Aide

Chap. 19 Terrible aveu

J'ai de la co !!! Bref, du coup voilà la suite ! Bonne lecture !
—————————————————————————————————————————————————————————————
Chap. 19 Terrible aveu

[Kagami]
    "Je rentre aux États-Unis la semaine prochaine."
Les yeux de l'homme s'exorbitèrent.
"Je ne rentrerai pas."
Je le sentis se tendre un peu plus et ses mains se firent moites, se crispèrent.
    J'allais ouvrir la bouche pour assouplir mes propos, mais le lycéen ne m'en laissa pas le temps ; il me poussa presque violemment et se pressa vers la sortie.
"Aomine attends !"
Je tentai de le suivre, mais je fus stoppé par la porte laissée ouverte. Je fis glisser mes chaussures sur mes pieds et saisis une veste pour couvrir mon torse nu. Je m'élançai dans les escaliers.
    Je savais qu'il réagirait ainsi... J'avais été idiot...
    Dans la rue, le jeune s'éloignait, en courant, les poings serrés. Je ne pouvais le laisser partir.
"Aomine attends !"
Je piquai un sprint, manquant de trébucher sur mes lacets. Je ne voyais que lui en face de moi, de moins en moins loin.
"Laissez-moi tranquille !"
Le vouvoiement...
    Je me propulsai vers lui, passai mes bras autour de sa taille pour le cliver.
"Aomine attends... Laisse-moi te parler."
    D'un geste brusque, l'homme se tourna vers moi. Des larmes bafouaient ses joues.
"Laissez-moi."
Je tentai de l'embrasser, mais il détourna le visage.
"Aomine..."
Mon cœur se serrait, de plus en plus.
    "Je te promets que je voulais te le dire plus tôt... J'y arrivais pas..."
Il colla son front à un de mes pectoraux.
"Kagami... Je te déteste... Pourquoi tu me fais ça ?! Pourquoi putain ?!"
Il serra une de mes épaules, puis me repoussa.
"Je te hais !
-Aomine, s'il te plaît...
-Laisse-moi !
-Je ne peux pas..." gémis-je.
J'avais les larmes aux yeux.
    Je savais que je devrais me réjouir de cette rupture, car elle était bonne pour moi. Mais je souffrais tellement de ses mots tranchants...
    D'un coup, le métis, si dur, se relâcha, étouffa un sanglot et m'entoura de ses bras.
"Reste... Kagami..."
J'avais tellement envie de soulager sa peine... Mais je n'avais pas le droit...
    Je le poussai légèrement.
"On ne peut pas... Aomine, je tiens à toi, énormément, n'en doute pas. Il faut qu'on se sépare pourtant, on est obligé... À distance, c'est impossible, tu le sais très bien...
-Kagami..."
J'avais essayé d'être le moins froid possible...
    Je fis un pas en arrière, douloureusement. Les larmes dévoraient le visage hâlé du scoreur.
"Je serai au terrain, demain à dix-huit heure," lâchai-je bassement, avant de lui faire dos.

    Crispé, je pianotais sur un ballon, assis sur le banc du terrain ; j'avais peur. Viendrait-il ? Je ne savais plus...
    Sur mon téléphone, plusieurs appels manqués de mon équipe, de mon frère surtout. Personne à l'horizon. Je décidai d'appeler le borgne, pour me soulager.
    "Taiga ? Ça s'est passé comment ?
-Mal... avouai-je. Très mal... Je ne sais pas si je le reverrai à vrai dire... Il m'en veut.
-Tu aurais dû lui dire plus tôt.
-Je ne sais pas... De toute façon c'est trop tard. J'ai mal, Tatsuya... Je..."
J'avais les larmes aux yeux, la douleur devenait presque physique.
"Je tiens vraiment à lui... La simple pensée que je le reverrai pas...
-Taiga, calme-toi... Tu le reverras.
-Rien n'est moins sûr, ris-je nerveusement pour cacher mon état. Je lui ai dit de venir aujourd'hui au terrain, ça fait une demi-heure que je l'attends... Il ne viendra pas..."
J'entendis un soupir désolé de l'autre côté du téléphone.
    "Tu pourras rentrer ici de temps en temps, et le trouver est assez simple puisqu'il est lycéen.
-Mm... Mais je ne veux pas qu'il me déteste.
-Je pense qu'il va venir. Pas forcément aujourd'hui, mais quand il aura réfléchi.
-Je n'ai pas de temps, ni de patience... Il me manque déjà..."
    Les minutes passèrent. J'étais seul. Les heures peut-être. La nuit tombait. Le froid aussi. Il me manquait...
    "Ouais Aomine, c'est moi. Je voulais te parler... t'expliquer..."
Je soupirai.
"Je suis désolé... Tu sais, de base, je suis venu au Japon uniquement pour le championnat du monde. J'ai décidé d'être prof avec Tatsuya, parce qu'on avait peur de s'ennuyer, c'était notre caprice... Je pensais pas que je m'attacherais... Mais je tiens énormément à toi, c'est indéniable... Je sais que j'aurais dû te prévenir plus tôt, mais je n'y pensais pas. Avec toi, je suis un gamin... Quand j'y ai pensé, il était déjà tard, et je savais que si je te le disais, tu aurais mal réagi. Je voulais encore profiter de ces moments sans se prendre la tête, avec toi... Je sais que c'est égoïste... Tu n'aurais pas fait pareil ? Je te promets que le but n'était pas de m'amuser avec toi ; il n'y avait pas de but. Si je suis avec toi, c'est parce que j'aime ça, c'est tout."
Je serrai les poings en me levant ; je m'approchai du grillage et y enlaçai mes doigts.
"Je comprends que tu m'en veuilles... Je m'en veux... Si je t'avais tout dit dès le début, tu aurais accepté qu'il se passe quelque chose ? Appelle-moi, s'il te plaît... Je sais que je me contredis, mais c'est parce que je suis paumé. Je veux te revoir, même si ce n'est que pour te dire adieu."
J'achevai mon appel et me décidai à rentrer chez moi.

    "Sensei !"
Mon cœur s'accéléra brutalement ; je me retournai. Le jeune homme ralentit et s'arrêta à quelque mètre de moi.
"Joue contre moi, maintenant."
Il était toujours énervé, mais il semblait savoir se contenir.
    Il commença à dribbler, agressif. Le basket lui apporterait ses réponses.

    Il s'écroula au sol, m'emmenant avec lui, sur lui. Il m'embrassa follement, ses doigts enlacés à mes cheveux. Nos langues se rencontrèrent passionnément. Une vague de désir sensuel fit frissonner mon corps.
"Kagami..."
Il me ramena contre son visage, sa bouche entr'ouverte pour que mon membre buccal joue hors de sa cavité. De la salive coula depuis la commissure de ses lèvres, symbole de notre déraison.
    L'air nous poussa à cesser à regrets. Deux mains emprisonnèrent ma tête et força mon regard à se perdre dans deux brûlants océans.
"Viens avec moi."
—————————————————————————————————————————————————————————————
Et Aomine dans tout ça ? Rendez-vous demain (si tout va bien) pour le savoir ! Bye, Kagamine