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Chap. 10 Baiser

Désolée de pas avoir publié hier, je captais vraiment rien... du coup je publierai un autre chapitre ce soir ! Bonne lecture !
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Chap. 10 Baiser

[Aomine]
    "Je suis fatigué...
-Sensei ?"
Il me sourit doucement et apporta son sandwich à sa bouche.
"Je m'entraîne beaucoup... Parfois quatre ou cinq heures par jour... En plus des cours, c'est dur... Surtout que je ne joue que peu..."
Je haussai un sourcil à son soupir mêlé à un sourire vaincu.
"L'entraînement physique prend le pas sur la pratique : il faut que je sois toujours plus puissant, plus rapide, plus endurant... j'ai déjà les réflexes."
Oui, ce ne devait pas être simple.
    Le rouge balança la tête en arrière, m'offrant une vue prenante sur sa pomme d'adam, sur son cou où le soleil avait brillamment adoré planter ses crocs lumineux.
"J'aime tellement le basket..."
Mon estomac se souleva. L'amour dans sa voix était incommensurable, la poussant sur une teinte de rire et de pleurs. Je n'étais donc pas le seul a ne pouvoir me séparer du goût de ce fruit aussi sucré qu'acide ?
    "Je ne sais pas si je serais là demain... Je sais même que je ne serais pas là."
Il desserra sa cravate et défit les premiers boutons de sa chemise.
"Sauf si tu veux vraiment que je sois présent.
-Non, pas particulièrement. La finale vous intéressera plus."
Le reflet sur l'anneau de sa chaine m'éblouit légèrement, me forçant à monter un peu le regard vers le torse de l'américain, dénudé, musculeux.
"Oui, je ne manquerai pas cela...
-J'affronterai Akashi.
-Je sais."
Il se redressa et déposa ses coudes sur ses genoux.
"C'est évident. Il semble si sûr de lui... Mais je sais que tu sais ce que toi, tu vaux.
-Le seul qui puisse me battre..."
Il me coupa d'une main qu'il déposa sur mon menton.
    Ses yeux rouges semblait se repaître sans cesse des miens, alors que nos visages s'approchaient. Il était si proche... Sans quitter ses iris volcaniques, mon regard parvint à s'aventurer plus bas, à retracer la jugulaire de ce cou viril, à admirer la marque d'une mâchoire puissante, à embrasser cette peau si pure, tout juste froissée par une barbe parfaitement rasée...
    Ce n'était pas la première fois que je me perdais ainsi sur lui...
    Mes lèvres s'efforcèrent de garder son nom prisonnier de féroces barreaux blancs. Mes paupières, sans que je ne leur aie commandé, amorcèrent une lente descente au fur et à mesure de notre rapprochement. Comment devrais-je réagir ? Et puis, que faisions-nous ? que faisais-je ?
    Soudain, le jeune professeur poussa ses yeux en biais et se redressa - si penché sur moi... - ; il ne dit rien et passa une main habituée dans ses cheveux. Une ombre passa devant mes océans : de la déception ?
    Silencieux, l'anglophone resta comme concentré sur un point invisiblement lointain. Il semblait perdu dans d'importantes pensées desquelles je n'osai le tirer.
    Je serrai les poings, sans véritablement comprendre. Mes yeux ne se détachaient de lui... Si beau...
    Il se leva et m'ébouriffa les cheveux.
"À la semaine prochaine, petit."
Il s'éloigna.
    J'étais perdu... J'en avais eu envie... Fermer les yeux et attendre qu'il agisse... Qu'aurait-il fait ? Ne m'aurait-il offert qu'un simple et chaste baiser ? Au contraire, aurait-il décidé de m'embrasser réellement, jusqu'à ce que je perde mon souffle ? Ou était-ce différent de tout cela ? Après tout, peut-être avait-il voulu faire totalement autre chose... de beaucoup plus simple et normal... Ma réaction l'avait alerté...

    "Mine-chin...
-Je te l'avais dit. Le seul qui puisse me battre, c'est moi."
Je levai mes yeux vers les scores : 152 contre 133. Bien que la zone nous ait emporté, je ne m'étais pas amusé. Cela faisait longtemps de toute façon.
    Akashi... La semaine prochaine, ce serait Akashi. À son tour de perdre. Mon professeur serait fier de moi. Il jouerait contre moi. Et après ? Je ne sais pas.
    Je le battrai, non ? Il était fort, mais... n'étais-je pas invincible ?
    Ma meilleure amie me tendit ma serviette et ma gourde en souriant.
"T'as bien joué, Dai-chan !
-Mm...
-Dai-chan...
-Il n'y a rien dans ces matchs... Je veux que l'on me tienne tête, je veux lutter pour un point, je veux perdre parfois... Mais un monde sépare mes désirs et la réalité. Jamais cela n'arrivera."
La jeune femme saisit un de mes bras et me traîna dehors, puis dans la rue, jusque chez elle.
    Elle me poussa sur un canapé et fouilla dans une pile de DVDs, jusqu'à en extirper un avec un glorieux sourire.
"Satsuki, tu pourrais m'expliquer ?
-Regarde et tais-toi. Cela fait au moins trois ans que tu n'as pas vu ça."
    Quand je vis, sur la télévision, le nom des équipes s'afficher, je compris où mon amie souhaitait en venir.
"Satsuki, y a pas besoin...
-J'ai bien remarqué qu'il te fascinait. Regarder ça ne peut que te faire du bien.
-Je ne sais pas..."
La rose s'installa à côté de moi et laissa un de mes bras entourer son cou.
    "Je ne veux pas que tu regardes sans réfléchir. Concentre-toi sur chaque mouvement, de la cheville au poignet en passant par le regard. Ce n'est pas un simple génie ; chacun de ses gestes sont étudiés, parfois inconsciemment, mais c'est ce qui le rend si particulier. Essaie de trouver une faille dans son jeu ; il n'y en a pas plus que dans le tien. Ce match date de l'année dernière."
    Dès le début du match, je ne pus que m'agripper à cet homme, japonais, grand, puissant et sûr de lui. Mais presque immédiatement, je me perdis dans la contemplation...
    "Comment le trouves-tu ?
-Séduisant... lâchai-je sans porter de grande attention au bond qu'effectua la jeune statisticienne.
-C-comment ?! Dai-chan ! Je-je parlais de son jeu !
-Je sais pas..."
Elle devint rouge, cramoisie presque.
    "Tu... Kagami-sensei ?
-Je quoi ?"
Elle n'ajouta rien.

    Les filles piaillaient, s'extasiaient sur moi, et sur lui. Elles voulaient qu'il se mette torse nu, elles voulaient pouvoir avoir tout loisir de se rincer l'œil sur son corps musclé ; peut-être le voulais-je aussi.
    "Pour l'évaluation, vous ne serez pas obligé de plonger, mais cela vous donnera entre un demi-point et un point, voire un point et demi si le plongeon est vraiment réussi. Donc pendant la prochaine demi-heure, nous allons voir tout ça..."
Le jeune homme se plaça au bord du bassin et mima doucement les mouvements, avec une certaine précision.
"Oubliez pas de rentrer le menton. Si vous regardez devant vous, vous allez vous éclater, et je pense que ce n'est pas vraiment ce que vous voulez. Ça se passe dans la flexion de jambes. Pour ceux qui n'ont jamais essayé, ne vous inquiétez pas, c'est pas sorcier. Répartissez-vous sur les lignes et allez-y, sans vous plonger dessus non plus. Allez !"
    Certaines filles lui demandaient des conseils, cherchaient à provoquer un contact entre eux. Il trouvait cela ridicule, je le savais, mais il ne disait rien.
    D'un geste souple et puissant, je m'élançai dans le bassin qui m'accueillit calmement. En sortant la tête de l'eau, j'observai les rougissements de quelques lycéennes, puis le visage souriant de mon professeur.
"C'est pas mal, Aomine. Tu peux aller encore plus loin je pense. Oui, c'est bien Ichinose ! Pousse un peu plus sur tes jambes la prochaine fois."
J'étais un élève comme les autres, non ? Mais pourquoi cela me déprimait-il autant ?
    Je me hissai hors du bassin et sentis, une fraction de seconde, son regard sur moi ; protecteur ?
    Un gros plat me tira de mes pensées.
"Aïe, Ichigo..."
L'homme lui tendit une main et l'aida à s'assoir au bord du bassin.
"Ça va ?"
Rouge de honte, la petite brune acquiesça.
"Reste sur le côté pendant quelques minutes et regarde bien les autres."
Il lui offrit un sourire charmeur et se redressa ; si grand...
    "Bien... On s'arrête là pour aujourd'hui ! Au prochain cours, on fera un peu de secourisme."
Il me fit un clin d'œil amusé et passa proche de moi, me frôla.
"À samedi, Aomine. Je veux être impressionné. Échauffe-toi avant, sur le demi-terrain contre le gymnase. Ça te fera du bien."
Je reçus un petit coup sur l'épaule et m'écartai, pensif.
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Vous y avez cru ? Au baiser tant attendu ? Oups, je suis désolée, le clavier ne voulait pas ^^'. Rendez-vous ce soir pour la suite ! Bye, Kagamine