12. Tu n'es pas le nombril du monde.

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Malaika.
Il m’est tout simplement impossible de rester calme. Si le Marc-Arthur dont parle Jim c’est Djanko, je suis dans la merde. Et si Jim était au courant de tout, et qu’il me le cachait ? Parce qu’il était au courant que je ne faisais pas d’étude mais jouait quand même le jeu, comment déceler le vrai du faux dans ce qu’il dit et fait ? Comment savoir si ce n’est pas un piège ? Et si c’était une coïncidence ? Non, ça ne l’est pas. Et si ceci vient de Djanko ? Oui, c’est surement cela. C’est surement lui qui est derrière tout ceci, vu la façon dont j’ai réagi au collège. Oui, c’est surement lui, il ne supporte pas la distance que j’ai mise entre nous et il veut revenir. Mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond. Jim a affirmé qu’ils se sont vus deux fois déjà, je me demande bien dans quelles circonstances et depuis quand ceci dure. Mina a raison, je devrais arrêter de mentir à Jim. Si je continue ainsi je serais la seule fautive de l‘échec de cette histoire.
Il est 19heures, j’ai fini de faire frire les beignets et je suis à la terrasse. Jim prend sa douche, il m’a demandé de le rejoindre, mais je n’ai vraiment pas la tête à ça. Et je n’ai surtout pas envie qu’il remarque quoi que soit. 19heures 26 et la première voiture se gare dans le parking. Jim étant à la douche je suis descendu recevoir la personne. La dernière fois chez Diklann, Lisa m’avait dit que ma robe était assez provocatrice, donc là je suis vêtu d’une robe pagne communément appelée «kaba». Elle couvre suffisamment mon corps, et ne laisse paraitre aucune de mes rondeurs. Le premier à être arrivé était Octave (pourquoi cela ne m’étonne pas ?), je l’ai dirigé vers le salon, tout en lui proposant quelque chose à boire.
- Merci, de l’eau suffira pour l’instant.
- Okay je te reviens
- il est où Jim ?
- Il se douche il sera là bientôt
- D’accord
- Tiens (lui donnant son verre)
- Merci bien. Alors dit moi, comment une fille comme toi, se retrouve en couple avec Dina ?
- Une fille comme moi ? Je ne comprends pas ce que tu essaie de dire ? Explique toi sans toutefois m’offenser je ne suis pas d’humeur
- Oh là ma belle on se calme.
- Ecoutes moi bien Octave je ne sais pas à quoi tu joues mais tu ferais mieux d’arrêter tout de suite, ça ne marche pas avec moi. Des hommes comme toi j’en ai connu plusieurs, donc tu ne m’impressionne pas
- Humm et en plus elle crache du feu j’adore
- Tu es prévenu.
- Je te taquine tout simplement, Jim est un frère et toi étant sa copine tu es presque de la famille tu ne crois pas ?
- Donc toi en fait tu suis toujours les copines de tes frères dans les toilettes ? Je n’aimerais pas être de ta famille
- (Rire jaune) tu l’as dit à Jim ?
- Oh c’est ça qui t’inquiète ? Donc je devrais le faire dans ce cas
- Rien ne s’est passé tu diras quoi Malaika, arrêtes de faire la belle.
- Si tu continues je le dirais à Jim.
- Jim : Ermine Koyoli Malaika où est ce que tu es ?
- Je suis dans le salon mon chéri
- Octave : Lol Ermine, c’est mignon ca
- Jim : Tiens Octave t’es là depuis quand ?
- Octave : un bon moment déjà
- Bébé tu veux quelque chose à boire ?
- Jim : oui…je te veux toi. Il m’a prise dans ses bras et m’a donné un langoureux baiser dans le cou. J’avais le regard sur Octave qui était gêné et regardait ailleurs.
- Octave : Ne vous gênez  pas surtout
- Attend bébé on toque à la porte je fais ouvrir
- Jim : okay vas y
Je suis allé ouvrir le cœur battant, en espérant tomber sur ce fameux Marc, mais hélas, c’était Tom, Diklann, Lisa et mélisandre, leur bébé. J’étais morte de rire, cette fille ne laisse pas son homme tout seul une seconde.
- Lisa : bonsoir Malaika comment tu vas ?
- (rire) je vais bien ma puce et toi ? Entrez s’il vous plait
- Lisa : ça ne va pas fort je suis crevée, je ne dors pas assez, la petite pleure tout le temps, et Diklann qui ne fait rien pour m’aider
- Diklann (en colère): Arrêtes un peu Lisa, tu ne vas pas la ramener ici okay ? Je ne t’aide pas ? Quand tu dors jusqu’à 14heures qui s’occupe de la petite ? Tu connais tout le retard que j’ai pris au boulot à cause de toi ? Alors ferme là, nous sommes chez des gens
- Lisa : Mouyemo ne me parle pas sur ce ton, tu me comprends n’est-ce pas ? Je dors jusqu’à 14heures pour rien ? La nuit quand tu ronfles jusqu’à baver qui s’occupe de ta fille ? tu viens me faire le bruit ici Tchrrr
- Jim : Donc Diklann tu baves encore ?
- Tom : j’ai toujours détesté dormir avec lui en colonie de vacances, le mec bave comme un chien
- Diklann : Je vous emmerde tous. Au moins moi je bavais juste et toi Octave qui urinait…
- Octave (gêné) : Arrêtes on ne t’a rien demandé
- Lisa : Diklann tiens la petite
- Non laisse passe la moi, il est suffisamment en colère comme ca
- Octave : On ne gère pas sa colère, il n’avait qu’à foutre une capote et le tour serait joué, jamais de bébé, jamais de problèmes, la vie serait belle
- Jim : Les gars j’ai invité une autre personne il est déjà là je pense il m’a fait un message
- Diklann : c’est qui ?
- Jim : tu te souviens de Marc-Arthur celui qui surveillait ma voiture ce jour où je n’avais pas de place de parking chez octave ?
- Diklann : non je ne m’en souviens pas
- Tom-Yorick : ah oui le type de la moto ?
- Octave : il vient faire quoi ici ?
- Jim : ne soit pas désagréable octave il m’a aidé aujourd’hui à Zepol donc j’ai cru bon de garder son contact et de l’inviter pour voir le match avec nous
- Diklann : aider en quoi faisant ?
- Jim : il y avait un problème de monnaie et il a donné 200francs à la caissière pour que je puisse avoir mes articles.
- Tom-Yorick : donc quelqu’un te donne 200francs et tu l’invite à nos soirées c’est ça ?
- Jim : vous êtes terrible.

Lisa était vraiment fatiguée, je lui ai préparé la chambre d’amis et elle s’est allongée. Jim est sorti pour aller chercher son invité, pendant ce temps je disposais la table, ils mangeront tous avant le match. Diklann étant au salon et Lisa étant couchée, je m’occupe de la petite mélisandre. J’ai fixé le porte-bébé sur moi pour être libre de mes mouvements, elle joue avec mes tresses donc pour le moment elle ne pleure pas. Je n’arrêtais pas de faire les tours entre la cuisine et la salle à manger, tout en ayant un regard attentif sur le salon, pour voir l’invité de Jim qui n’était pas encore là. J’avais déjà tous disposé il ne restait plus que la carafe de bouillie pour ceux qui en voudrait. Je suis allée dans la cuisine je l’ai prise et quand je suis sorti je suis tombé nez à nez avec Jim.
- Bébé vient je vais te présenter à Marc.
Je l’ai suivi, le cœur battant la chamade, le salon me paraissait si loin, un peu comme si nous n’allions jamais arriver. Je me posais milles et une question à la fois, je priais tous les saints pour que ce ne soit pas Djanko. Nous sommes arrivés au salon, et j’ai dû prendre appui sur le sofa quand je l’ai vu. Je n’arrivais pas à parler je ne savais pas comment me comporter, faire celle qui le connaissait déjà et me taper les questions de Jim, non. C’est risqué. Faire celle qui ne l’a jamais vu, ça peut passer, mais il faudrait qu’il le fasse aussi. Je ne connais pas quelle sont ses intentions, je ne sais pas ce qu’il fou là, il doit y avoir quelque chose de négatif derrière tous ceci. Djanko connait Jim et ce depuis longtemps, mais Jim non, alors que fait-il là ?
- Jim : Marc je te présente Malaika ma petite amie,  chérie je te présente Marc-Arthur
- ….
- Djanko : Bonsoir Malaika
- Bonsoir. Et je suis partie
- Jim : excuse nous un moment tu peux rester au salon avec les autres je reviens.
Dans la cuisine.
- Qu’est ce qui t’arrives bébé ?
- Rien pourquoi
- Regardes moi quand je te parle.
- Jim laisse-moi finir de faire la table s’il te plait tu as des invités dans le salon
- Pourquoi tu lui réponds aussi froidement, depuis quand tu accueilles les gens comme cela?
- Je suis partie parce que j’ai à faire
- Si tu le dis mais soit gentille s’il te plait c’est la première fois qu’il vient.
- Okay
- T’es jolie avec le bébé là hein
- On a déjà eu cette discussion Jim laisse-moi passer
- Hum okay passe je vais au salon, fait moi signe quand tu termines.
- …
J’ai les nerfs à fleur de peau, je n’ai même pas envie de rigoler. Tout ce que je veux c’est dégager Djanko de chez moi avant qu’il ne fasse quelque chose de stupide. Je suis stressée, je ne tiens même plus en place. J’ai fini de faire la table. J’y vais. J’ai toujours apprécié le fait que les hommes s’entendent aussi bien. Au salon, tous étaient en train de rigoler avec Djanko, on entendait des gros éclats de rire, on aurait dit qu’ils se connaissaient depuis assez longtemps. Ce qui ne me faisait pas plaisir du tout.
- Mon chéri le repas est servi
- Jim : les gars allons manger bientôt le match commence
- Octave (s’adressant à moi) : j’imagine que t’es aussi un cordon bleu
- Tom-Yorick : laisse-moi passer après tu vas imaginer tout ce que tu veux
- Diklann : où est Lisa ? Vous ne mangez pas avec nous ?
- Non je ne crois pas
- Jim : Non bébé vous mangez aussi réveilles Lisa s’il te plait
- Lisa : je suis là, je n’arrive même pas à dormir tellement vous parlez fort
- Djanko (S’adressant à Lisa) : bonsoir
- Lisa (surprise) : Oh mais bonsoir bel homme comment je vous appelle ?
- Diklann : Marc ne te laisse pas séduire le bébé sur Malaika c’est le sien.
- Djanko : oh je croyais que c’était celui de Jim et Madame
- (Regard noir) on n’a pas encore d’enfant
- Octave : Il faudra des couilles à ton homme pour en faire
- Lisa : mettons nous en présence du Seigneur
- Diklann : Eternel notre Seigneur, Dieu de grâce Dieu de bonté, bénissez ce repas, les mains qui l’ont cuisiné et procurez du pain à ceux qui n’en ont pas. Amen
- Nous tous : Amen
- Jim : Lisa et Diklann quel beau couple vous faites.
- Lisa : merci
- Tom : Malaika tes beignets sont exquis
- Merci Tom
- Djanko : ils sont vraiment bons tes beignets, tu as de l’expérience dans le domaine ça s’est sûr.
- …
- Octave : la bouche qui mange ne parle pas
- Qui veut de la bouillie toute chaude ?
- Djanko : moi s’il te plait
Il a compris le message enfin. Il va en baver. Je me suis levée, j’ai mis le bébé dans sa poussette, et j’ai fait le tour de la table avec la carafe de bouillie. Je me suis rapprochée de lui, après un signe des yeux il a compris qu’il fallait qu’on soit seuls, ainsi au moment où je devais lui servir de la bouillie dans sa tasse, j’ai versé la moitié de la carafe de bouillie chaude sur lui. Le cri qu’il a poussé m’était si agréable aux oreilles. Les autres étaient très inquiets pour lui, parce que la bouillie chaude croyez-moi ça brule, et pas qu’un peu. Et moi qui, n’arrêtait pas de m’excuser - Oh quelle maladroite je fais Marc excuse-moi, suis moi dans la cuisine je vais t’aider en te nettoyer – Il m’a jeté un regard noir et m’a suivi dans la cuisine. J’ai demandé aux autres de continuer leur repas ce qu’ils ont fait sans rechigné.
Juste à côté de la cuisine nous avons la buanderie, la salle où sont disposés la machine à laver et tout l’attirail de repassage, je l’y ai conduit et j’ai pris la peine de fermer après lui.
- Je te veux hors de ma maison Djanko
- Tu aurais pu le dire depuis, ça m’aurait évité cette brulure.
- Tiens mets y du dentifrice
- Merci
- Que fais-tu chez moi ? Et ne t’avises pas de me mentir en disant que tu ne savais pas où tu allais
- Sache que je n’ai rien demandé en tout cas, c’est ton cher et tendre qui m’a appelé
- Tu n’as pourtant pas refusé. Et d’ailleurs depuis quand ça dure, depuis quand tu parles avec Jim, depuis quand dis-moi ? Tu avais tout prévu n’est-ce pas ? Dès que je te quitte tu décides de me pourrir la vie, n’est-ce pas ?
- Arrêtes je n’ai rien à foutre de ta vie Madame et baisse d’un ton quand tu t’adresses à moi
- Ah ouais ? D’abord le collège, non avant le collège, déjà il y avait séraphine, c’est une coïncidence ? Djanko tu sais depuis le début que Séraphine la mère de Jim j’en suis sûr. Apres pour venir jouer l’ignorant c’est ça n’est-ce pas ?
- Je ne le savais pas c’est toi qui me la dis
- Et le collège ?
- Quoi le collège ?
- Nous sommes inscrit dans le même collège putain c’est une coïncidence aussi ?
- Pff
- Et Mina, ma seule amie comment elle te connait au point de t’appeler par ton prénom ? C’est encore une coïncidence ? Et aujourd’hui te voilà chez moi entrain de rigoler avec mon homme et ses amis comme si de rien n’était
- Arrêtes un peu okay ? Tu n’es pas le nombril du monde Koyoli arrêtes. Tu crois que je n’ai que ça à faire ? Te courir après dans toute la ville ? Tu le crois vraiment ? J’ai un appartement une cuisinière et une ménagère, des femmes super gentilles qui me donne tout l’amour que moi étant orphelin je n’ai plus connu depuis la mort de mes vieux. Je ne me plains pas de ma nouvelle vie, je ne vais plus te courir après comme tu me l’as si bien dis au collège toi et moi c’est fini. Ceci étant ne te permet plus de me dire avec qui je dois trainer, où je dois partir, et ce que je dois faire, tu ne fais plus partir de ma vie.
- Comme tu veux, mais je ne veux plus te voir ni avec Jim et ses amis ni avec mon amie Mina
- Je fais ce que je veux Malaika.
- Tu n’as même pas idée de ce que ça implique, toi ici, tu couches avec sa mère putain, et moi je vis chez lui. C’est très bizarre, étant donner que nous sommes des ex et ça Séraphine le sait c’est dangereux. Et si elle te trouvait ici, elle me mettra encore le grappin dessus, en disait que je trompe son fils avec toi. Je ne veux plus de ca Djanko s’il te plait
- Séraphine et moi nous ne sommes plus ensemble
- Ca n’empêche rien et tu le sais.
- Okay
- Eloignes toi de ceux qui me sont chers s’il te plait c’est tout ce que je demande, je ne t’ai jamais rien demandé depuis que nous sommes enfants, donc fais le pour moi
- Mon Dieu arrête un peu okay ? Je me sens bien avec Jim et ses amis et je ne vais pas m’en aller si Jim ne me le demandes pas. Il a enlevé son T-shirt et se rapprochait de plus en plus de moi en me regardant dans les yeux.
- (petite voix) arrêtes Djanko, ne t’approches pas de moi
- Je n’ai plus aucune envie de te toucher et la prochaine que je mettrai les mains sur toi c’est toi qui me supplieras de le faire
- Octave (ouvrant brusquement la porte) : Qu’est-ce que vous faites ?
- ….
- Octave : je me disais bien qu’il y avait anguille sous roche, s’était trop surfait l’accident de la carafe
- (gêné) Marc tiens ce T-shirt, il est à Jim, il peut t’aller je mettrais le tien dans la machine.
- Djanko (sourire au coin) : D’accord merci je retourne à la salle à manger
- Okay
- Octave : Que faisiez-vous ?
- Qu’est-ce que tu veux Octave ?
- Octave : je voulais vérifier ce que je soupçonnais depuis la salle à manger
- Et c’est quoi exactement ?
- Je ne sais pas comment mais Marc et toi ce n’est pas la première fois que vous vous voyez.
- Normal nous allons dans le même collège. Et crois-moi que Jim sera au courant de tout ce que tu fais ou tu veux faire.
- Octave : Je ne vois pas de quoi tu parles je n’ai rien fait
- J’y vais.


Marc-Arthur
Je suis chez Jim et Malaika, et cette dernière n’est pas très contente de me revoir. Je ne vais pas faire ce qu’elle me demande, je ne suis pas son bambin. Je n’ai jamais demandé à avoir le contact de Jim, ou à être présent dans cette petite soirée qu’il a organisé. C’est vrai j’aurais pu dire non tout en sachant que Malaika y serait mais j’étais aussi curieux de savoir où elle vit et à quoi ressemble sa nouvelle vie. Je suis plutôt étonné. Leur maison est super belle, assez grande et apparemment elle s’est fait de nouveaux amis, tous riches. Je suis content pour elle a eu exactement ce qu’elle a toujours désiré. Une vie de bourgeois. Je ne l’envie pas, je la plains par contre. Elle a peur quand je suis là, si elle l’aime autant pourquoi lui cacher des choses sur elle, sur son passé. Bref ça ne me concerne pas.
Le match est terminé aux environ de 22heures 30. Jim nous a invités à prendre un dernier verre d’alcool dans le jardin arrière, et nous y sommes allés.
- Tom-Yorick : alors marc, ce n’est pas compliqué de conduire une moto ?
- Non pas du tout, c’est même trop facile je pense
- Diklann : et tu le fais depuis longtemps ?
- Oui quand même, a la mort de mes parents j’étais tout seul et livré à moi-même et je devais travailler pour pouvoir me mettre quelque chose sous la dent. Et dans le quartier d’où je viens, tout vrai garçon qui se respecte s’est conduire une moto, donc voilà
- Octave : enfance difficile alors
- Ouais, mais aujourd’hui tout va bien je termine ma dernière année de collège, malgré le retard, j’ai mon appartement et j’attends de voir ce que me réserve l’avenir
- Jim : ah donc tu ne fais plus de la moto ?
- Non j’ai arrêté
- Tom-Yorick : hum, et ce sont les revenus de la moto qui t’ont payés le collège et l’appartement ? C’est une bonne affaire alors
- Non je….je…je l’ai hérité d’une tante qui est décédée et avec le reste d’argent j’ai pensé à terminer le collège.
- Diklann : un homme sage. Beaucoup de courage mon vieux.
- Merci Diklann
- Jim : et sinon t’as une fille dans ta vie ?
- Octave (attentif) : ah oui hein dis-nous tout
- Euh pour le moment non
- Tom-Yorick : arrêtes de te foutre de nous, t’as vu comment t’es bâtis ?
- (rire) disons que j’observe encore une fille en particulier
- Tom : voila
- Octave : et c’est qui la fille ?
- Diklann : lâche le octave
- Jim : Merci d’être passé en tout cas, on fait beaucoup ce genre de soirées entre nous, souvent des restaus en journée aussi et pendant les congés des voyages, donc euh quand tu veux tu peux te joindre à nous
- Diklann : ouais n’hésite pas, au moins un nouveau loup dans la meute, je me fatiguais déjà de ses trois teignes
- Et vous êtes amis depuis quand exactement ?
- Octave : super longtemps, jardin d’enfant, collège, université
- Diklann : octave et moi nous étions déjà amis et plus tard Tom et Jim sont venus, ainsi nos parents se connaissent aussi tu vois, c’est un peu la famille
- Je vois.
- Octave : moi c’est Octave Karim Stern de Stern immobilier tu connais ?
- Euh non je ne connais pas.
- Tom : arrêtes de croire que tout le monde te connais dans Douala monsieur.
- Et toi Tom tu fais quoi ?
- Tom : Aboki Tom-Yorick adjoint du maire de la commune de Douala 1er
- Diklann : Mouyemo Diklann Dayton, comptable
- Jim : ai-je besoin de donner mon nom Marc ?
- (rire) Jim Karlson Dina
- Jim : ingénieur de conception.
- Ravi de vous connaitre les gars.
- Octave : et toi alors ?
- (Mort de rire) Bankono Marc-Arthur, ancien moto taximan.
- Tom-Yorick (amusé) : très drôle mais vrai
On a encore rigolé un bon moment et au environ de minuit et quart, nous avons dit au revoir à Jim et Malaika. Elle a fait une bise à tout le monde sauf à moi bien évidemment. Tom-Yorick a proposé de me raccompagner, et nous sommes tous partis. Arrivés chez moi, je me suis allongé directement. Et je n’avais qu’une chose en tête après cette causette avec les garçons : Je dois réussir dans ma vie. Malaika n’avait pas tort, c’est bizarre si nous trainons avec les mêmes personnes, mais je me sens à l’aise avec eux, jusqu’ici mon seul véritable ami est Wilson et on se voit uniquement au collège. Mais si je garde de bons contact avec Jim et sa clique, ils pourront peut-être m’aider à être quelqu’un demain, ne dit-on pas au Cameroun que "les relations valent plus que l’argent ?"

MalaikaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant