Chapitre 7.

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Je ne sais si ça vous est déjà arrivé d'attendre pour voir un être cher qui est à l'hôpital. Mais que quoi que vous fassiez, vous ne pouvez pas le voir car « vous n'êtes pas de la famille » Je pense qu'il ne comprenne pas le stress immense que j'éprouve en ce moment. Moi-même j'ai du mal à me comprendre c'est un peu comme si mon souffle n'était plus là et que quand je respirer je devais me forcer pour vraiment y parvenir. Alors j'attends que mon souffle revienne à la vie, mais, je pense être son souffle aussi alors comment peut-il se réveiller sans moi. Sauf si je ne suis pas son souffle. Et si je ne le suis pas qui l'est à ma place, est-ce que c'est Julian? Ou Élina peut-être ? Si ça se trouve il n'a même pas besoin de moi et dans ce cas là qu'est-ce que je fais là à attendre c'est quelqu'un qui n'en a rien à faire c'est réveillé enfin.

Comment quelqu'un qui a pris autant d'importance dans ma vie puis-je à ses yeux n'avoir aucune importance?

Je pense que c'est le stress qui me fait me poser toutes ces questions parce que c'est impossible hein? Comment auraisaurait-il pu faire la comédie?

J'aimerais tellement avoir la possibilité de le voir et de déposer mes lèvres une secondes fois sur les siennes pour qu'il se réveille. Je regarde peut-être trop de Disney mais en attendant ça marche. Je suis juste désespéré, et toute solutions possibles est à envisager, même les plus loufoques je l'avoue. Mais après tout, l'amour rend fou...

Je suis tellement absorbé par mes pensées que je ne me suis même pas rendu compte que j'étais entrain de pleurer, ce n'est que lorsque le père de Sam dise mon prénom que je sens mes joues humides. Je les essuie d'un revers de la main. Je m'approche d'eux et sans que je m'y prépare, la mère de Sam me donne une énorme gifle et ajoute:

Mère Sam: C'est de ta faute s'il est à l'hôpital, j'espère que tu en es conscient !

Je ne m'y attendais vraiment pas à celle-là. Je savais que Averie avait mal réagis quand elle a appris que son fils était gay, et qu'en plus il sortait avec moi, je sais qu'elle ne m'a jamais vraiment apprécié. Elle a toujours préféré Mathias, soit disant parce qu'il faisait moins tapette. Mais je pense pas être efféminé alors c'était juste une excuse.

Le père de Sam à l'air tout aussi étonné que moi. Je finis pas baissé la tête, consciente qu'elle ait raison, c'est de ma faute si Sam est à l'hôpital. Je ne suis qu'un abruti...

Père de Sam: Tu crois pas que ça a été assez difficile pour lui?! Tu te sens obligé d'en rajouter une couche comme d'habitude. Si tu es venue pour ça, je préfère que tu t'en ailles parce que moi je suis venu voir notre fils qui est dans un état critique. réplique t-il fou de rage

Je n'avais jamais vu le père de Sam dans un tel état. En temps normal, c'était celui qui gardais toujours une énorme contenance. Il ne laissait pas ses sentiments apparaître au grand jour, à part la joie qui semblait omniprésente chez lui.

La mère de Sam baisse les yeux, honteuse sûrement. En tout cas je le serai à sa place. Elle fini par partir, elle est sûrement rentrée chez elle.

Jake: Merci beaucoup. dis-je en parlant au père de Sam

Père de Sam: Ne t'en fais pas, ma femme en fait trop parfois.

Jake: Et je suis désolé pour Sam, je sais que c'est de ma faute.

Père de Sam: Ce n'est aucunement de ta faute. Tu ne pouvais pas savoir ce qui allait se passer. Et je suis sûr que Sam est de mon avis. m'annonça t-il avec un sourire bienveillant

Je lui ai rendu son sourire pour lui remercier d'avoir essayé de me réconforté mais là seul voix qui pourrai me faire entendre raison, celle de Sam, j'ai peur de ne plus jamais l'entendre. Mais le plus étrange c'est que j'ai aussi l'impression d'étendre sa voix dans ma tête. Mais ce n'est pas pareille....

Suis-je entrain de devenir fou?

Père de Sam: Viens avec moi je vais aller le voir, il est dans une chambre au 3ème étage, dans la chambre 367.

On commence à marcher dans le silence, pas un silence pesant, mais un silence réconfortant. Mais je suis quand même angoissé du fait que c'est sûrement « le calme avant la tempête ». De même, ce silence m'emmène dans mes pensées les plus noires. Je me demande comment je pourrais vivre sans lui.

Arrête de penser à ça putain. Sois fort... pour lui.

L'ascenseur qui s'ouvre sur le troisième étage me tire de mes pensées. Moi et Allan nous nous précipitons vers la salle 367, comme s'il lui restait 10 secondes à vivre et que nous voulions le voir une dernière fois, comme si notre vie en dépendait.

Une fois devant la porte mon corps se fige. Et si je n'étais pas prêt à le voir dans cette état ? Allan a sûrement vu mon trouble car il s'empresse de me rassurer.

Allan: Ne t'en fais pas, tout va bien se passer. dit-il en ouvrant délicatement la porte comme s'il ne voulait pas effrayer son fils

On entre dans la salle et je le vois, endormi et relier à tout un tas de tubes et de machines. Je dois dire que le voir aussi vulnérable me rend triste, je m'étonne même à avoir une larme qui coule lentement sur ma joue. Allan s'approche et tiens la main de son fils, il s'approche de lui et lui chuchote quelques mots que je suis trop loin pour entendre.

Quelques minutes plus tard le téléphone d'Allan sonne, il se relève à contre cœur.

Allan: Je m'excuse, je dois aller retourner travailler. Peut tu veiller sur mon fils? Je sais que je peux te faire confiance, je sais que Sam compte beaucoup à tes yeux.

Jake: Bien sûr, comptez sur moi.

Il s'éclipse après avoir jeter un dernier coup d'œil à son fils.

À mon tour, je m'approche de lui, je prend le chaise situé au don de la salle et la pose à côté de son lit. Je prend délicatement sa main où est planté une aiguille. Je ne la serre pas trop pour éviter de lui faire mal.

Pitié... réveille-toi.

Jake {BxB}Where stories live. Discover now