Chap. 14 Sommeil

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Fin du suspens ? Baiser ? J'hésite... Bonne lecture !
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Chap. 14 Sommeil

[Kagami]
    "Tu viens de ruiner mon moment, mon gars, soupirai-je en enfonçant mes mains dans mes poches, bien profondément.
-Donc je me trompais pas : tu l'as embrassé !
-Nan, j'allais... et le pire c'est qu'il avait pas l'air contre... Putain...
-Désolé... gémit mon ami en se protégeant la tête.
-Tu peux oui... Je sais pas si je lui faisais peur ou s'il en avait envie... Si c'est le premier cas, je sens que les prochains jours vont mal se passer... J'ose espérer que c'est le second cas, j'ai à peu près confiance en moi sur le coup : il me regarde beaucoup, souvent, il m'attend pour me parler, parfois sans raison...
-Mm... Qu'est-ce que tu recherches avec lui ? Il a seize ans, ses attentes ne sont pas les mêmes.
-J'y ai déjà pensé... avouai-je. Je sais pas franchement ce que je veux... il me plaît irrémédiablement, c'est tout. Il me rend fou.
-Ça risque pas d'être compliqué s'il se passe quelque chose ?
-Je sais pas...
-Je parle du cul."
Je ris, peut-être un peu nerveusement.
"J'en sais rien. Je pense être capable de prendre sur moi.
-Il te plaît à ce point ?"
Je rougis légèrement.
"J'imagine..."

    Bien sûr qu'il était là, c'était évident... Il fit comme s'il ne m'avait pas vu, resta, les pieds ballants au-dessus de la partie basse du toit. Je m'assis à ses côtés et fixai le loin en laissant une main passer derrière lui. J'hésitai quelques secondes avant de venir l'apposer à sa taille ; un frisson parcourut le corps du métis.
"Je peux reprendre là où je m'étais arrêté ?"
Il ne dit rien, mais son souffle rapide parla pour lui.
    Je souris un peu, puis resserrai l'adolescent contre moi et laissai mes lèvres se déposer sur une de ses épaules, un baiser test en quelque sorte, pour le détendre.
    Ma main libre s'empara de son menton et l'orienta vers le mien. Le noir colorait ses iris. Je m'approchai un peu plus, jusqu'à ce que nous nous frôlions.
    Ma bouche rencontra la sienne et un goût musqué m'inonda. C'était délicieux... Et pourtant ce n'était presque rien.
    En se séparant, nos lèvres modulèrent un son de baiser qui amena une légère couleur aux joues du hâlé.
"Sensei..."
Je souris légèrement.
    Je voulais faire tant de choses... mais il fallait que je prenne mon temps, pour ne pas le brusquer surtout. Ce fut lui qui s'empara de nouveau de mes lèvres, y plaquant les siennes, passant une main dans mes cheveux pour me retenir quelques secondes.
    "Aomine, je sais que c'est interdit... mais j'en ai terriblement envie...
-Moi aussi, sensei."

    Je savais que c'était risqué... mais j'avais parlé avant de réfléchir. Il avait accepté avec un sourire au moment où je me rendais compte de la situation dans laquelle nous allions nous retrouver. Dans laquelle nous étions.
    Seuls. Chez moi. À seulement quelques mètres de ma chambre. Il était à l'aise ; peut-être ne réalisait-il pas...
    Le film ? J'avais dû mal à suivre, un peu stressé quant à tout ce qu'il pourrait arriver. Puis un corps se colla contre le mien, et une tête se déposa sur mon épaule.
"Je peux rester ici cette nuit ?
-Aomine ?!"
Il déposa ses lèvres sur une de mes épaules.
"S'il vous plaît... sensei...
-T'iras dans la chambre d'amis."
Mon ton dru lui arracha un soupir, puis un hochement de tête et un petit sourire vainqueur. Il envoya un message rapide à ses parents et se cala de nouveau contre moi.
    Ma main droite osa s'aventurer sur une de ses cuisses musclée, avec un certain désir de possession qui ne parut pas déranger le hâlé.
    Évidemment, le film se réchauffa : l'héroïne, enfin, venait de succomber au charme du protagoniste. Et le tanné choisit ce moment pour tourner le visage vers le mien.
"Tu te rends compte que tu me provoques ?
-Punissez-moi alors."
Une couleur semblable à celle de mes cheveux teignit mon visage entier, puis je secouai négativement la tête.
    Je le plaquai brutalement contre le canapé et collai nos lèvres en les entr'ouvrant très légèrement pour que ma langue se faufile auprès de sa jumelle qui l'accueillit chaleureusement dans un doux gémissement. Nos membres buccaux se caressèrent tendrement, avant de se séparer à regret.
"Sensei..."
Une main se perdit dans mes cheveux et les tira un peu vers l'arrière ; c'était excitant...
    Le regard du bleu, défiant, m'arracha un sourire. Je déposai mes doigts sur son nœuds de cravate que je desserrai, avant d'ouvrir quelques boutons de sa chemise.
    Ma bouche se déposa sur la mâchoire du métis et descendit sur cette peau que je venais de découvrir. L'homme se cambra légèrement... Je me redressai en prenant sur moi.
"Tu peux pas savoir à quel point t'es excitant..." grognai-je.
Le tanné se fit carnassier et sa main, emprisonnant toujours mes cheveux, glissa sur ma nuque pour m'attirer à lui pour de nouveaux baisers, de plus en plus passionnés.
    Je me levai et le redressai d'une main.
"Je vais faire à manger," soufflai-je contre ses lèvres.
Il me suivit au bar où il se colla contre mon dos en entourant ma taille.
"Ça ne vous dérange pas ?
-Non," ris-je.
Ses lèvres se déposèrent dans le creux de mon cou.
    Après un repas copieux, je guidai le bleu à la chambre d'amis et entrai dans la mienne. Je me laissai tomber sur mon lit : j'avais fait une connerie. Je me déshabillai, gardant juste un boxer, puis me couchai.
    Mais comment m'endormir ? Alors qu'il était si proche ? Alors qu'il m'avait demandé de dormir avec moi ? Alors que mon corps aurait souhaité accepter ?
    J'avais chaud, ou froid, je ne savais plus. Je roulais dans mes draps pour trouver une position agréable, mais c'était impossible, je le sentais bien...
    Son corps sous le mien... ses gémissements de plaisir à mon contact... ses soupirs encourageants... ses mains dans mon dos... Mes pensées m'excitaient... Je devais me calmer...
    Cette nuit, je crois bien que la fatigue m'emporta.

    Je gémis en ouvrant un œil.
"Tatsuya ? grommelai-je dans un dialecte très endormi.
-Sensei ?"
Je me redressai lentement en passant une main sur mon visage ; je savais qu'il viendrait...
    Je m'assis sur le bord de mon lit et tendis le bras pour saisir un short que j'enfilai avant de me lever.
    Dans l'embrasure de la porte, en simple boxer, le jeune homme me fixait, dans une pose féline sensuelle. Je le pris dans mes bras.
"Fais pas le con...
-Laissez-moi dormir avec vous... sensei... J'ai fait un terrible cauchemar, j'ai besoin que vous me réconfortiez..."
Il déposa une main sur une de mes joues rugueuses et m'attira à un baiser langoureux et lascif où son sourire se mêlait.
    Le tanné se détacha de moi et me tira dans mon lit. Je refusai de l'y suivre.
"Sensei... venez.
-Arrête, sors de là.
-Réconfortez-moi, gémit-il. Sinon je vais devoir vous provoquer.
-Retourne dans la chambre d'à côté."
Il grogna et laissa son dos tomber sur ma couverture.
"Aomine... Arrête... Fais pas ton gamin."
Il ne répondit pas et enfouit son visage dans mon oreiller. Je l'entendis distinctement humer le tissu, s'en emplir les poumons.
"Kagami-sensei... Votre odeur... Sensei..."
    Je soupirai.
"Je suis fatigué, Aomine, ça suffit...
-Sensei..."
Agacé, je m'assis sur le lit et observai ce dos musculeux et fin. Je ne pus empêcher mes iris de voguer plus bas, sur ce fessier galbé, moulé par le tissu. Alléché, j'étais incapable de porter mon regard ailleurs, bien que je savais que cela n'arrangeais pas mon cas.
    "Ce que vous voyez vous plaît ?" ricana une voix emplie de sous-entendus.
Je sursautai et rougis fortement ; le jeune homme avait tourné le visage vers moi.
"C'est peut-être pour ça que je ne peux pas dormir avec toi...
-S'il vous plaît..."
D'un coup sec du bras, le basané me propulsa contre lui, face à son sourire.
"Vous n'allez pas me laisser faire des cauchemars quand même ?
-Abruti... Dans ce cas, ne m'en veux pas si je fais des choses que tu n'aurais pas soupçonnées."
    Je cachai nos corps sous la couverture et passai une main possessive sur le ventre du tanné dont le dos rencontra mon torse frémissant de joie.
"'Night, Aomine..."
Je déposai un baiser dans son cou, puis d'autres sur sa nuque, ma main se plaisant à caresser des abdominaux parfaits.
"J'ai gagné..."
Je passai une langue rieuse sur sa peau, recevant un gémissement léger.
    Après l'avoir quelque peu embêté, je fermai les yeux et enfouis mon nez dans son cou. Il me rendait fou.
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Vous m'en voulez plus trop ? Rendez-vous demain pour la suite ! Bye, Kagamine

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