Chap. 13 Attentes

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Qui va gagner ? Et quelles vont être les conséquences de l'issue de ce match ? Bonne lecture !
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Chap. 13 Attentes

[Aomine]
     Écroulé.
"Sensei..."
L'homme s'accroupit à mes côtés et déposa une main sur mon cou et ma joue que son pouce caressa tendrement.
"Calme-toi..."
Il amena mon front à son épaule et passa un bras sur mon dos pour me serrer gentiment contre lui.
"Calme-toi...
-Sensei... Vous... Sensei..."
Je m'écartai très légèrement pour que ses iris volcaniques me rassurent. J'étais perdu...
    Son pouce essuya le bord de mes yeux.
"Pleure pas...
-Sensei..."
    J'avais perdu... Il m'avait battu. Et j'avais tout donné. Le jeune homme se redressa et me tendit une main puissante qui me leva avec une étonnante simplicité.
"Aomine, tu joues extrêmement bien. Bien mieux que ce à quoi je m'attendais... Si j'avais eu ton âge, tu m'aurais sans doute battu...
-Vous êtes à peine entré en zone... Vous auriez pu m'écraser.
-C'est mon métier, Aomine, sourit-il. J'exploite plus mes capacités, mais tu ne peux pas dire que tu es moins fort... Il faut que tu apprennes, t'as que seize ans."
J'acquiesçai doucement.
    "Je suis là pour t'aider... Si je peux faire quelque chose, dis-le-moi.
-Entraînez-moi."
Ces mots avaient fusé, sans que j'y aie réfléchi. Une expression de surprise se dessina sur le visage de l'américain ; je baissai tout de suite les épaules.
"Excusez-moi... je sais que vous travaillez beaucoup, je ne peux pas vous demander ça...
-Aho, je t'ai proposé mon aide."
Il s'étira.
"Tous les jeudis. À dix-sept heure au terrain, après mon cours. Jusqu'à dix-neuf heure. Ça te va ?
-Ou-ouais."
Nous nous dirigeâmes vers les vestiaires où j'avais laissé mes affaires.
    Il s'assit sur le banc longeant le mur et retira sa cravate.
"Ça ne vous dérange pas ?
-Non, je m'entraîne moins en ce moment.
-Vous êtes en tournoi ?"
Il grimaça.
"Sensei ?!"
Pourquoi ne m'avait-il rien dit ?! Pourquoi personne ne m'en avait parlé ? pas même Satsuki ?
"Je ne suis pas en tournoi. Pas encore. Mais cela ne doit pas s'ébruiter. Je te préviendrai, ne t'inquiète pas.
-Mais pourquoi vous entraînez-vous si peu alors ?
-Je dois baisser le rythme pour être sûr de ne pas me blesser.
-Quel tournoi ?"
Son rire pur envahit la pièce.
"Tu verras..."
Je retirai mon t-shirt humide et m'épongeai le front.
"Vous m'avez tué...
-Faut reprendre l'habitude."
Il se leva et me salua avant de sortir.

    "Top !"
Je bâillai en contemplant les autres nager... C'était ennuyeux... Un petit sourire du carmin à mon intention m'en arracha un. Il n'oubliait jamais cela : me montrer que je n'étais pas comme les autres. J'aimais cette sensation.
    Pour tenter de me distraire, je regardais un peu plus loin, les autres gens. Des familles, des amis, des étudiants... Rien de passionnant...
    Un gamin faisait suer sa mère qui tentait vainement de lui mettre son second brassard. Le petit parvint - sur une énième tentative - à échapper à l'emprise maternelle en sautant dans le grand bassin. Il peinait, pataugea jusqu'au milieu du bassin. La petite bouée glissa de son bras, s'échappa sous les vagues provoquées par ces battements frénétiques de bras. Il fallait réagir !
    Je lançai un regard aux alentours : aucun maître nageur. La mère criait. Le bassin était vide : il n'y avait que trois des élèves de notre classe dedans, en train de nager le plus rapidement possible pour sauver leur note.
    Mon professeur leva les yeux vers le petit et plongea immédiatement d'un geste parfait, souple et assuré. Les vingt mètres le séparant de l'enfant, le sportif les parcourut sous l'eau. Il le récupéra et l'amena sur le bord où il le hissa facilement.
    Le petit commença à pleurer, tandis que le rouge le redressait à moitié.
"Ça va aller... T'as juste bu la tasse... Regarde, y a ta maman qui arrive."
La femme se précipita sur le petit et remercia mon professeur du regard. Un maître nageur paniqué arriva.
"Les bassins doivent être surveillés," grogna le dunkeur.
L'autre ne répondit pas et s'éloigna avec la mère et le gamin, penaud.
    "Allez on reprend !"
À ces mots, trois élèves se replacèrent sur la ligne et partirent au signal du jeune homme qui s'ébouriffa les cheveux. Héroïque.
    Son t-shirt blanc mouillé le moulait magnifiquement, mettant son imposante musculature en valeur. Mais j'étais frustré. Jusqu'à ce qu'agacé, il ne se dévêtisse à moitié ; mon souffle buta dans ma gorge.
    Il était magnifique : parfaitement dessiné, mis en valeur par sa peau finement bronzée, presque dorée... La chaîne pendant fièrement à son cou éclairait son teint embelli par de nombreuses gouttelettes sensuelles... Ma bouche était sèche.
    Ces muscles puissants m'excitaient beaucoup trop... J'en baverais.
"Aomine, à ton tour."
Je secouai la tête et remontai mes yeux dans ceux du professeur, en rougissant ; il avait remarqué que je le détaillais... Il fronçait les sourcils.

    "Tu m'as attendu ? s'étonna le jeune homme en se frottant l'arrière du crâne, encore humide.
-Mm...
-Je me serais dépêché si j'avais su ! J'ai dû attendre que mon t-shirt sèche. Tu voulais me parler ?
-Il est dix-sept heure. On est jeudi.
-Oh merde ! J'avais totalement oublié ! T'as une balle ?"
Je hochai la tête, amusé par sa réaction.
"J'aurais aimé me changer, mais tant pis. On va au terrain proche du parc ?
-Si vous voulez.
-Je vais te pousser à bout.
-Je sais, souris-je.
-C'est incroyable de voir à quel point tu aimes le basket..."
Il passa un bras autour de mon cou.
"Si tu le l'aimais pas autant, je t'aurais dit d'arrêter. Ça aurait été mieux pour toi."
    Nous arrivâmes au terrain et déposâmes nos affaires dans un coin.
"À quel point aimez-vous le basket, sensei ?
-Je sais pas... J'en sais rien... Basketball is my everything."
Son regard en coin, balancement de tête vers moi à l'appui, dessécha ma bouche - encore une fois... à croire que ma salive se faisait rare !
    Il me fit signe de venir me caler sous le panier, le ballon entre les mains.
"Je fais le pivot. Ton but est simplement de scorer. Le plus proprement possible, bien sûr, mais essaie déjà de ne pas faire de faute."
Il sourit et se plaça derrière moi, faisant ainsi pression sur mon corps, moins imposant que le sien.
"Résiste. Et contre."
Sa position était parfaite...
    Nous commençâmes à lutter l'un contre l'autre. Mais malgré tout, je sentais en moi un autre désir que celui du jeu... Peut-être était-ce dû à cette chaleur agréable m'entourant, à cette odeur musquée et animale, ou au simple fait de savoir que cet homme était collé à moi... Son souffle et le mien s'accélérèrent doucement ; il ne s'agissait pas que de mon endurance qui faiblissait... mais lui ?
    D'un coup, je m'écartai de son corps et lui fit face, réclamant un véritable un-contre-un. Il sourit.
    Nos doigts coururent sur la surface rugueuse du ballon, passant de main en main, d'homme à homme. La même position animale nous possédait... Nous devînmes comme fous... Nous nous mîmes à nous frôler de plus en plus, à nous effleurer, sans maladresse.
    Mes yeux suivaient aussi bien le ballon que cet espace doré m'étant offert par son t-shirt lorsqu'il se penchait. Inconsciemment, ma langue passa sur ma lèvre inférieure avec désir... Je ne devrais pas...
    De nouveau sous son panier, lui derrière moi, faisant pression sur mon corps, je tentai de briser sa défense. Une main se déposa très doucement proche de mes reins, au-dessus de ma hanche droite et y appliqua une légère pression.
"Pivote un peu, murmura une voix brûlante au creux de mon oreille. Pousse-moi avec ton épaule, ça pourrait te débloquer un peu le passage."
J'obéis et il se laissa faire, avant de bondir pour m'empêcher de dunker.
    Il donna un coup dans la balle qui m'échappa. Nous retombâmes ensemble. J'allais m'élancer vers le ballon, mais une main sur ma taille me retint, m'attira contre le corps du carmin. Ses iris se plantèrent dans les miens et les consumèrent peu à peu. Je désirais ce contact, plus que tout.
    Mes paupières se fermèrent à demi, pour ne plus voir que ces lèvres fines et suaves si proches des miennes.
"Sensei..."
Nos bouches se frôlaient... Il allait m'embrasser, enfin !
    "Oi Taiga !"
L'homme baissa sa tête en rétractant légèrement son cou. Il grogna presque et s'écarta. Non... il ne pouvait pas me faire ça.
    Il se tourna vers cet homme de son équipe que je haïssais sans connaître. Il lui offrit un large sourire et jeta un coup d'œil à l'heure.
"Je te laisse, Aomine !"
    Je restai plusieurs minutes à attendre, pantelant.
"Putain de merde !"
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Vous me détestez ? Je suis même pas désolée ^^' ... un peu quand même... Mais Kagami... il accepterait vraiment d'en rester là ? Rendez-vous demain ! Bye, Kagamine

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