous avez la parole.
- Avocate : Votre honneur, monsieur le procureur général de la république, membres du jury, chers confrères avocats, bonjour…Ma cliente Madame Ndibi reine cassandre a été victime de violences conjugales grave et témoins de plusieurs vols commis par son mari monsieur Ndibi Hector. Qui en plus d’être un escroc, un bandit, un époux infidèle, est aussi un père irresponsable. Elle a reçu plusieurs plaintes et menaces du aux activités illégales que fait son mari. Sur ce m’a cliente a demandé le divorce. La nuit du 25 Aout de cette année votre honneur Ndibi est rentré chez lui furieux après avoir reçu les papiers du divorce et s’est mis à battre sur son épouse. Elle s’en ait sortie avec une côte cassée et un bras amputé, aujourd’hui elle est incapable d’exercer son métier de pâtissière. Son certificat médical peut prouver toutes les horreurs faites par mari, et nous avons pour témoins les membres de leur famille respectives et des voisins tels que madame Ateba Charlène. En plus de tout ceci il s’est enfuit avec des objets d’extrême valeur. Comme résumé donc, ma cliente demande le divorce, la garde exclusive de leur enfant de  6ans, la restitution de ses biens et une ordonnance restrictive pour ne plus avoir à subir les violences de cet homme ignoble.
- Juge : Avocat de la plaignante Koyoli Ermine Malaika vous avez la parole
- Avocat : Votre honneur Ma cliente a rencontré monsieur Ndibi Hector à la banque lorsqu’elle allait déposer son argent. Il l’a abordé et lui a remis une carte de visite en disant qu’il est un chef d’entreprise et possède plusieurs terrains en vente au cas où elle connaîtrait quelqu’un qui en veuille un. Ma cliente voulant elle-même changer de lieu d’habitation et ayant à ce moment-là les moyens nécessaire a contacté Monsieur Ndibi qui à la suite de leur échange téléphonique a proposé de lui présenter le terrain. Votre Honneur nous avons les enregistrements téléphoniques et les  échanges par mails. Après avoir vu le terrain ma cliente fût satisfaite. Monsieur Ndibi a présenté un titre foncier à ma cliente ses papiers personnels d’identité. Et après avoir signé le contrat, ils sont allés faire le virement d’argent à la banque Bicec. Ceci a été fait le 02 Aout. Il était question pour ma cliente de lui verser une autre somme d’argent mais quand elle est allé sur le présumé terrain de monsieur Ndibi, elle y a trouvé Monsieur Octave Karim Stern et ses ouvriers, qui lui ont expliqué que le terrain était à Stern immobilier et non à Ndibi. Ndibi Hector a été retrouvé plusieurs semaines plus tard dans un hôpital. Nous avons ici le contrat signé par Monsieur Ndibi et par Dame Koyoli. Ma cliente demande donc la restitution intégrale de son argent et si monsieur Ndibi n’arrive pas à prouver les propos énoncés aujourd’hui contre ma cliente nous ajouterons votre honneur avec votre permission une plainte pour diffamation. Et rappelons-nous qu’il était sous serment.
- Juge : Avocat du plaignant Octave Karim Stern vous avez la parole
- Avocat : Votre honneur mon client Monsieur Stern est le PDG d’une entreprise immobilière connu de tous dans ce pays, la compagnie Stern Immobilier. L’exercice de sa fonction consiste à obtenir des terrains pour y construire des entreprises, centre commerciaux, hôpitaux, écoles et j’en passe. La plupart des terrains de la compagnie se trouve dans des zones retirés de la ville et monsieur Ndibi ici présent s’amuse à trouver des terrains vierges et isolés, fabriquer de faux titres fonciers et vendre les dits terrains. Il l’a déjà fait à trois reprises et à chaque fois il s’en est sorti indemne. Nous avons pu le retrouvé grâce à Dame Koyoli qui est la compagne de monsieur Jim Karlson Dina, ce dernier étant un ami à mon client ici présent. Mon client accuse donc Monsieur Ndibi d’usurpation de bien et demande qu’il lui soit versé la somme de 15millions de FCFA comme dommages causé à sa compagnie et que ses trois terrains lui soit restitué. Merci votre honneur.
- Juge : Après une écoute attentive des parties plaignantes nous demandons à l’avocat de la défense de prendre la parole
- Avocat de Ndibi : Votre honneur nous demandons un ajournement pour mieux préparer notre plaidoirie avec des témoins et des preuves à l’appui.
- Juge : l’audience est levée jusqu’au 09 Janvier.
Nous nous sommes levés, et je me suis avancée jusqu’à Ndibi je l’ai regardé droit dans les yeux j’ai failli lui craché au visage quand Octave m’a tenu par la main et m’a dit de rien faire. Nous sommes sortis avec nos avocats, tout le monde essayait de me calmer. Je n’arrive pas à croire qu’il ait menti ainsi devant un tribunal. Mais ce qui me fait le plus bizarre c’est ce qu’il a dit. Il n’a pas complètement tort, c’est la vie que je menais dans le passé, qu’à t-il voulu dire quand il a dit qu’il a des témoins qui peuvent corroborer ses dires ? Comment s’est-il que je vivais à Ndogsimbi ?
- Avocat de Jim : Ne vous inquiétez de rien Madame nous nous chargeons de tout.
- D’accord
- Avocat de Jim : Rassurez nous s’il vous plait, sans vouloir vous offenser, vous n’avez jamais eu d’aventure avec ce monsieur n’est-ce pas ?
- Bien sûr que non que voulez-vous insinuer ?
- Avocat de Jim : rien du tout juste pour me rassurer. Bonne journée à vous nous discuterons avec votre mari.
- D’accord.
J’avais la haine. Je me suis sentie humilié et salie devant toutes les personnes présentes dans ce tribunal.
- Une pute de luxe hein humm ?
- Octave je ne suis pas d’humeur
- Quand est ce que je profite de tes services ma petite pute ? Je suis sure que tu es très compétente.
- (rouge de colère) Va te faire voir Octave et je ne suis pas TA PETITE PUTE Okay ? Je suis la femme de TON MEILLEUR AMI. Eh oui, c’est Jim qui profite de ca (faisant un tour sur moi-même) jour et nuit. Je sais que t’as la haine. Le genre d’homme comme toi, cours les rues. Tu n’as pas honte ? De fantasmer sur la femme de ton ami ? Tu n’as pas honte ? Tu es répugnant.
- (énervé) Ne me provoque pas
- N’importe quoi bonne journée.
- Tu n’as aucune idée de qui je suis et sache le…pute de luxe de gré ou de force je te baiserais et tu me supplieras de continuer encore et encore. Les filles comme toi je connais aussi. Je ne suis pas con comme Jim, je ne suis pas aveugle. On voit tous dans ton jeu, tu n’appartiens pas à notre monde. Et Jim se lassera de toi très vite. Tu crois le connaitre tu ne le connais pas crois-moi. Tu ne sais même pas qui est Karlson.
- Tu n’es qu’un porc
- Tu aimes les porcs car t’es aussi sale qu’eux
Il s’est approché de moi et m’a donné un bisou sur le front je l’ai repoussé il s’est mis à rire et est parti. Il me dégoute. Je ne comprends pas pourquoi il est ami avec Jim, Diklann et Tom. Bref j’ai appelé Jim il n’a pas répondu. J’ai pris un taxi pour Ndokoti, de là je prendrai une moto pour Ndogsimbi je dois voir ma famille elle me manque.

Jim.
Je ne suis jamais allé au boulot. J’ai assisté à toute l’audience, j’ai tout écouté. J’ai vu dans quel état Malaika a quitté le tribunal, et j’ai vu les avances d’Octave je voulais le voir de mes yeux. Décidément il a une mémoire courte mon cher Octave. Je ne veux pas agir maintenant, je n’ai pas envie d’enterrer quelqu’un d’autre. De l’autre côté, les propos de monsieur Ndibi m’ont assez frappé. Je sais que Malaika n’a pas eu une vie droite mais une pute ? Je me rappelle de cette phrase qu’elle m’a dite le jour des aveux "Je voulais m’en sortir je voulais gagner ma vie sortir de la misère à tout jamais  et c’est dans cette optique là que j’ai commencé à fréquenter des gens aisés et leur soutirer de l’argent». Sortir de la misère à tout jamais en quoi faisant je n’ai jamais demandé. Je me rappelle aussi du premier jour où je l’ai rencontré à la fête donné par ma compagnie, ce soir-là je l’ai raccompagné, et son comportement ce jour était celui d’une allumeuse... Bref j’ai besoin de boire un coup alors j’ai demandé à Diklann et à Tom de me rejoindre.

Octave.
Elle m’a mis dans un de ses états cette Malaika. Elle est trop belle. Plus elle me repousse plus je la veux. Je n’arrive pas à me contrôler je la désire trop cette femme. Elle ne devrait pas être avec ce con de Jim elle devrait être avec moi. Elle réveille en moi toutes sortes de sensations. Quoi qu’il arrive elle sera mienne. Jim est trop aveugle il ne voit rien, il ne la mérite pas. Je me fou de sa colère extrême. On est plus des collégiens. Il a toujours obtenu ce qu’il voulait, il a toujours eu la vie la plus belle, les plus belles femmes il n’aura pas Malaika. J’en ai marre que les deux autres soit toujours de son côté. Malaika sera à moi.
- Kaissal ? Allo ?
- Oui chéri
- Tu es ou ?
- Au bureau je me prépare à rentrer là
- Reste là-bas j’arrive
- Euh Okay. Tu es sur que tout va bien chéri ?
- Oui attend moi
Kaissal comme vous le savez gère un supermarché de la place. J’y suis allé je me suis garé. Et je suis allé directement dans son bureau.
- T’es déjà là bébé ?
- Oui
- Qu’est-ce que tu as Octave tu as l’air bizarre
- Ferme ta porte à clé
- Okay.
- ….
- Voilà c’est fait. Parle-moi maintenant que se passe-t-il ?
- Mets-toi à poil
- QUOI ?
- Mets-toi à poil et danse
- Octave non je suis au travail. On le fera à la maison.
- (rouge de colère) Bébé j’ai eu une sale journée et tout ce que je veux à l’instant c’est te sentir
- Tu me fais peur Octave regarde comment tu trembles tu es tout rouge
Elle parle trop cette fille. Je me suis approché d’elle. Elle tremblait comme une feuille, ce regard d’effroi, de peur, de faiblesse, elle me rappelle Mina. Elle n’arrête pas de reculer jusqu’à ce qu’elle soit dos au mur.
- Bébé ?
- Oui…oui Octave
- Tu es à moi n’est-ce pas ?
- Oui…oui je suis à toi ?
- Alors pourquoi tu pleures mon amour ?
- Tu me fais peur Octave
- Je veux juste de sentir, allez danses pour moi
- D’a…D’accord.
Elle s’est mise à nue et à commencer à remuer son bassin. Je souriais elle aussi. Je l’appréciais, je lui faisais des compliments, elle se sentait de plus en plus à l’aise et dansait plus bien. Je me suis déshabillé ensuite j’ai pris ma verge dans la main et je me suis mis devant elle. Elle a souri, donc elle a compris. Elle s’est mise sur les genoux et a commencé ce que vous savez. Je l’ai tenu par les cheveux pour qu’elle y aille plus vite, elle voulait se dégager mais je ne lui ai pas permise, je me suis fourré dans sa gorge le plus loin possible. Elle avait les larmes qui coulaient. Elle me faisait des signes de la main pour que je m’arrête et je me suis retiré d’un coup.
- Ça va ?
- (elle toussait) non
- Tu as aimé ?
- …
- Kaissal ?
- Laisse-moi reprendre mon souffle
- Fait moi jouir
- Octave…
- Viens je ne te ferais pas mal
- Promis ?
- Promis.

MalaikaWhere stories live. Discover now