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Chap. 17 Problème

Idylle, idylle... Mais il faut bien qu'il y ait un souci dans l'histoire, non ? Bonne lecture !
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Chap. 17 Problème

[Kagami]
    Le réveil me ramena à la dure réalité.
"Aomine... Réveille-toi."
Allongé sur moi, l'adolescent remua légèrement.
"Quelle heure ?
-Sept. Va prendre une douche. T'as cours."
Un grognement me répondit. Je me levai en le poussant légèrement et enfilai un boxer.
"Je vais préparer à manger."
    Il finit par se lever et rejoignit la salle d'eau. Il revint avec un simple caleçon - un des miens - et passa une main dans ses cheveux en s'appuyant sur la porte.
"Allez, viens bouffer, faut qu'on se grouille. Faudra que tu passes prendre des affaires chez toi.
-J'ai pas envie d'aller en cours...
-C'est pas à moi qu'il faut dire ça, abruti. Et je t'assure que t'iras en cours."
Il sourit malicieusement et s'assit face à moi.
    "T'as pas mal ?"
Un rougissement me répondit.
"Non, ça va."
Je souris et passai une jambe entre les siennes, la frottai contre un de ses genoux. Je saisis une de ses mains et la serrai doucement ; je baissai la tête : il me rendait fou, bien trop. Ce que je voulais était interdit, bien plus que ce que nous avions déjà fait... Je crois que je ressentais des choses que je ne devrais pas... fortes.
    Je le lâchai, ainsi qu'un soupir : je n'avais pas le droit, je lui ferais du mal... et il serait sans doute consentant ; jusqu'au jour où il regretterait...
"Ça va pas, sensei ?"
Je souris à la vision de l'adolescent, la bouche pleine, ses baguettes à mi-chemin entre sa bouche et son assiette, un morceau copieux d'omelette entre elles.
"Si, t'inquiète."
Je me levai pour aller me laver, mais il m'arrêta au poignet.
"Vous regrettez ?"
Je me penchai sur son visage.
"Abruti."
Il tenta de m'embrasser, mais je m'éloignai, passant juste une main dans ses cheveux.
    L'eau gelée ne parvint à nettoyer mon esprit souillé. Au contraire, elle l'échauffa. Quelques minutes plus tôt, il se tenait là, il se lavait, nu... Je devais arrêter... arrêter de penser à cela. C'était mal.
    J'étais son professeur... J'étais adulte. Je désirais des choses auxquelles il ne penserait pas avant plusieurs années. À son âge, je n'avais conscience de rien, je ne pensais qu'au basket... Il me ressemblait...

    "Qu'est-ce qu'il s'est passé hier ? avec Aomine ?"
Je soupirai et lui fis signe de me suivre, un peu à l'écart.
"Il est venu chez moi...
-C'est la première fois ?
-Non.
-Vous avez fait quoi ?"
Je me durcis.
"Taiga ?!
-On a baisé.
-Putain Taiga, t'es pas sérieux ?!"
Je me passai une main sur le visage.
"Je sais que j'ai fait une connerie... Mais j'ai pas pu... Ce gosse me rend fou...
-Pour toi c'était pas que du cul ?
-C'est évident..."
Je sentais des larmes au bord de mes yeux.
"Aide-moi, Tatsuya..."
J'agrippai son haut et le serrai fortement.
    "Je redeviens un gosse quand je suis avec lui, je pense pas à ce que je fais... Je me pose pas de questions... J'aime être avec lui.
-Et tu veux que je t'aide à quoi ?"
Il me prit dans ses bras et passa une main dans mes cheveux.
"Taiga, je peux pas t'aider...
-Tatsuya..."
Je le serrai puissamment contre moi.
    "Je suis pas dans ta tête. T'es adulte, c'est à toi de savoir ce que tu dois faire. Tu connais les risques ; vis-à-vis de lui, pas de la loi."
Il avait raison... Aomine avait seize ans... Il allait se lasser, c'était inévitable. Il allait regretter...
"Tu dois faire un choix."
Si j'arrêtais tout...
"Je te supporterai, Taiga."
Si je restais dans ma folie...
    "Tu l'aimes ?
-Non... Pas à ce point..."
Mais il était comme une maladie... elle avançait petit à petit, elle m'enveloppait, me rongeait, m'adorait... Et j'appréciais cette sensation.
    "Taiga, il ne sait pas ?
-Non... J'ai pas... Il sait pas...
-Tu risques de lui faire mal... mais tu veux profiter, c'est ça ?"
J'opinai.
"Deux semaines..."
Je m'écartai un peu de mon frère, les poings serrés.

    "Vous avez l'air stressé..."
Je n'osais répondre ; même lui le remarquait...
    Suspicieux, le bleu arrêta brutalement la balle.
"Sensei ?
-Joue.
-Sensei ?! Répondez-moi putain !"
Je m'approchai et saisis son visage d'une main pour partager un baiser où se mêlaient tous mes sentiments, si contradictoires que puissants.
    L'adolescent répondit ardemment, laissant ses mains courir dans le bas de mon dos, peut-être un peu bas pour que cela soit considéré comme raisonnable ; mais notre relation ne l'était pas de toute façon.
"Kagami-sensei...
-Pose pas de questions, s'il te plaît..."
J'appuyai mon front contre le sien.
"Je te dis tout ce que tu dois savoir..."
Il me repoussa violemment.
"Je suis plus un gamin !"
Je serrai les poings.
    S'il savait, il me haïrait ! Il serait déçu, il ne voudrait plus me voir... Je ne pouvais penser à cela... Mais il ne comprenait pas ! Il ne pouvait pas ! Putain ! Mais dans quelle merde je suis moi ?!
"Arrêtez de vous comporter comme si j'avais trois piges ! J'ai pas besoin que vous me protégiez !"
J'allais exploser... Tout porter sur mes épaules...
    "J'ai besoin de savoir... J'ai le droit..."
Je saisis les poignets du scoreur et le plaquai contre le grillage.
"Sensei..."
Je levai mes yeux dans les siens ; il remarqua que je pleurais presque.
"Sensei..."
Je déposai ma tête sur une de ses épaules, et retins mes larmes.
"S'il te plaît Aomine...
-Vous... sensei...
-Tutoie-moi..."
J'embrassai ses lèvres avec douceur.
"Quand je te dirai, tu m'en voudras. Après, tu comprendras ma réaction."
Il resta sans voix.
    Je me redressai pour l'embrasser tendrement en lâchant ses mains qui se dirigèrent tout de suite sur mes fesses.
"Pervers..."
Il me resserra contre lui et commença de très légers mouvements.
"T'es pas obligé de faire ça ici...
-Vous m'invitez ?
-Je suis pas libre ce soir, je dois préparer les conseils de classe.
-Mm... Le lycée me soûle, même quand j'ai pas cours.
-Idiot, il te reste plus que deux jours."
Il sembla se perdre dans une intense réflexion, sans arrêter de pétrir mon fessier.
    "On se verra pendant les vacances ?"
Je fermai les yeux et déposai un baiser sur ce front hâlé.
"Ouais..."
Son visage se fendit en un immense sourire, et mes lèvres se retrouvèrent emprisonnées des siennes.
"J'ai envie de vous...
-Je le sens..."
Un rougissement éhonté me répondit.
    "Vous n'êtes pas excité, vous ?
-Un peu... Je suis plus long à chauffer..."
Une de ses mains coula sur ma hanche, puis sur mon bas-ventre.
"Oi, arrête, on est en public."
Je tentais de m'écarter, mais il me retint fermement.
"Si vous vous éloignez, tout le monde va me voir...
-Abruti..."
Il commença à me caresser.
"Exhibitionniste...
-Mm... Vous toucher m'excite..."
Je gémis et déposai une main sur son poignet, pour cesser ses gestes.
"Arrête...
-J'ai envie de vous faire plaisir...
-Oui, bah faut pas déconner, on va pas faire ça ici !
-J'ai envie..."
Je souris. Il était adorable... et libidineux... Un peu trop pour son âge peut-être... mais j'aimais cela.
    "Je peux pas vous...
-Me ? m'amusai-je en passant un doigt sur ses lèvres.
-Sucer ?"
Il passa une langue entre autour de mon doigt avec désir.
    "Non. Assieds-toi et essaie de te calmer. Je rentre chez moi."
Mon changement brutal de ton lui fit presque peur. Je soupirai en caressant son visage.
"Je dois y aller... C'est pas que je veux pas, idiot.
-Mais on l'a fait qu'une fois, grogna le tanné.
-Viens chez moi vendredi, pour ton dernier jour de cours."
Il opina et m'observa marcher au loin ; je sentais son regard sur moi, brûlant...
    J'étais fou de m'attacher ainsi.
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Qu'est-ce qui le retient autant ? Est-ce si grave ? Va-t-il l'avouer enfin ? Rendez-vous demain pour le savoir ! Bye, Kagamine
Ps : je pense que je publierai vers 16h/16h30, parce que j'ai un avion à prendre